Shim Bret. En Belgique, pays du surréalisme…

Situation Kafkaïenne: à cause de la situation due au Covid-19, Nadia Weintraub est restée un jour de trop (91 jours au lieu de 90!) lors de son dernier séjour en Belgique, avait écrit  Gilbert Dupont dans DH Les Sports + lundi 26 avril.

Une femme israélo-américaine âgée de 53 ans a été arrêtée dimanche, à sa descente d’avion, à l’aéroport de Bruxelles.

En tant qu’Israélienne, Nadia Weintraub dispose d’une autorisation d’accès au territoire délivrée par l’ambassade de Belgique en Israël.

Son arrestation depuis dimanche est due au fait que lors de son précédent séjour, Mme Weintraub, pianiste de réputation internationale, est restée… un jour de trop sur le territoire belge.

L’autorisation est accordée pour la durée de 90 jours. Nadia est restée… 91 jours, en effet un jour de trop, à cause de la situation sanitaire créée par la pandémie de Covid-19.

L’aéroport Ben Gourion à Tel Aviv ayant été fermé pendant plusieurs semaines. A Bruxelles, Mme Weintraub venait rejoindre son compagnon et père de leurs deux enfants.

Ce dernier, Marc Weissberg est outré. “Dans quel pays sommes-nous où l’on enferme quelqu’un dans un centre de détention en appliquant restrictivement la loi sur le séjour, sans tenir compte de la situation exceptionnelle particulière créée par la pandémie? J’ai pu contacter Nadia. Elle ne comprend pas ce qu’il se passe. S’il y a un problème administratif, pourquoi doit-elle être enfermée? Quel danger représente-t-elle pour la sécurité du pays?”

Nadia Weintraub, pianiste de grande réputation, a participé, en tant qu’Israëlienne, au Concours Reine Elisabeth de piano. Dimanche, la concertiste arrivait de Tel Aviv pour un nouveau séjour de nonante jours accordé comme d’habitude par l’ambassade de Belgique en Israël.

Marc Weissberg précise ce détail piquant : “Nous nous connaissons depuis vingt-quatre ans et partageons notre vie depuis tout ce temps. Nadia n’avait jamais eu le moindre problème et là, elle venait pour concrétiser notre union: elle venait pour se marier. Notre objectif est de nous marier pendant ce séjour, à la commune d’Uccle.”

Son vol arrivait à 18h10. Marc l’attendait aux Arrivées. Ne la voyant pas venir, il lui téléphonait. Sa compagne lui annonçait qu’il y avait “un problème”.

Nadia Weintraub avait été conduite dans une pièce fermée de l’aéroport, par deux policiers. Assez rapidement, la nature du “problème” était précisée. Arrivée le 16 décembre 2020, elle aurait dû quitter le territoire le 15 mars. Tous les vols ayant été annulés, elle n’avait pu prendre que le vol suivant, le 16 mars 2021, via Francfort.

Selon les informations disponibles, la police fédérale des aéroports a demandé les consignes à l’Office des étrangers. La décision tombait dimanche à 22h. La pianiste était conduite de force au centre fermé pour immigrants Caricole, à Steenokkerzeel.

Là, l’Israélo-Américaine a dû remettre ses documents, ses bagages, son téléphone portable, et ses lunettes et verres de contact, précise son compagnon qui possède quant à lui la nationalité belge.

Le couple a deux filles âgées de 21 et 22 ans, toutes deux chanteuses d’opéra. L’une en Italie, sa sœur terminant ses études à l’université de Princetown, dans le New Jersey. Toutes deux sont Belges et mortes d’inquiétude, se demandant quel crime leur maman a bien pu commettre pour être traitée de la sorte.

L’affaire est entre les mains d’un avocat spécialisé, maître Maxime Chomé. “Je prends les contacts partout où je peux. Est-ce que le secrétaire d’état à la Migration Sammy Mahdi est au courant et va-t-il intervenir? Mon téléphone reste ouvert jour et nuit”, relate Marc Weissberg.

Ce lundi en fin de journée, Sieghild Lacoere, la porte parole du ministre de l’immigration, nous a annoncé que la pianiste israélienne Nadia Weintraub avait été libérée.

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