José Boublil – Natanya, c’est tellement mon monde

Pour la première fois depuis des mois, peut-être même deux ou trois ans, j’ai fait un tour à Natanya.

J’avoue que ce n’est pas une ville qui m’excite beaucoup, même si j’ai des amis la-bas.

La place centrale de Netanya, dite “le kikar”, lieu de rencontre de la communauté française de la ville. (Crédit : autorisation)

Pourtant, en m’attablant pour manger une glace. J’ai réalisé que j’avais une certaine tendresse pour ce coin très particulier d’Israël.

J’ai écouté en tendant mon oreille, vieillissante mais attentive à certains sons, les conversations des vieux tunisiens près de moi.

Cinquante années de Paris ou de Sarcelles n’ont pas estompé leur joli accent des rives de la Goulette. J’aime tellement entendre ce son chantant qui m’a bercé lorsque je dinais au Novelty ou à la Brasserie Suisse.

Ce sont des gens simples, ces gens qui kiffent encore de bavarder à une table, devant un café ou un thé, avec leurs potes de 70 ans. Ils s’en fichent des chichis, des Mercedes décapotables, ou des grosses montres.

L’air du large et une clope ça suffit.

Et Raymond ou Gagou qui leur explique le dernier scandale de la belote de l’après-midi. Ici, ce n’est pas Bennett qui est a l’honneur pas plus Zemmour. Non. Les journées s’étirent avec un seul but: cramer le temps comme un Cognac qu’on sirote doucement.

Merci a tous ceux qui ne m’ont pas remarqué mais qui sont les miens, car je viens du même monde qu’eux. Si parfois je frime un peu, beaucoup, même avec eux j’aurais honte, parce que mes vrais frères ce sont eux. Les seuls avec qui je me sens vraiment bien.

« Chasse le naturel il revient au galop »…

José Boublil

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