Sarah Cattan. Parfois le silence a quelque chose d’indigne

Je suis Charlie

J’habite devant la mosquée. Etonnamment, c’est juste un peu plus silencieux depuis que Samuel Paty, victime d’une fatwa, a été décapité pour avoir osé l’impensable : l’infidèle avait doublé son crime en tentant d’instiller le doute à ses élèves.

J’aurais imaginé -je le réalise soudain- quelque effervescence. Vous voir, musulmans, regroupés, débattant. J’ai même tendu l’oreille. L’Affaire Bensoussan avait fini de m’apprendre combien étaient lourds de sens certains silences

Seules les voix d’apostats se firent entendre. Elles qui depuis des années nous prévenaient de ce qui allait sur nos têtes tomber. Elles qui nous regardaient, ébaubies, allumer des bougies et déposer roses et petits coeurs.

Je regarde quelques pages sur les réseaux sociaux.

Tout était en somme déjà écrit. S’expriment ceux que nous attendions. Chacun dans son rôle.

Et puis, ce silence encore. Fracassant. Ces pages vierges. Qui papotent comme si rien ne s’était passé. Rien. Aucune mention de l’horreur qui s’est abattue sur le Pays. Il ne s’est rien passé vendredi.

Un test. Ça ressemble à un test. Soudain je suis allée voir si par hasard Toi que je connais encore si peu et qui m’as invitée à dîner as mentionné la chose. Bien sûr que Tu en parles. Ô combien tu en parles.

A toi ma voisine avec qui je cours chaque matin, j’ai fini par poser la question : Sinon, T’as vu ce

Tu m’as dit sans détour ta révulsion. Ton désespoir. Ton incompréhension

Et puis Toi, mon autre voisine, ma française qui traverses parfois, cheveux au vent et treillis insolent, la rue pour aller prier. Que se dit-il là-bas ? Qu’en dites-vous, à la maison, réunis autour de la table ? Je sais et puis entendre que tu fais partie des fidèles que choquent les caricatures. Je sais aussi combien tu dois être horrifiée, Toi qui me dis, à chaque attentat : Pourvu que ce ne soit pas encore un de chez nous. Mais là, dis-moi. Ne trouves-tu pas que décidément tu ne pourras plus jamais dire Oui Mais

Me revoilà, tel Charles Rojzman avec son Test Israël, perplexe. Inquiète. A l’écoute de ces silences fracassants. Et encore avec le même, en train de me demander quels seront nos compagnons de combat.

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

3 Comments

  1. Oh Sarah, tu es une vilaine raciste, islamophobe et que sais-je encore là !!! Faut pas dire que les musulmans se taisent ! Ah non, c’est incorrect, c’est même condamnable par une immense majorité de bien-pensants !
    Les apostats je ne les compte pas dans les musulmans puisque, de fait, ils ne le sont pas et refusent cette religion.
    Donc, sauf exception : c’est silence chez les musulmans.
    Mais chuuuuut… ne les dérangeons pas…

  2. Lydie, je me permets de vous appeler Lydie. Sarah n’est pas une vilaine raciste ni une islamophobe. Elle doit être comme moi réaliste. Les soi-disant pleureuses voilées qui nous raconte à longueur d’année que ce n’est pas ça l’Islam, ça s’appelle la taqqiya. voilà chère Lydie. Nous n’en pouvons plus de pasdamalgame.
    ROSA

  3. Rosa… c’est mon prénom donc n’hésitez pas à me le donner.
    Vous n’avez visiblement pas capté le ton de mon commentaire. C’est de l’HUMOUR… pourtant ça me semble plus que clair.

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*