Julie d’Aiglemont. Madame la Marquise de la Buse

Madame la marquise de la Buse – que le Roy avait pourtant éloignée des affaires de la Cour afin qu’elle cessât de lui porter préjudice – fut traînée devant un tribunal réservé aux Chambellans et autres grands du Royaume.

Des Riens et des Riennes avaient esté contre elle, estimant qu’elle avait lourdement failli à la tâche qui était la sienne quand les miasmes pangolins ou visontins – on ne les avait jamais vraiment bien distingués- avaient envahi le pays.

Les juges, entendant la plainte, décidèrent de se pencher sur le cas de Madame de la Buse, laquelle se prépara à ce qu’elle savait faire de mieux : pleurer. Des flots et des flots de larmes la laveraient de toute cette boue qui crottait fort sa robe.

Monsieur Ruissellus déclara sa flamme à la marquise, il s’insurgea de ce qu’on traînât cette belle et bonne dame en justice. C’était là mauvaises manières faites à celle qui avait été Chambellane et n’avait somme toute qu’accompli sa mission. Où allait-on si les Chambellans et les Chambellanes se devaient de rendre des comptes tels de vulgaires malandrins ?

La petite duchesse de la Gerbée commença pour sa part de serrer fort le fondement. Elle, qui eût tant désiré être au plus haut dans le service de Notre Abhorré Monarc, avait oublié, la pauvrette, qu’on ne lui avait jamais confié qu’une mission : celle de la cruche de service. Elle accomplissait cette tâche avec une constance qui tenait de l’abnégation.

Et voilà maintenant qu’elle entamait le chemin du Golgotha. #AuroreSainteEtMartyreDeLaStartupenechionne

© Julie d’Aiglemont

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Julie d’Aiglemont est autrice.

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