Yves Sokol. C’est arrivé un 13 mars

13 mars 1938 : LAutriche est envahie par les troupes allemandes nazies

Parvenu au pouvoir en Allemagne en janvier 1933, Hitler, au nom du pangermanisme, souhaite le rattachement (Anschluss) de l’Autriche au IIIe Reich. En juillet 1934, il soutient ainsi une tentative de coup d’État menée par les nazis autrichiens.
Le chancelier autrichien Dollfuss est assassiné, mais le coup d’État échoue, notamment grâce à l’action de Mussolini, qui masse des troupes sur le Brenner.
Quatre ans plus tard, alors que l’axe Rome-Berlin a été constitué, le nouveau chancelier autrichien, Kurt von Schuschnigg, ne bénéficie plus de cet appui lorsque Hitler, le 11 mars 1938, exige sa démission. Conscient des ambitions affichées par les nazis, von Schuschnigg voulait en effet organiser un plébiscite sur le maintien de l’indépendance autrichienne.
Privé de tout appui britannique ou français, le chancelier autrichien démissionne.
Kurt von Schuschnigg se soumet à l’ultimatum d’Hitler le 11 mars 1938. Dans une poignante déclaration à la radio, il déclare céder à la force et annonce avoir donné l’ordre à l’armée de se retirer sans résistance, dans le cas où des troupes allemandes entreraient sur le territoire. Il termine son allocution par ses mots: «Je prends congé du peuple autrichien avec une parole allemande et un vœu qui jaillit de mon cœur: “Que Dieu protège l’Autriche”».
Le lendemain, la Wehrmacht pénètre en Autriche.
L’Anschluss est proclamé le 13 mars, dans l’indifférence internationale.
Un plébiscite est alors organisé par Hitler : le 10 avril 1938, Autrichiens et Allemands, soumis à de fortes pressions, se prononcent à 99,75 % pour l’annexion.
L’Autriche, devenue Ostmark, marche de l’Est du Reich, est alors mise au pas par les nazis.

Les troupes Allemandes qui envahissent l’ Autriche en mars 1938 sont acclamées par la foule avec des petits drapeaux avec la croix gammée. Rue des Archives/Rue des Archives/Tallandier
De tristement célèbres photographies montrent des juifs viennois contraints par des militants des Sections d’assaut (SA) et des Jeunesses hitlériennes (HJ) d’effacer avec de minuscules brosses, voire des brosses à dents, des inscriptions antinazies sur les trottoirs ou rues de la capitale autrichienne.

© Yves Sokol

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