Macron: le nouveau « gardien » de la Révolution islamique iranienne-Freddy Eytan

Introduction

Le 23 septembre 2019, dans un palace près du siège de l’ONU à New-York, le président français s’est entretenu longuement avec son homologue iranien, Hassan Rohani. Devant les caméras et les nombreux journalistes, les deux leaders ont échangé une chaleureuse poignée de mains. Pourtant, quelques heures plus tôt, Macron, le Premier ministre britannique Johnson et la chancelière allemande Merkel, avaient publié ensemble un communiqué musclé et ont clairement haussé le ton contre Téhéran. Ils désignaient sans équivoque l’Iran comme le responsable des attaques contre les installations pétrolières saoudiennes et exhortaient les Ayatollahs à s’abstenir de toute nouvelle provocation.

Emmanuel Macron et Hassan Rohani à New York en 2017 (Iran Press).

Ce n’est pas la première fois que Macron rencontre Rohani et les deux hommes s’entretiennent fréquemment au téléphone et échangent des missives. Le chef de la diplomatie iranienne Zarif est le bienvenu à Paris et était persona grata également au dernier sommet du G7 à Biarritz.

Bizarre de constater que Macron préfère rencontrer de nombreuses fois des leaders de la République islamique iranienne et non le Premier ministre de l’Etat juif où la communauté française est la plus importante du Moyen-Orient. Sa visite officielle tant promise à Jérusalem est reportée, une fois encore, sine die.

Sur le dossier iranien Macron est obstiné à sauvegarder le mauvais accord signé à Vienne.

Mais en fait que cherche-t-elle vraiment la France ? Une confrontation avec l’Amérique de Trump ? Mettre en colère les Israéliens et prouver que Nétanyahou est un belliqueux ? « L’enfant terrible » de la région par rapport aux paisibles et gentils ayatollahs qui ne souhaitent pas retourner à la table des négociations ?

Que cherche-t-elle cette France laïque, championne des droits de l’Homme, chez un Etat voyou, autocratique, aux valeurs du Moyen-Age, semant la terreur, bafouant quotidiennement les libertés, pendant les homosexuels sur la place publique ?

A-t-elle oublié la propagande haineuse de Khomeiny à Neauphle-le-Château ? A-t-elle pardonné l’explosion du Drakkar à Beyrouth le 23 octobre 1983, où 58 paras français avaient été tués ? Les attentats à Paris du Hezbollah dans les années 1990 ? Celui de Chapour Bakhtiar ? Ceux du tristement célèbre Anis Naccache, ou l’assassinat du Premier ministre libanais Hariri, ami de Chirac, par le Hezbollah iranien ? Et tant d’autres incidents, chantages et humiliations, sans parler des attentats spectaculaires et meurtriers contre l’Amérique et Israël.

L’accord nucléaire avait été signé le 14 juillet 2015 à Vienne ( D. Tatic)

Les motivations françaises

Il est inquiétant de constater que d’anciens diplomates, des chercheurs, des intellectuels, surtout de gauche, sont fascinés par les Ayatollahs et la Révolution islamiste.

On le constate une fois encore, les affaires mercantiles prévalent sur la marche à suivre, sur la moralité politique et les intérêts planétaires. Macron se précipite car il est bien inquiet, non pas vraiment par la menace nucléaire iranienne, ni par les intentions des Ayatollahs de détruire l’Etat juif, mais par le fait de voir de nombreux contrats commerciaux des entreprises françaises voler en fumée.

Il est triste de constater que la solidarité occidentale s’effrite honteusement.

C’est clair, le président français a pour objectif de redorer le blason de la France en tant que puissance politique, économique et culturelle. Tout en cavalant seul, il souhaite ramener la France à la même position du Général de Gaulle. Avoir un rôle d’influence planétaire et crucial au Conseil de sécurité des Nations unies, revenir à la doctrine qui implique de suivre une politique étrangère indépendante conforme à celle des États-Unis et de l’Occident à condition qu’elle serve uniquement les intérêts de la France.

Macron recherche un processus diplomatique « nouveau et original ». Une initiative audacieuse qui ramènera la France sur le devant de la scène internationale et de l’activité politique au Moyen-Orient.

