Quand un auteur refuse que son roman soit publié en Israël

Ça n’est bien sûr ni de l’antisionisme et surtout pas de l’antisémitisme. Rendez-moi pourtant que la chose … est assez rare pour vous être contée.

C’est que Sally Rooney refuse de vendre les droits de son nouveau roman “Beautiful World, Where Are You ?” à … une maison d’édition basée en Israël.

L’auteur irlandais à succès soutient le boycott culturel d’Israël, comprenez-vous. En conséquence, elle ne permettra pas que son dernier roman soit publié en hébreu, mais … Une Maison d’Edition non-israélienne pourra publier le livre en hébreu.

J’espère que la nuance est claire.

La rage décidément l’emporte sur toute autre considération sans toutefois craindre le grotesque…

Pour rappel, si les deux premiers livres de la dame ont été traduits par Katyah Benovits, puis publiés par Modan Publishing House, éditeur israélien,  ce dernier a déclaré à Haaretz que la récré était finie pour raison officielle de boycott, information confirmée par l’agent de l’auteur chargé de relayer un Communiqué tout alambiqué :

“Ce serait un honneur pour moi que mon dernier roman soit traduit en hébreu et disponible pour les lecteurs de langue hébraïque. Mais pour le moment, j’ai choisi de ne pas vendre ces droits de traduction à une maison d’édition basée en Israël”.

Gitit Levy-Paz, membre du JPPI ou Institut politique du peuple juif, a répondu via le site d’information juif Forward que Sally Rooney avait choisi une voie aux antipodes de l’essence artistique de la littérature, et que l’essence même de la littérature, son pouvoir d’apporter un sentiment de cohérence et d’ordre au monde, était niée par le choix de Rooney d’exclure un groupe de lecteurs en raison de leur identité nationale.

Ruth Franklin, Critique américaine, en a remis une couche en moqué via Twitter l’incohérence de l’auteur : Les romans de Sally Rooney sont disponibles en chinois et en russe. Ne se soucie-t-elle pas des Ouïghours ? Ou des journalistes qui défient Poutine ? Juger Israël selon une norme différente de celle du reste du monde relève de l’antisémitisme .

A quoi la dame répond qu’elle ne fait ici que répondre à un appel de la société civile palestinienne.

Pour rappel, Sally Rooney fit partie des milliers d’artistes qui signèrent cette lettre accusant Israël d’apartheid et demandant son isolement international. Rien que cela. Que prenne fin le soutien apporté par les puissances mondiales à Israël et à son armée, et que les Gouvernements coupent les relations commerciales, économiques et culturelles avec l’Etat hébreu.

Zélée mais peu soucieuse de l’exactitude historique, la dame affirme encore que le système israélien de domination et de ségrégation raciale à l’encontre des Palestiniens répond à la définition de l’apartheid en vertu du droit international et n’a pas hésité à comparer Israël à l’Afrique du Sud de l’époque de l’apartheid.  ( sic )

Est-il nécessaire de lire Sally Rooney ? Non.

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