Jacques Neuburger. Soyons des êtres porteurs de la Thora. Hommage au Rav Kanievsky

À gyt chabbes tayere fraynts
Chabbat chalom à toutes et à tous
Un bon week-end ensoleillé à chacun….

Que ce chabbes, ce Chabbat, puisse apporter espoir, douceur, consolation, paix du cœur et paix sociale à toutes celles, tous ceux touchés par la maladie, la perte récente ou moins récente mais toujours vive d’un être cher, à toutes celles et tous ceux connaissant crainte, angoisse, souffrance.

Que ce chabbes, ce Chabbat, apporte douceur, tendresse, amour, sérénité à toutes et à tous, vous souhaitant ce bonheur irremplaçable, unique, des bras si joliment potelés de vos enfants et petits-enfants autour de votre cou, les embrassades des plus grands, toute la lumière que nous offre l’affection des nôtres.

Nous venons de vivre Pourim qui nous a rappelé que si nous oublions qui nous sommes la protection divine s’oublie et nous oublie. Ne pas nous oublier c’est se souvenir d’abord de notre humanité, et si nous sommes juifs de nous souvenir que vouloir se dire juif c’est exiger de soi une humanité encore plus consciente d’elle-même, d’une humanité chargée de porter de siècle en siècle la parole de la Thora.

Cette parole, c’est d’abord celle de paix, celle du regard interrogeant le visage de l’autre, celle du partage, de l’accueil à l’instar d’Abraham notre père qui assis sur le seuil de sa tente guettait si aucune personne ne se trouvait à portée de son regard traversant le désert afin de pouvoir l’inviter à se reposer sous sa tente et à partager son pain.

Cette semaine le Rav Kanievsky, z”l, un grand en Israël nous a quitté: une de ses dernières paroles a été pour insister sur le devoir d’accueil des ukrainiens victimes de la folie de la guerre, non juifs comme juifs, sur la terre d’Israël. Parole particulièrement forte de sens venant de la part d’un tel rabbin qui était né dans cette Europe de l’est et qui savait autant ou mieux que quiconque quelles ont été les souffrances endurées par les juifs sur ces terres et quelles sont les exactions dont ils furent l’objet de la part de leurs habitants.

Sa parole constitue pour nous le plus grand des enseignements: ne jamais oublier qui nous sommes, ce que nous devons être: des êtres humains, pleinement humains, des êtres de paix, des êtres d’accueil de l’autre, des êtres porteurs de cette Thora dont la dernière lettre L jointe à la première lettre B forme le mot Lev, le cœur.

© Jacques Neuburger

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