Menaces contre la paix mondiale-Pierre Saba

Dans une triste déclaration formulée le 30 septembre 2019, le non moins triste « commandant en chef des gardiens de la révolution », section idéologique de l’armée iranienne, Hosein Salami, s’est cru autorisé à déjecter une série d’invectives rapportées par sa propre « agence de presse » Sepahnews.

Général Hossein Salami. ©Tasnim News

Selon l’individu, la destruction d’Israël «n’est plus un rêve mais un but à portée de main». Après quarante ans de «révolution islamique, nous sommes parvenus à atteindre la capacité de détruire le régime sioniste imposteur».

A ce degré de haine et de stupidité, une explication de texte s’impose.

1- Que dire d’un régime fondé militairement à l’extérieur sur les agressions et à l’intérieur sur la répression de son propre peuple qui « rêve » de la destruction d’un Etat indépendant?

Le «rêve» et le «but» de la destruction d’Israël est une abomination contraire à la charte des Nations-Unies (ONU)et au Droit international public (DIP) pour au moins deux raisons que sont l’interdiction des guerres et la violation de la résolution 181 de l’ONU portant création de l’Etat d’Israël.

Si les instances délibératives de l’ONU fonctionnaient correctement, si le règlement de l’ONU et le DIP étaient respectés, ces déclarations vaudraient a minima une condamnation de l’Iran et a maxima son exclusion temporaire ou définitive de l’ONU.

L’acharnement destructeur de la « république islamique d’Iran » contre l’Etat d’Israël est à l’image de l’acharnement des ses institutions contre son propre peuple. Il exprime le principe archiconnu de la désignation d’un ennemi extérieur par la dictature aux fins de détournement des mécontentements populaires. Il représente la prise d’otage que constitue le régime djihadiste iranien du peuple iranien, et de la paix dans la région et dans le monde.

La capacité militaire de l’Etat d’Israël à intervenir en Iran et / ou à réagir à toute agression iranienne est, elle, bien réelle. Soit le militaire iranien de pacotille le sait et il s’exprime en propagandiste apeuré, soit il l’ignore et il méconnaît ainsi l’ensemble des analyses et synthèses militaires internationales produites sur ce sujet.

2- Le «commandant en chef des gardiens de la révolution» usurpe la terminologie militaire internationale pour masquer un ensemble de crimes contre l’Humanité (assassinats politiques, idéologiques, confessionnels, etc) et la complicité en défense d’un régime politique fondé à l’extérieur sur la guerre et à l’intérieur sur les persécutions ethniques, politiques,philosophiques et religieuses.

3- La «révolution» revendiquée est fondée sur la ségrégation, le totalitarisme, la menace et la peur au profit d’une bande totalitaire qui profite du système carcéral qu’elle impose à ses citoyens.

4- Le degré de haine et de brutalité de l’individu est supérieur à celui de sa culture. L’emploi de l’expression « régime sioniste » est une grossièreté supplémentaire à ajouter aux menaces, à la terreur et aux injures du régime des mollahs.

Le Sionisme est un mouvement de libération nationale, celui du peuple juif, ayant conduit à la création d’un Etat par l’ONU. Il ne saurait constituer un régime qui reste en Israël celui de la démocratie parlementaire avec élections au suffrage universel sans distinctions ethniques, religieuses, etc. Tel n’est pas le cas de la « république islamique » d’Iran. Elle fonctionne au moyen d’un régime unique de totalitarisme confessionnel. Elle octroie une liberté restreinte à certaines minorités soumises (arménienne, juives, géorgiennes, etc).Elle persécute notamment les adeptes de la foi bahaïe.

5- L’utilisation du terme « imposteur » pour l’Etat hébreu est l’illustration psychopathologique d’un individu pour relater le régime qu’il représente lui-même! L’Etat hébreu constitue le refuge institutionnel et territorial des persécutés juifs mais également non-juifs qui fuient les dictature telles que celle que défend le prétendu militaire. La dictature des mollahs est une imposture qui prend le peuple iranien, le peuple israélien et les relations internationales en otages.

Par conséquent- les menaces non attestées de Salami permettent plusieurs indications.

A titre personnel, elles représentent ses difficultés lexicales, historiques. Elles l’entravent à assumer ses propres situations.

Au titre du régime de dictature dont Salami est l’un des bénéficiaires, elles illustrent l’incapacité de tel système à produire à l’intérieur le bonheur de son peuple. Elles prétendent à l’extérieur à interdire paix régionale et mondiale.

Les propos de cet individu reflètent le comportement du régime qu’il représente. Il les tient, les publie, les diffuse en raison de carences dans l’application du DIP.

Les responsabilités sont étendues et partagées. A celles de la « république islamique » s’agrègent plusieurs éléments. L’ONU, qui n’oppose pas en l’espèce les termes de sa charte, de sa règlementation et du DIP. Les Etats et groupes d’Etats, qui pactisent avec le régime des mollahs au nom de leurs supposés intérêts économiques. Ceux qui composent l’assemblée générale de l’ONU, ceux qui ne réunissent pas le conseil de sécurité, etc etc.

C’est l’inutilisation volontaire des institutions internationales consacrées qui permettent à des voyous institutionnels et des prétendus militaires de procéder à des menaces réitérées de destruction d’un Etat membre de l’ONU.

Rien ne résiste à la puissance publique internationale. Ne pas l’actionner conduit aux conflits, aux violations de Droit des peuples à vivre et à vivre libres.

Pierre Saba

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2 Comments

  1. A signaler le monstrueux commentaire de Borell (successeur de la funeste Moraghini pour les relations extérieures de l’UE) après la déclaration iranienne : oui, nous avons l’habitude…

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