Michel Rosenzweig. Séquelles du covid-19 2.0: extension du domaine de l’enfermement individuel et collectif

Jour après jour l’étau des mesures anti covid contraignantes se resserre autour des européens avec la force des arrêtés et des directives ministériels dont le caractère constitutionnel ne pose semble t-il aucun souci.
Se voir demander d’inscrire ses coordonnées avant d’être autorisé à boire un verre en terrasse ou à faire un repas et bientôt partout ailleurs j’en suis certain, est une habitude qu’il m’est difficile d’intégrer dans mon cerveau de dissident libre de penser par lui-même et attaché à une certaine conception de la liberté et de la vie. Depuis samedi passé, j’oublie ou je refoule et à chaque fois qu’on me le demande, je sens monter en moi une colère difficile à contenir.

Ensuite, depuis hier, Paris en zone orange à présent pour la Belgique. Très bien. Je sens que certains adhérents masqués qui approuvent toutes ces mesures surréalistes et totalement irrationnelles vont commencer à comprendre et à déchanter car je pense qu’ils ne saisissent tout simplement pas encore les conséquences en cascades qu’implique ce régime sanitaire d’exception.
Imaginez un petit instant  la vie des personnes qui font régulièrement le trajet aller/retour Paris Bruxelles pour des raisons privées, familiales et professionnelles.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, ces deux villes distantes de 300kms sont reliées par un TGV, le Thalys, en 1h15 avec une fréquence digne d’un RER, soit 22 trains par jour, un train toutes les demi-heures. Des milliers de passagers par jour. Zone orange signifie qu’il est recommandé  de faire un test au retour de Paris et de se placer spontanément en quatorzaine. Même chose pour le retour de Bruxelles si la France respecte la signalisation européenne puisque la Belgique est en zone orange.
Au rythme où cette psychose collective se propage de manière virale, il n’est pas inimaginable du tout que Paris et toute la Belgique virent bientôt  au rouge.
Et là, ce sera le test et la quatorzaine obligatoires.
Qui ne comprend pas encore que ces mesures auront un impact psychosocial et économique majeur? C’est déjà le cas.

Ceux qui continuent à croire et à penser au nom de la santé et de la préservation de leur conception de ce qu’ils appellent  “la vie”, que porter un masque partout aujourd’hui n’est qu’un geste anodin et altruiste peu contraignant destiné à sauver des vies, la leur et celles des autres, et qui croient encore que la distanciation sociale élargie et étendue est nécessaire en fin d’épidémie et que la restriction de la mobilité est une impérieuse nécessité sanitaire avec de telles données épidémiologiques accessibles à tout le monde, toutes ces personnes, j’en suis vraiment navré, ont me semble t-il vraiment perdu une partie de leur raison, aveuglés par la propagande d’état et gouvernés, je le répète, par leur propre angoisse de la mort et de la maladie.

Après la psychiatrisation des opposants aux mesures de confinement politiquement correctes (masque, distance sociale, restriction de mouvement et de rassemblements), j’aperçois ce que j’avais déjà pressenti: l’accusation de négationnisme, ce nouveau point Godwin assaisonné au Covid-19 2.0. Il fallait s’y attendre.
En fait ce sont toutes les armes traditionnelles des esprits infectés par les pulsions totalitaires qui sortent des placards des inconscients individuels et collectifs: psychiatrisation, discrédits, insultes, diffamation, ostracisme et exclusion social et professionnel, injures et last but not least accusations de complotisme, de conspirationnisme et à présent de négationnisme.

Enfin, certains ici me conseillent d’aller faire une visite aux soins intensifs, s’imaginant que je changerai d’avis, pire, d’autres me souhaitent tout simplement d’y terminer ma vie. Ce genre d’argument d’autorité émotionnelle et affective ne me fait aucun effet. Au contraire, il me conforte dans mes analyses. Ce n’est pas parce qu’on critique la gestion désastreuse et politiquement instrumentalisée de ce simulacre de pandémie que l’on est insensible à la souffrance des personnes malades de ce virus, pas plus que l’on nie le nombre de morts. C’est juste une question de lecture et d’interprétation d’une réalité totalement transformée.
A ces personnes, je ne puis que leur adresser humour et dérision.

Bientôt, l’Europe qui n’en finit pas de mourir sous les coups de férules de l’UE avec sa politique de dissolution des nations, sa politique migratoire suicidaire et sa monnaie unique inique (facile je sais, mais si juste je pense) cette Europe que nous aimons tant et tous, finira par devenir un immense espace concentrationnaire grâce ou à cause, c’est selon, du Covid-19 2.0.
Bien sûr ce n’est ni le fascisme, ni le stalinisme ni le nazisme et nous ne sommes pas en 1940 et aucune comparaison avec cette effroyable époque ne tient un seul instant la route.
Non, il s’agit d’autre chose, de quelque chose de difficile à déterminer, de plus subtil, quelque chose d’insidieux, cela ressemble un peu au Canada Dry, boisson sans alcool de ma jeunesse qui en avait la couleur et le goût mais qui n’en était pas.
La fabrique contemporaine du consentement et de l’opinion au service des pulsions de contrôle totalitaire et autoritaire est entrain de façonner un monde dans lequel des choses aussi fondamentales et vitales que les déplacements, les contacts, les échanges, se nourrir, manger et boire ensemble, faire du sport, se promener, aller au cinéma, au théâtre, à la foire, se marier, enterrer nos morts, rendre visite à l’hôpital, travailler, etc, seront bientôt de vagues souvenirs que nous raconteront à nos petits enfants.
Et tout ceci au nom de la santé.
Nous ne sommes plus dans un régime de démocratie parlementaire, c’est une évidence, sauf pour les sourds et les aveugles qui se fourrent la tête dans le sable.

Nous avons basculé, tant en France qu’en Belgique, et de manière étonnante car si facile, dans un régime autoritaire composé de médecins et de scientifiques derrière lesquels s’abritent ceux que nous avons élus et qui ont délégué une grande partie de leur pouvoir au nom du bien et de la bonne santé.
La France et la Belgique, seuls pays que je connais très bien en Europe sur le plan institutionnel et politique, il faudrait voir les autres, sont en réalité dirigés depuis quatre mois par des Conseils Nationaux de Sécurité Sanitaire, les CNSS, je ne l’invente pas, sans aucune opposition.
C’est une évidence, nous ne sommes plus gouvernés par des exécutifs contrôlés par des chambres de représentants, eux-mêmes supervisés par des instances supérieures, Conseils d’Etat, mais par des Conseils de médecins et de scientifiques non élus et totalement en roue libre, sans contestation, sans contre-pouvoir et avec le concours  d’une censure qui devient suffocante.

Bienvenue en technomédicocratie.

© Michel Rosenzweig

Michel Rosenzweig

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