Jacques Neuburger. Il suffirait … d’un permis de chasse

François Boucher. 1746. Art Institute of Chicago

Qui sait comment obtenir son permis pour la chasse?
J’ai soif de forêts, de grand air, de nature, de ce parfum d’automne…
Certes je me satisferais avec bonheur de quelque endroit pacifique et magique comme par exemple Giverny.
Hélas, pour pouvoir s’échapper de chez soi à plus d’un kilomètre désormais il faut montrer patte blanche: son permis de chasse…

Ah, si j’étais chasseur, est devenu le nouveau refrain de l’amant rêveur qui rêve de donner rendez-vous en bas de chez elle à la celle qu’il aime et, en sa rutilante auto, la conduire en ce joli hôtel au coeur du village d’Èze, sentant le pin, le cèdre, avec ce joli bleu de la mer, ce parfum de soleil ….

Vrai, si je pouvais avoir la chance de passer pour chasseur, quitte à faire un peu beauf ou macho, on s’en fiche, on fréterai un quatre-quatre, diesel même peut-être, dans le coffre un tromblon, un arc, une fronde, un lance-pierres, je veux même bien préparer le pique-nique: poulet en gelée à ma façon, baba au rhum et tarte aux fraises, emporter la somptueuse côte de boeuf charolais ou salers et ce qu’il faut pour la faire rôtir sur quelque barbecue improvisé, la couverture bien chaude pour éviter le froid humide aux épaules qu’on aime, j’emporterais aussi ma bêtise et mon romantisme un peu désuet, et puis mon coeur pour t’écouter parler, te dire, inventer des mots, et chanter des chansons.

Ce serait même si merveilleux que le chevreuil viendrait, le cerf, la biche aussi, ils viendraient là tout autour, t’écouter bouche bée.

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