Avec le retrait du président Donald Trump de l’accord nucléaire JCPOA le 8 mai 2018 et la reprise de sévères sanctions contre l’Iran, le président Macron s’est lancé dans une nouvelle offensive diplomatique. Le Sommet du G7 qui s’est tenu en France fin août 2019 lui a offert une bonne occasion de soulever l’avenir du projet nucléaire iranien et de lever les sanctions.

L’usine Renault iranienne en 2016 (Iran Press)

Les véritables raisons du rapprochement avec l’Iran

La France craint que l’isolement de l’Iran sur la scène internationale ne durcisse sa position, ce qui pourrait compliquer encore la situation géopolitique en Syrie, en Irak et au Yémen. Elle craint également que les relations plus étroites entre l’Arabie saoudite et Israël ne conduisent à un futur affrontement militaire avec l’Iran.

Toutefois, il ne fait aucun doute que la principale motivation du président Macron est économique et la préservation des intérêts de la France. Depuis l’imposition de nouvelles sanctions à la suite du retrait des États-Unis de l’accord de Vienne, les exportations de produits français en Iran ont diminué de 42%.

Depuis son installation à l’Elysée en mai 2017, le président Emmanuel Macron tente avec acharnement d’améliorer l’image de la France sur la scène internationale et de jouer un rôle central dans la résolution des conflits.

La France a toujours été préoccupée par les conflits armés et les inégalités stratégiques. Pour cette raison, sa politique repose sur la diplomatie classique, le respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies et des accords internationaux.

Macron exploite la faiblesse politique et économique de l’Europe et les crises intérieures au sein du Vieux continent : en Allemagne, avec le départ prochain de la chancelière Merkel, en Italie, avec la montée de l’extrême-droite, et au Royaume-Uni avec les implications du Brexit et son retrait de l’Union européenne.

L’objectif de Macron est de prouver que sa présidence est stable, malgré les manifestations des « gilets jaunes » et les problèmes sociaux-économiques. Il observe avec prétention qu’il est en fait le seul dirigeant du continent capable de restaurer l’image glorieuse de la communauté européenne, d’entretenir des relations adéquates et amicales avec toutes les parties et de négocier directement et à égalité avec les dirigeants des grandes puissances. Devenir en sorte le médiateur par excellence.

Macron a cette ambition depuis qu’il a fait ses premières armes en politique, le jour où il a été nommé ministre des Finances au sein du gouvernement socialiste de François Hollande. Il vise haut et grand en suivant les pas du fondateur de la Cinquième République, le général Charles de Gaulle.

Suite à l’impasse dans le processus du processus de paix israélo-palestinien et à l’échec de son prédécesseur, François Hollande, avec d’ailleurs la « bénédiction » de Barak Obama et du secrétaire d’État John Kerry, de relancer le processus lors de la conférence internationale réunie à Paris en janvier 2017, Macron recherchait un processus diplomatique « nouveau et original ».

Soulignons que la France avait toujours préféré le camp sunnite au chiite. Au cours de la guerre Iran-Irak dans les années 1980, la France a soutenu énergiquement Saddam Hussein et elle lui a fourni des armes et même un réacteur nucléaire, détruit par Tsahal en juin 1981.

Lors des négociations sur le dossier nucléaire avec l’Iran, rappelons que le gouvernement Hollande a joué un rôle essentiel dans les contacts qui ont conduit à la signature de l’accord à Vienne. La position de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, était plus ferme que celle des États-Unis lorsqu’il a exigé de parvenir à un « accord robuste », notamment sur les missiles balistiques. En fin de compte, la France s’est alignée sur le président Obama et a signé un mauvais et dangereux accord.

Son successeur, l’actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, est connu pour ses bonnes relations avec le monde arabe. Elles se sont consolidées alors qu’il été ministre de la Défense. Il avait signé de nombreux traités de coopération avec des pays arabes, la vente d’armes et des technologies de pointe. Parallèlement, il a renforcé ses liens avec l’Arabie saoudite et l’Iran, ainsi qu’avec l’Égypte, le Qatar et les États du Golfe. Il a également amélioré les liens avec le Liban.

