Sarah Cattan. Extradition d’un des auteurs présumés de l’attentat de la Rue des Rosiers acceptée par la Norvège

Enfin ! Dans l’Affaire de l’Attentat de la rue des Rosiers, la Norvège a décidé vendredi d’autoriser l’extradition vers la France d’un des auteurs présumés. Cette décision, non susceptible d’appel, devra être exécutée sous dix jours.

Personne n’a oublié l’attentat de la rue des Rosiers, le 9 août 1982. 6 morts. 22 blessés. En plein cœur du Marais, quartier juif s’il en est : un commando avait lancé une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg avant de mitrailler établissement et passants. L’attentat fut aisément attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire d’Abou Nidal.

L’extradition du Palestinien naturalisé Norvégien en 1997 Walid Abdulrahman Abou Zayed, connu sous le nom d’Osman en Norvège, et recherché par la justice française, validée par tous les échelons judiciaires, devait encore recevoir le feu vert du gouvernement norvégien, lequel accorde enfin ladite extradition au vu d’un accord judiciaire avec l’Union européenne. C’est une victoire pour les familles des victimes, la justice française soupçonnant Abou Zayed d’avoir été l’un des tireurs.

C’est une victoire après des années de travail, enquête et lutte acharnée pour que puisse se tenir le procès.

Restent 3 mandats d’arrêt internationaux : 2 des auteurs impliqués dans l’attentat ont été localisés en Jordanie et un troisième en Cisjordanie.

Pour rappel : éventuel accord secret aurait été passé à l’époque entre les renseignements français et le groupe Abou Nidal pour une sorte de statu quo : les RF se seraient engagés à une libération de prisonniers en contrepartie de l’engagement du groupe Abou Nidal à ne pas perpétrer d’opération sur le sol français.

Pour info encore : le député Meyer Habib a rappelé à notre Président qu’Israël était prêt depuis 2018 à « aider » concernant le 3ème auteur présumé qui se trouverait à Ramallah et pourrait être le chef du commando.

A noter, l’hésitation de l’Élysée en prise à un choix … cornélien : ladite aide pourrait entacher les relations franco-palestiniennes.

A noter encore : le peu d’écho de « l’affaire » dans nos media : nos collègues semblent peu préoccupés de la chose, mais que dire du silence de nos représentants communautaires, si proches du pouvoir. Que dire enfin de celui de l’Association française des victimes du terrorisme de laquelle on aurait attendu un certain empressement.

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