Martine Eckerling. En direct d’Amérique

Hannukah est passé et Noël aussi, et bientôt on pourra tourner la page de cet “ annus horribilis” comme le disait Elizabeth II.
On ne regrettera pas de comptabiliser cette année par pertes et profits et au lieu de pleurer sur tout ce qui n’a pas été, je me centrerai sur ce qui fut et les quelques bonnes choses que cette année hors du commun nous a cependant apportées.
Jusqu’à présent nous sommes passés au travers du Covid et espérons que ça continuera.

Après tout un printemps, un été et un automne parsemés d’incertitudes et de problèmes médicaux pour tous les deux, grâce à la technologie, mon homme a retrouvé une nouvelle vie, avec beaucoup plus de sérénité, et moi je suis passée à travers de multiples fausses alertes.

Le confinement nous a permis de découvrir chaque recoin de notre nouvelle maison et de nous l’approprier entièrement. Nous connaissons chaque pierre, chaque gravier de notre jardin. Nous avons pris le temps de regarder pousser les feuilles, les fleurs et les fruits et de vivre au rythme de la saison, de voir les jours s’allonger puis raccourcir.

La solitude, qui ne nous a jamais été très étrangère, a été apprivoisée pour se faire plus légère. Nous avons appris à nous faire de petits plaisirs et à garder nos rêves pour un peu plus tard.

Surtout nos priorités ont changé. La santé est devenue encore plus précieuse même si au prix cher payé: plus d’enfants, plus d’amis, plus de visites, plus de voyages.

La vie est désormais une pièce qui se joue à huis clos et deux personnages, avec unité de lieu. Nous sommes réduits à l’essentiel: notre couple et notre maison. Heureusement, le premier est solide et la seconde agréable. On ne se plaint donc pas et on tente de maintenir le statu quo.

Mais quand par hasard et par bonheur nous avons de la visite ( “en ayant respecté les gestes barrière “), nous nous rendons compte à quel point le contact humain est important et nous fait cruellement fait défaut.

La deuxième décennie de ce XXIème siècle s’achève et la victoire c’est d’y être toujours présents. On se demande avec intérêt de quelles autres « surprises » nous serons les témoins et participants involontaires dans celle qui s’ouvre à nous…

Et pour finir, parce que nous sommes américains, et malgré ou à cause de tout ce maelström sanitaire qu’on nous a imposé, on ne pourra s’empêcher d’avoir une pensée pour l’Amérique, celle qu’on a connue et aimée, et qui risque fort d’être emportée elle aussi…

© Martine Eckerling

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