La France fait la distinction nette entre « le Hezbollah politique » et sa « branche militaire ». Elle ne pense pas qu’il soit possible de désarmer le Hezbollah car les chiites font partie d’un gouvernement multiconfessionnel. Paris s’inquiète de l’instabilité et de la crise économique au Liban et de l’effondrement de son système bancaire. Il convient de rappeler que depuis 20 ans, le Liban n’a pas de budget national et ses services sont gérés par divers intérêts ethniques non contrôlés et corrompus. La France s’efforce d’empêcher une nouvelle guerre civile dans le pays du Cèdre. Cette préoccupation concerne non seulement l’avenir du Liban, mais également le fait qu’une guerre civile entraînerait un nouvel afflux massif de centaines de milliers d’immigrés sur le territoire français.

Lors du dernier affrontement entre le Hezbollah et Israël, Macron a appelé à une retenue maximale et a souligné qu’il entretenait de nombreux contacts avec le président libanais, le Premier ministre Benjamin Nétanyahou, et le président iranien, Hassan Rohani.

L’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah a été arrêtée cet été par les gardiens de la Révolution

Dans ce contexte, et suite au refus du président Trump de revenir à l’accord initial avec l’Iran, la démarche française a consisté à trouver le moyen de contourner les sanctions imposées par les États-Unis. Après de nombreuses conversations avec des chefs d’État européens, une décision a été prise en janvier 2019 pour créer le système INTEX qui faciliterait les transactions avec Téhéran sans se baser sur la devise américaine. La volonté de la France, de l’Allemagne et de l’Italie est de préserver le bien-être économique de l’Iran, et veiller aux investissements financiers. Il convient de noter que ce nouveau mécanisme INTEX était avant tout destiné à la fourniture de produits alimentaires, de médicaments et à une aide humanitaire.

Dans le même temps, pour satisfaire les exigences des États-Unis et même pour « maitriser et retenir » Israël, le ministre français des Affaires étrangères a transmis à son homologue iranien la demande de l’Union européenne de négocier sur la question des missiles. Cependant, depuis lors, l’Iran a redoublé d’efforts pour améliorer son arsenal de missiles.

Lors des discussions avec Zarif et Rohani, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, déjà en septembre 2018, le président français a clairement indiqué qu’il s’opposait aux ambitions expansionnistes de l’Iran au Moyen-Orient. Il s’inquiétait de la présence de l’armée iranienne en Syrie, du soutien militaire et financier de l’Iran au Hezbollah et de la subversion iranienne au Yémen, où elle fournit une aide militaire aux Houthis. Macron a également exprimé son inquiétude face aux violations par le régime iranien des droits fondamentaux des femmes et des minorités religieuses et ethniques. Les autorités iraniennes détiennent actuellement en prison une chercheuse française d’origine iranienne et Macron a demandé sa libération immédiate. Fariba Adelkhah a été arrêtée en juillet 2019 par les Gardiens de la Révolution pour espionnage. Il ne fait aucun doute que son arrestation sert de monnaie d’échange dans le cadre de la campagne iranienne pour mettre fin aux sanctions.

Le Drian et Zarif réunis avec des représentants européens après le retrait américain du JCPOA en 2018

L’art de la diplomatie française

Le Sommet du G7 qui s’est tenu en France fin août 2019 a donné au président Macron une nouvelle occasion de soulever l’avenir du projet nucléaire iranien et de lever les sanctions. Le sommet à Biarritz a été planifié et organisé avec le plus grand soin pour maintenir une atmosphère détendue et accueillante malgré les divergences d’opinion avec les États-Unis et la méfiance européenne à l’égard du président Trump.

Pour réussir sa mission, Macron a d’abord préparé l’opinion publique française en organisant de nombreux briefings et des interviews. Avec une campagne d’information bien huilée et orchestrée, il a réussi à obtenir un soutien exceptionnel et inhabituel de la part de tous les commentateurs et experts.

Soudain, Macron est devenu l’homme providentiel, le grand maître de la diplomatie internationale, le seul dirigeant européen capable d’affronter tous les obstacles, et de maitriser les caprices et les mauvaises humeurs du président américain.

Juste avant l’ouverture du sommet du G7, Macron a invité Vladimir Poutine au Fort de Brégançon pour coordonner un plan d’action avec l’Iran. Depuis la crise ukrainienne et la dernière guerre de Crimée, la Russie n’est plus membre de ce sommet. Macron souhaitait renforcer ses relations avec Poutine, détériorées depuis la campagne présidentielle et l’intervention russe avec le soutien à Marine Le Pen.

