Maxime Tandonnet. Lâcheté contemporaine

Rien n’est plus étrange et détestable que le grand paradoxe de l’autorité qui caractérise notre société contemporaine. D’une part, l’impuissance et la faiblesse de Leviathan face à la  violence: chaque samedi sanglant  nous le montre paralysé, incapable de venir à bout de la rage des casseurs  et de la barbarie urbaine qui sévit et triomphe, fait régner la terreur auprès des riverains, résidents et commerçants livrés au saccage. Mais en même temps, la même bureaucratie sort les griffes pour terroriser les pans les plus fragiles et vulnérables de la société civile à l’aide de son misérable Ausweis (selon la terminologie généralisée dans la population) . 

En témoigne l’histoire odieuse, lamentable, indigne de la France, mais tellement révélatrice, de cette dame de 73 ans, à Vesoul, atteinte de la maladie d’Alzheimer, impitoyablement châtiée pour avoir mal rempli son laissez-passer.

De fait, les deux sont liés: la faiblesse et l’impuissance face au déchaînement de violence trouve sa lâche compensation – vengeance – dans l’arbitraire et la méchanceté obtuse face à la fragilité sociale et psychologique. Pardon, je me répète: faible avec les forts, fort avec les faibles.

Notre époque est, à cet égard, tellement répugnante.

© Maxime Tandonnet

© Maxime Tandonnet

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Haut fonctionnaire français, ancien conseiller à la Présidence de la République sur les questions relatives à l’immigration, l’intégration des populations d’origine étrangère, ainsi que les sujets relatifs au ministère de l’Intérieur, Maxime Tandonnet, contributeur régulier du FigaroVox, a notamment publié André Tardieu. L’incompris (Perrin, 2019).

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1 Comment

  1. Tous les prétextes sont bons pour nous soutirer des larmes. Trop de bruit sur l’histoire de cette dame de 73 ans ; c’est un peu plus compliqué que ça.
    Elle a été verbalisée par la police en avril dernier (lors du « premier » confinement) pour une erreur de date sur l’attestation dérogatoire.
    Verbalisation contestée par sa fille arguant que sa mère souffrait d’Alzheimer.
    Mais le tribunal, ce 4 décembre, donna raison à la police ; la dame fut même condamnée à une amende majorée…

    Ceux qui voudraient douter de la jugeote des policiers : gageons que le tribunal n’est ni stupide ni dupe.

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