Voilà Pourquoi je voterai Bibi par André Darmon

Non, mes amis je n’ai pas pris subitement ma carte d’adhésion au Likoud comme d’ailleurs de n’importe autre parti. Je n’ai pas l’habitude de prendre officiellement position parce qu’il faut savoir fait la part des choses entre son métier de journaliste et ses aspirations personnelles. Mais disons-le tout haut, ce que je viens de saisir ces dernières années, chaque matin dans le quotidien Yediot Aharonot et ce, de manière obsessionnelle, chaque jour dans la bouche des journalistes de la télévision sauf ceux de la chaîne 20 par ailleurs, dans la bouche de politiciens comme Yair Lapid et d’Avi Gabbai en particulier, m’ont encouragé à m’élever rageusement contre cet harcèlement, cette chasse à l’homme contre Benjamin Netanyahou, une chasse à l’homme qui a conduit au suicide d’hommes politiques en d’autres temps et d’autres lieux, des hommes exempts de reproches mais victimes tout bonnement de cet acharnement monomaniaque. Par ailleurs je considère pour avoir étudié toutes les charges et entendu de nombreux juristes qu’elles sont ridicules, caricaturales, pilotées et surtout moralement inacceptables à un mois des élections…

André Darmon

Avant d’aborder l’article rappelons les suspicions terribles des mêmes médias et des mêmes hommes politiques qui pesaient dans le dossier 3000, celui des sous-marins allemands. Cette clique voulait de manière non moins obsessionnelle voir accuser Netanyahou d’avoir pris des pots de vins lors de la signature de cette acquisition. ‘Or les charges contre Bibi n’ont pas été abandonnées. Elles n’ont même pas été formulées par la police qui a totalement absous le Premier ministre.

Il faudra distinguer plusieurs choses dans cet article d’abord les raisons qui ont poussé le Conseiller juridique du Gouvernement Mandeblit à décider une inculpation du Premier ministre – sous réserve d’être entendu par les juges – et le bilan du gouvernement Netanyahou ces dernières années.
Tout d’abord notons une chose fondamentale. Benjamin Netanyahou n’est pas inculpé encore moins jugé et à plus forte raison reconnu coupable. Ceci est ma première restriction.

Ce qui nous amène à la première incrimination de Benjamin Netanyahou. Depuis des mois et des mois tout ce ventre creux journaliste et médiatico-politique parle de lui comme d’un homme corrompu. Ses adversaires politiques qui n’arrivent jamais à le dompter dans les urnes, les quotidiens qui voient leurs recettes publicitaires disparaître car le Premier ministre a eu le génie, à travers Sheldon Adelson, le milliardaire juif américain, de générer un concurrent à Yedioth, Israël Hayom, n’en peuvent plus de voir reconduit un homme, lequel à chaque mandature recueille la majorité. En effet Israël Hayom est non seulement quasiment le seul média à soutenir le Premier ministre, mais il a réussi à capter nombre de budgets publicitaires des annonceurs et fait baisser les ventes de Yedioth car il est, lui, gratuit.

Benjamin Netanyahou est accusé d’abus de confiance dans ce dossier 2000 qui le concerne et qui concerne Nouni Moses, le patron de Yedioth qui lui est inculpé pour corruption active et pots de vin. De quoi est-il question ? Noni Moses avait demandé à être reçu par le Premier ministre afin de lui proposer le deal suivant: Moins de critiques négatives et une couverture plus sympathique de Yedioth Aharonot concernant Netanyahou (qui rappelons-le est couvert de boue, lui et sa famille chaque jour) contre l’abandon du supplément hebdomadaire de Israël Hayom, grand pourvoyeurs de publicités et de le rendre payant, donc moins efficace. Toutes proportions gardées, c’était comme si j’avais demandé une audience aux présidents de la communauté juive afin de leur proposer une couverture médiatique positive et qu’en contrepartie, ils s’agiteraient pour entraver le travail publicitaire et d’abonnements d’Actualité Juive, ceci pour vous donner un exemple virtuel. Benjamin Netanyahou a eu l’intelligence d’enregistrer toutes les conversations avec Moses, où apparaît clairement la proposition malhonnête de Moses ce qui vaudra jeudi dernier au directeur de Yedioth une inculpation en bonne et due forme pour corruption.

Mais en quoi Bibi est-il passible d’un abus de confiance ?

Il n’a tiré aucun bénéfice de cet arrangement qu’il a fait semblant d’accepter et à laisser librement voter les députés contre la loi qui aurait pu rendre Israël Hayom payant, ce que réclamait Moses. Ce qu’on reproche à Bibi en fait c’est d’avoir laissé le menteur aller jusqu’à la porte. C’est une conversation qui n’a jamais produit ni d’effet ni de gain financier pour le Premier ministre.