Il convient de noter que lorsqu’il était ministre des Finances, Macron avait demandé aux Russes de soutenir la levée des sanctions. La réunion avec Poutine a immédiatement porté ses fruits et une délégation de haut niveau conduite par les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense a eu des entretiens à Moscou sur le renforcement des liens entre les deux pays, ainsi que sur l’avenir des accords START sur la limitation des armes nucléaires. Sur la question iranienne et toute solution entre Israël et les Palestiniens, la France estime qu’aucun accord ne pourra être signé sans l’accord de Poutine et des Nations-Unis.

Suite au feu vert de Poutine, Macron a entamé de nouveaux contacts avec les Iraniens. À l’issue des entretiens tenus à Téhéran avec son représentant et conseiller Emmanuel Bonne, ancien ambassadeur de France en Iran et au Liban, il a invité le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Zarif, à Paris. Macron a ensuite pris la décision d’inviter Zarif au Sommet du G7 à Biarritz. En effet, lorsque les pourparlers ont commencé avec le président Trump et l’espace aérien de toute la région était hermétiquement fermé, seul l’avion iranien transportant Zarif a reçu l’autorisation d’atterrir à Biarritz. Tous les journaux et les commentateurs ont fait des louanges à l’initiative diplomatique. Macron est devenu une superstar dictant l’agenda mondial.

Au cours d’une réunion privée, Macron a tenté de persuader Trump que les Iraniens respectaient les accords qu’ils avaient signés, contrairement à la Corée du Nord. Il a affirmé que ses rencontres avec le dirigeant iranien l’avaient encouragé à rechercher un véritable deal, un accord global comprenant :

  • Une rencontre Trump-Rohani en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
  • Un retour aux discussions, accompagné d’une levée progressive des sanctions.
  • Des visites intensives et permanentes d’inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour s’assurer que l’Iran ne viole pas les termes de l’accord de Vienne.
  • L’inclusion des missiles balistiques dans le nouvel accord.
  • Une prolongation de la date d’expiration de l’accord et le renforcement des garanties pour prévenir une violation de l’accord.
  • Un plan pour le rétablissement de la stabilité en Syrie, en Irak et au Yémen et le retrait de toutes les forces étrangères.
  • La protection des droits de l’Homme en Iran et la libération des militants de l’opposition de prison.
  • La cessation des activités de subversion et d’actions terroristes en Europe.
  • La liberté de navigation pour tous les pétroliers dans le golfe Persique.
  • Un crédit de 15 milliards de dollars pour l’Iran. La garantie d’une exportation de 700 000 barils de pétrole par jour pour atténuer sa crise économique.

Afin d’accélérer les processus diplomatiques et de préparer la réunion avec Rohani, une délégation iranienne est arrivée à Paris. Elle comprenait le vice-ministre iranien de la Défense, Abbas Aragchi, des banquiers, des financiers et des hommes d’affaires.

Il ne fait aucun doute que la principale motivation du président Macron est l’économie et la préservation des intérêts de la France.

Il convient de noter que depuis l’imposition de nouvelles sanctions à la suite du retrait des États-Unis de l’accord de Vienne, les exportations de produits français vers l’Iran ont diminué de 42%. La France est le troisième exportateur vers l’Iran en Europe après l’Allemagne et l’Italie. À la fin de 2018, les échanges commerciaux entre les deux pays s’élevaient à 2,4 milliards d’euros. Outre les investissements dans le pays pour la mise en place d’infrastructures de transport et d’électricité, la France exporte des matières premières, des machines agricoles et des médicaments. TOTAL et Renault ont construit des usines en Iran, employant des milliers d’iraniens. Cependant, ces usines sont presque inactives.

Rencontre entre le président Macron et Zarif au G7 de Biarritz (Twitter)

Conclusion

Les démarches diplomatiques du président français sont certes transparentes, mais elles sont aussi dangereuses car l’Iran se verrait retirer les sanctions sans conditions préalables. Elle recevrait sur un plateau d’argent un important crédit financier avant même d’entamer des négociations. La France, avec la plupart des pays européens, mise presque aveuglement sur le président Rohani et le ministre des Affaires étrangères Zarif, en les qualifiant de « modérés », sans tenir compte de la position intransigeante, belliqueuse et sans compromis des Gardiens de la Révolution.

