Décès du Rabbin Daniel Fahri

“Une très grande perte pour la communauté .
Repose en paix”, a déclaré le photographe Alain Azria

Daniel Farhi n’est plus et nombreux sont dans la peine.

Né le 18 novembre 1941 à Paris de parents originaires d’Izmir, Daniel Fahri est un rabbin libéral français. 

Pendant la guerre, il est caché avec sa jeune sœur Françoise par une famille protestante de Besançon, Georges et Juliette Allenbach, qui furent nommés Justes parmi les Justes par l’Etat d’Israël. 

Il reçut sa smikha (ordination rabbinique) en février 1966. 

Il est d’abord rabbin de l’Union libérale israélite de France, avant de fonder avec  le président Roger Benarosh et Colette Kessler  le 2 juin 1977 leMJLF, Mouvement juif libéral de France, et de créer en février 1981 la revue Tenou’a, qui est tout à la fois une revue communautaire et une revue de pensée juive libérale.

Daniel Farhi défend l’idée qu’il y a des points où la Halakha ou loi juive doit continuer à être modifiée, en attendant le retour éventuel du sanhédrin  (tribunal de rabbins), pour pouvoir être applicable dans le monde moderne et ainsi perdurer.

Il est actif dans le dialogue avec chrétiens et musulmans.

Il œuvre pour la défense de la Mémoire de la Shoah.

Ami de Serge et Beate KLarsfeld, il milite avec eux depuis 1975 au sein de l’Association des FFDJF, Fils et Filles de Déportés juifs de france. Ils furent arrêtés et emprisonnés en Allemagne pour avoir tenté d’obtenir le jugement des criminels nazis.

Daniel Fahri a organisé huit pèlerinages à Auschwitz.

Il a initié et instauré depuis 1990 une lecture publique de 24 heures des noms des déportés juifs de France, à partir du Mémorial de la Déportation des Juifs de France de Serge Klarsfeld.

Il est membre du comité de parrainage de l’Association La Paix maintenant.

Il a créé et animé le Centre Culturel Judéo-Espagnol (CCJE), association fédérant différentes associations judéo-espagnoles existantes, et dont l’objet est la sauvegarde et la transmission de la culture et des traditions des judéo-espagnols à Paris.

Cchevalier dans l’Ordre national du Mérite, distinction remise par Elie Wiesel, ancien déporté et prix Nobel de la paix, il est également Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1993, distinction remise par Simone Veil, avant de recevoir en 2015 et des mains de Serge Klarsfeld les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur.

Marié, il est père de trois enfants, dont le rabbin Gabriel Fahri.

Pour rappel, il fut évidemment mis hors de cause par une ordonnance de non-lieu rendue en 2014 et lavé définitivement d’une accusation déshonorante portée par de basses âmes.

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