Remi Richelet. Regarder la neige tomber fait-il de toi un suprémaciste de droite ou un révolutionnaire de gauche

En attendant la manif contre la sécurité globale, la vaccination, et la neige, je me prend à divaguer… On dirait les jeux du cirque, le samedi de divertissement, comme on avait Jacques Martin le dimanche au siècle dernier.

Difficile de passer au travers du covid, des antifas et de la météo, attendre et attendre encore avec des délais infinis, et des arguments pour qu’on tienne encore et pas dégringoler de l’échelle.

Tu peux même pas dire que la neige est une bonne nouvelle, sans mériter un coup de fusil d’un automobiliste qui est coincé sur une autoroute parce qu’il a pas regardé la télé ou écouté la radio avant de partir chiner un plein de frigo avant 18 h.

Quoi qu’il arrive, les complaintes monteront jusque toi, aujourd’hui ou demain.

Fini le temps où il était de bon ton de s’en foutre, ou rien ne passait le crible du rienabranlisme général. Tout devient une cause en ces temps d’ennui profond, une simple merde de chien dans un caniveau trouvera un collectif pour passer dans les médias, et ainsi permettre une réassurance d’être encore vivant et de défaire société.

Préjudice quand tu nous tiens! Le bûcher des indignations, partout et à toutes heures, comme si la vie était de regarder le cul de son voisin et de décréter sa mort sociale.

Révolutionnaire paraît il de s’indigner de tout pour rien. On calculerait en somme sa volonté en traduisant par ce besoin devenu vital chez le crétins de se voir dans un seul camp armé son corpus idéologique. La vie d’aujourd’hui, c’est de gueuler après la politique vaccinale en France quand on est interwiewé dans une file d’attente d’un grand magasin le samedi à 17h30 par une chaîne info. Et d’être fier d’être un con devant des millions de téléspectateurs.

Idem dans une pauvre manif parisienne, appelée journée de mobilisation contre le projet de loi sécurité globale. Avec ton blouson en poil de chien à 1900 balles, tu te pavanes avec ton smartphone au milieu des journalistes du samedi pour te faire mater sur le web. L’important c’est d’être là vivant pour prendre une avoine par un CRS et geindre comme un lapin qu’on égorge.

Tellement beau dans l’effort et le froid, sous la neige, que ces images sont belles. Et cette impression de faire chier le monde en étant fier de le faire. J’étais pas tout seul, mais j’étais là, je sais plus pourquoi mais on me voit à la télé. Ça occupe mon samedi à mort de voir les crétins devenir plus cons qu’un pneu crevé.

Moi j’attend la neige, parce qu’elle a un avantage, elle fond et disparaît, alors que la connerie se multiplie, ça dure jamais. Faut dire qu’on n’est pas aidé. La pensée magique s’insinue partout. La grande messe du jeudi, avec les dépressifs sous Prozac du gouvernement qui nous expliquent que le couvre feu à 18h sauve des vies selon les calculs du Conseil scientifique, mais sans pouvoir chiffrer quoi que ce soit…

Comme si nous étions assez cons pour ne pas comprendre que si tu vis reclus tu choppes rien.

Surtout que la vaccination devient une loterie, une grande fête foraine, où le hasard joue le maître du jeu. Au point même où le karma des antivaxx serait responsables des ralentissements dans la montée en charge du plancher du socle des prétendants à la vaccination. Ça va progresser, nous dit-on… En même temps c est facile, il suffit de doubler le nombre des vaccinations pour atterrir à 1 million de vaccinations par mois… Avec 64 millions de vaccinés x 2 picouzes, on sera bons dans 128 mois. Le temps d’un crédit… immobilier. Â la louche hein! Plus un mois de perdu en janvier bien sûr.

L’important n’est même pas de réussir, mais de parler, parler, inutile même de convaincre puisqu’il neige et on ne parle déjà plus du virus, une pause pour le vikainde.

En plus les enterrements sous la neige, c’est chouette. Le violet funéraire ça claque comme un costard d’évêque sous la neige. Libraire, restaurateur, comédien, ça se respecte sous la neige quand c’est la fin. Il n’y a même plus de liste d’attente dans les Epahd, c’est dire si la période est joyeuse. Le plus terrible dans tout ça, c’est que tout le monde s’en fout collectivement, en quelques mois on a oublié le plaisir de boire un demi au troquet en sortant du théâtre parce que notre libraire nous a parlé d’une pièce à côté d’un super restau où nos parents auraient sûrement voulu aller manger.

On préfère chialer sur Frédéric Mitterrand qui a de la fièvre ou causer de Biden, puisque c’ est interdit de parler de Trump.

Quand à regarder la neige tomber, ce plaisir savoureux parce que rare, il faut le faire sans trop en parler au risque de finir cramé sur le bûcher des indignations. D’ailleurs la bonne question en janvier 2021, c’ est de savoir si Regarder la neige tomber fait de toi un suprémaciste de droite, ou un révolutionnaire de gauche?

Réfléchis bien à cette question existentielle avant de donner ton avis en espérant que meluche n’ait pas un avis contraire ou Nardine Lepen, sinon tu n’as plus qu’à te pendre dans le four allumé à marée montante et de nuit.

Bon samedi mes poulets!

© Remi Richelet

Rémi Richelet est Président de l’association Esprit Laïque, association de défense de la loi 1905. Esprit Laïque soutient toutes actions visant à défendre la laïcité et la liberté de conscience.

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