Ce processus sert uniquement les efforts de l’Union européenne pour maintenir l’accord nucléaire avec l’Iran.

Macron a compris que tous les efforts antérieurs visant à contourner les sanctions n’avaient pas porté leurs fruits et qu’en réalité, il était nécessaire d’examiner à chaque étape le point de vue des États-Unis et d’obtenir l’approbation du président Trump.

Dans le même temps, Israël doit lancer une vaste offensive diplomatique pour torpiller cette nouvelle initiative française. Un nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) affirme que l’Iran continue de violer l’accord nucléaire et a augmenté ses stocks d’uranium enrichi au-delà du niveau autorisé. Selon le rapport, l’Iran a obtenu 241,6 kg d’uranium enrichi, qui s’est enrichi de 4,5%.

Les récentes découvertes par Israël de sites nucléaires clandestins et la poursuite des opérations subversives de l’Iran en Syrie, en Irak, au Yémen et plus particulièrement au Liban, avec la construction de missiles précis par le Hezbollah, obligent la communauté internationale à intervenir pour éviter toute menace à l’encontre de l’État juif.

Comment préférer et prévaloir des accords commerciaux à tout prix et être indifférent à la sécurité d’Israël et à la stabilité du Moyen-Orient ?

Freddy Eytan, Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape

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3 Comments

  1. Cette prétendue « analyse » est superficielle et inconséquente.

    Trump n’arrive à rien par ses sanctions contre l’Iran qui, pour l’instant, réagit en se cabrant sur des positions belliqueuses.

    Ne pouvant reculer sans perdre la face (surtout électoralement) et ayant une sainte horreur de la guerre vu que c’est cher, mauvais pour le business et surtout pour la réélection, Trump a besoin, comme souvent, de plus petit que soi.

    Macron fait l’affaire : le médiateur sur demande et dans l’intérêt de Trump. C’est le jeu classique du bon et du mauvais flic : loin d’être opposés, ils sont coordonnés.

    Chemin faisant Macron y trouve son intérêt : il propulse la France au centre de la scène internationale ainsi que sa propre personne ; et il adore ça.

    Qui dira à Freddy Eytan qu’on aimerait ne pas être pris pour ce que je pense ?

  2. Les menaces Iraniennes contre Israël sont certaines mais Israël est victime de son succès économique et la communauté internationale pense justement qu’Israël est capable d’assurer sa défense. il ne s’agit pas seulement d’intérêts économiques légitimes qui ne font que suivre la pratique américaine.
    Le communauté internationale doit cesser de prétendre faire la morale et s’attacher (rires dans les salles de conférences internationales) à rétablir et défendre la souveraineté de la Syrie, du Liban, de l’Irak et d’Israël. Pour Israël, cela consisterait à reconnaître la souveraineté d’Israël sur la Cisjordanie et de la Syrie sur le Golan; pratiquement à renoncer à sa position moralisatrice dispensatrice de SANCTIONS, scandaleuses dans leur principe et leur réalité.

    Le danger de guerre avec l’Iran existe, il est bien réel et ne vient pas de la position vertueuse d’Israël, des menaces creuses des Etats Unis ou de la vanité impériale britannique. L’Iran est toujours la pire de dictatures, une dictature théocratique qui s’était affermie sur la guerre d’agression par l’Irak, soutenue par presque tous les pays. A la différence des dictatures nationalistes qui se nourrissent des victoires contre l’ennemi, cette dictature théocratique se nourrit du sacrifice de se citoyens qui ne sont pas des héros nationaux mais des martyrs de la foi: la guerre nourrit la dictature, la défaite autant que la victoire nourrissent la dictature. Voilà le danger qui semble ignoré par les grandes puissances et négligé par Israêl, habitué à traiter rationnellement en seuls termes militaires.

    Nous sommes tous coupables de cette trahison envers le peuple Iranien: ceux qui pensent abattre économiquement la dictature Iranienne, et les idiots criminels, s’ils existent vraiment, qui pensent que toute religion ne peut peut être entièrement mauvaise.
    Quand tous ces penseurs auront fini de ne pas penser, ils pourront réfléchir aux coups d’Etat possibles en Arabie Saoudite, avec ses moyens militaires démesurés.

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