Serge Hajdenberg. Covid et Coexistence

Quelle que soit la suite de la crise sanitaire due au Covid-19 et ce dans n’importe quel pays, il est clair que certains de nos comportements ont été modifiés et surtout que nos façons de penser, nos visions de certaines choses et nos conclusions en ont été fortement bouleversées.

Peut-être que pour beaucoup d’entre vous je ne fais qu’enfoncer des portes ouvertes et répéter, vous semblerait-il, ce qu’on lit à longueur de pages dans toute la presse et ce que l’on entend et voit sur toutes les radios et toutes les télés. Malheureusement beaucoup d’entre vous ont fait la terrible expérience d’avoir été atteints par le virus immonde et nous sommes nombreux à avoir eu des très proches membres de notre famille, des amis, des connaissances plus éloignées ou des personnages publics touchés avec des conséquences plus ou moins dures à vivre et difficiles à soigner.

Ces derniers mois, mon état de santé m’a amené à faire des expériences hospitalières à Paris et à Tel-Aviv. Dans cette période de pandémie je ne peux que me joindre à tous ceux qui chaque soir applaudissent à leurs fenêtres les soignants des hôpitaux de Paris. Ces soignants ne manquent pas de nous surprendre parfois. Arrivé aux urgences vous serez pris en main par un roumain, un portugais, un africain du nord, un ukrainien ou bien un médecin venu d’un pays encore plus exotique et qui ne parlent pas toujours facilement la langue de Molière. Idem pour les infirmières et les aides-soignantes de tous accents et de toutes couleurs. Cela ne vous surprend plus depuis longtemps. Et, le plus souvent, ne vous dérange pas du tout.

En Israël, nous français, arrivons influencés par nos préjugés reçus la plupart du temps par la presse ou certains hommes politiques. Soyons honnêtes, dans la rue ou sur un lieu de travail quelconque nous nous attendons à chaque instant au pire. Comment est-ce possible un juif et un arabe se parlent normalement ? Et bien oui et notamment dans les domaines médicaux et pharmaceutiques les israéliens arabes, musulmans et chrétiens, sont surreprésentés et ce, bien entendu de la manière la plus normale, en réussissant les examens professionnels.

Beaucoup de chefs de service dans tout le pays sont arabes et ont des médecins juifs sous leur responsabilité et ceci dans les meilleurs hôpitaux. Aujourd’hui la situation fait que des étudiants en médecine, de toutes confessions, vont dans les villages arabes du nord du pays aider et soigner les habitants qui n’arrivent pas notamment à utiliser la télémédecine.

Alors est-ce le début d’une vie normale entre les communautés ? L’intégration et le rapprochement seront-ils améliorés grâce à ce virus qui, lui, ne fait aucune différence entre les hommes ?

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

1 Comment

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*