Dans le même genre d’idées le dossier Walla et Bezek où l’on reproche au Premier ministre d’avoir demandé au magnat des télécoms, Shaoul Elovitch, patron de Bezek mais aussi de Walla, ce site Internet influent, de publier des comptes rendus plus sympathiques et flatteurs pour la famille de Bibi. Quel homme politique qui serait agressé en permanence, sali chaque matin à la une des médias, (Walla et Yeditoh) ne chercherait pas à améliorer son image de marque. On reproche à Bibi d’avoir donné en compensation à Bezek la possibilité de vendre ses forfaits téléphoniques de 300 minutes de téléphone à 33 shekels contre 11 shekels. L’accusation est ridicule et hypocrite lorsque l’on songe ce que payaient les Israéliens avant la révolution téléphonique et Kahlon; si l’on songe aussi que Bibi n’aurait jamais accepté que le public paie 1 milliard de shekels de trop pour simplement améliorer son image de marque. Grotesque.
Quant aux cadeaux reçus par Bibi des mains de Milchine et de Parker, même si beaucoup tentent d’oublier que ces sommes sont les sommes payées par ces deux hommes, deux amis de Bibi, mais elles ne concernent pas que Bibi et de plus s’étalent sur plusieurs années. Lorsque l’on reçoit des cadeaux effectivement d’ambassades ou de pays étrangers, il faut évidemment les rendre. Quant à affirmer qu’en contrepartie le Premier ministre aurait fait obtenir un visa à Milchan (le producteur entre autres de Bohemian Rhapsody) et aurait fait passer une loi permettant aux Israéliens vivant à l’étranger, ce qui est le cas d’Arnon Milchan, de bénéficier d’avantages fiscaux, c’est tout simplement grotesque. Avantages fiscaux qui sont allés dans la poche de nombreuses sociétés israéliennes dont Teva, mais pour le grand bien de l’économie israélienne. C’est un sketch.

J’ai scruté par ailleurs les articles et interviews de dizaines de juges et d’avocats pénalistes. J’ai lu tant d’avis contrastés sinon totalement contradictoires qu’on peut se demander si ce n’est en fait bien la preuve que les présumés forfaits de Bibi ne sont absolument pas établis ni d’ordre pénal. Ces faits relèvent d’après Stephen Harper, ancien Premier ministre du Canada, et d’après les plus grands juristes américains de bisbilles quasi-familiales qui n’ont rien à voir dans les prétoires.

Quant au Bilan de Benjamin Netanyahou, on peut aussi en parler. L’Histoire, l’expérience et cela dans les deux pays, Israël et la France nous ont montré souvent, presque toujours, des problèmes sociaux et économiques insolubles, un besoin de changement, une volonté de révolte, mais sous l’ère Netanyahou rien ou presque. Certes il y a une partie de la population qui vit sous le seuil de pauvreté. Mais pour une grande partie d’entre elle, religieux et arabes c’est presque un choix. Certes il y a des familles qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts même lorsque les deux parents travaillent. Certes malgré sa bonne volonté de briser la bulle immobilière, le gouvernement a châtié l’immobilier, l’un des gros moteurs de l’économie à coups de taxes et d’impôts ; même si d’un autre coté il a développé la construction d’appartements pour les jeunes couples à des prix modérés. Certes beaucoup de choses ne vont pas. Mais combien de réussites exceptionnelles en termes de chômage, l’un des plus bas de l’OCDE, en termes d’exportation, en termes d’exits, en termes de gaz ou le volontarisme du gouvernement a fait céder les exploitants.

Oui je voterai Bibi car on assiste à une chasse aux sorcières car le pays dans lequel je vis est en bien meilleure condition qu’il ne l’était avant les mandats de Netanyahou. Oui je voterai Bibi car je n’ai aucune confiance en un Gantz qui vient de sortir de je ne sais quel chapeau magique, qui n’a aucune expérience politique, aucune expérience ne serait-ce que de député ou de conseiller municipal. Par ailleurs pour avoir suivi les audits financiers de Tsahal ces dix dernières années on ne peut pas dire que ces trois chefs d’états major, Gants, Yaalon ou Ashkenazi, qui subitement voient Bibi comme le diable, aient quelque compétence que ce soit dans la gestion de l’entreprise, et à plus forte raison dans la gestion d’un Etat.

par André Darmon rédacteur en chef d’Israël Magazine – 

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4 Comments

  1. Merci, Monsieur. Un autre son de cloche. Cela permet au mois de réfléchir. Vivant à l’étranger, je me méfie de l’unanimité qui est, partout, la même quelque soit le journal.

  2. Les arguments d’André Darmon en faveur de Bibi sont à prendre sérieusement en considération avant toute tentation de se jeter dans l’inconnu.
    Aujourd’hui encore, face aux dangers que représentent le Hamas, le Hezbollah et l’Iran, un citoyen israélien responsable ne peut pas se permettre des caprices.
    Le jour où Israël sera définitivement reconnu et durablement respecté par tous ses voisins, ses citoyens pourront éventuellement se laisser aller à “changer pour changer” leur leader.

  3. Bravo André, vos confrères vont vous haïr.
    Autant je comprends qu’en France, la pensée unique avec une source d’information unique (AFP) à la botte des pays arabo-musulmans qui représentent plus de 80% de ses recettes (Israel représente 0,3%), mais en Israel, vous n’avez pas tout ça, comment expliquer ce côté revanchard contr Bibi ?

    Chabbat Chalom

  4. la gauche comme les journalistes n’en peuvent plus de voir le pays certes en difficulté mais avançant a grands pas vers la reconnaissance internationale sous l’égide de Bibi. Sara Netanyahou vient d’être lavée de tout soupçon dans une affaire qui durait depuis 3 ans ou l’on l’avait traînée (aussi) dans la boue. et ce dans indifférence générale. Ils n’en peuvent plus aussi d’une démocratie qui reconduit chaque fois un chef qui réussit.

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