Mon traiteur vietnamien

Je sors de chez mon traiteur vietnamien, toujours souriant dans sa boutique
pour laquelle il paye ses impôts et où il reçoit avec une grande gentillesse
ses clients.

Il a pourtant vécu le drame des “boat people” fuyant le communisme, dans des conditions atroces, comme plus d’un million des ses compatriotes.

Il n’appelle pas à détruire les pyramides ni les bouddhas et même pas la
pierre noire, il n’appelle pas à tuer les Français, les kouffars, les infidèles
de tous les pays.

Il ne place pas de bombes et ne porte pas de ceinture d’explosifs, à ma
connaissance.

Il n’ambitionne pas d’imposer sa religion.

Il ne demande pas au Maire de ma ville de lui construire un temple.
Il prie chez lui sans faire chier personne et sans appeler toute la ville à faire
comme lui.

Sa femme ne porte pas de vêtements qui lui cachent le corps et le visage,
ses enfants vont à l’école, et il parle avec une grande fierté de leurs
résultats scolaires.

Ils ne fument pas de haschich, ne squattent pas les halls d’immeubles du
quartier et ne roulent pas dans des Audi A 4 quattro volées pour aller en
Espagne ramener de la drogue.

Il n’oblige pas nos enfants à manger des nems à la cantine ni de la nourriture de son pays.

Il parle Français en public et dans sa boutique.

Il ne passe pas de la musique du Tonkin à fond les manettes.

Il n’y a pas de groupes de barbus devant sa boutique où je vais sans avoir à
craindre de me faire égorger.

Il ne parle jamais d’envahir le monde et d’y imposer sa loi, ni de couper des mains ou des têtes ni de traîner des corps démembrés derrière sa voiture pour les exposer sur la place de son village.

Voilà, je lui ai acheté 2 rouleaux de Printemps, un crabe farci, une
barquette de porc au caramel, deux nems, deux samoussas poulet et des
beignets de crevette, et je me régale.

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