Alexandre Millon. Une forte sensibilité, c’est toujours un ciel d’expressions et d’impressions

On parle de plus en plus d’hypersensibilité. Tant mieux. Je n’aime pas trop le terme « hyper », je le trouve à charge. Trop sur la chochotte, sur l’expansive. Nous naissons tous avec une potentialité sensible. Notre enfance jouant un rôle central sur son devenir. Naguère, une grande sensibilité était qualifiée d’état limite, voire d’hystérique (surtout chez les femmes).

Ce qui a changé ? La dénonciation de cette souffrance, et aussi son augmentation. La déshumanisation rampante, la course à l’argent, l’éclatement du lien social, familial, l’effritement des communautés d’entraide (religieuses ou non). Bref, l’isolement, la perte de repères.

Conclusion, plus on cherche notre boussole intérieure plus on est à cran et plus on est percuté par les soubresauts de la vie. Il y a les requins qui s’en sortent et puis les autres. Plus votre degré d’empathie est élevé plus votre sensibilité sera à découvert. C’est Verdun, les tranchées, les balles sifflent.

Mais une forte sensibilité, c’est aussi plus de créativité, plus d’intensité dans les descentes et plus de joie dans les montées. C’est toujours un ciel d’expressions et d’impressions.

© Alexandre Millon, in Les Heures Claires Illust. Gus Fine Art – The arrival

Auteur de Le Jeudi de Monsieur Alexandre ( L’Harmattan ), Mer calme à peu agitée ( Le Dilettante ), Sumo sur brin d’herbe ( Le Grand Miroir ), Alexandre Millon a reçu en 2019 le Prix Emma Martin pour son roman 37, rue de Nimy (Murmure des soirs).

Alexandre Millon www.alexandremillon.com

Alexandre Millon

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