Israël : le départ à la retraite du chef de Tsahal, communion nationale façon «mariage royal»

Nous vous proposons de lire quelques extraits de l’article de Guillaume Gendron, correspondant à Tel Aviv de « Libération ».

C’est un article publié le 16 janvier à propos du départ à la retraite de Gadi Eisenkot, ancien chef d’Etat-Major de Tsahal .

Le correspondant de Libé ne saurait écrire un reportage neutre sur cet événement . Il lui faut montrer son talent de polémiste à l’égard de » la seule démocratie du Moyen Orient » Évidemment entre guillemets comme il convient quand on rapporte un jugement que l’on ne saurait partager ! Pourtant Guillaume Gendron, c’est vrai , eppure e vero!

On devine que ça le chagrine ou alors qu’il redoute de chagriner les quelques poignées résiduelles de lecteurs de l’illustre Libération, le journal de la gauche, Sartre et Café de Flore.
On peut ne pas aimer non plus les mots suivants : « la bouille rondouillarde d’avenant sepharade » ou « l’ethos encore profondément militariste » ou encore « les aphorismes à épaulettes » .

Eisenkot laisse à son successeur une armée victorieuse qui ridiculise tous ses ennemis de la région . Israël est le seul pays au monde menacé de mort par des Etats vingt fois plus peuplés. Israël n’a pas besoin du soutien de Libération qui ne le lui accordera jamais. Tout comme il lui refusera toujours la moindre sympathie, préférence étant donnée aux terroristes baptisés résistants et largement payés sur les fonds de l’aide internationale.

Les israéliens sont fiers de leurs enfants qui de 18 à 21 ans sont les soldats qui défendent LEUR pays .

L’ironie de Guillaume Gendron à propos du départ à la retraite d’un chef militaire irréprochable laisse à Tribune Juive beaucoup de tristesse : pourquoi tant de haine ?

André Simon Mamou

Chronique sur la société israélienne. Aujourd’hui, comment l’effervescence médiatique autour du renouvellement du chef d’état-major de Tsahal trahit l’inconscient profondément militariste de l’Etat hébreu.

Gadi Eizenkot (2016) – U.S. Embassy Tel Aviv – Wikipédia

Ces derniers jours en Israël, un événement monopolise des pages entières de journaux, des heures de direct et les agendas du gotha politique. Comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton «pause» de la campagne électorale et des incessantes secousses sécuritaires. L’événement en question ? Un départ en retraite. Certes, pas n’importe qui. On parle là de Gadi Eisenkot, le chef d’état-major de l’armée israélienne, sur le départ après quatre années à la tête de Tsahal.

Avec sa bouille rondouillarde d’avenant sépharade, Eisenkot n’était pas particulièrement plus adoré que ces prédécesseurs. Mais dans l’ethos encore profondément militariste de la «seule démocratie du Moyen-Orient», son poste lui conférait le genre d’aura omnipotente et bienveillante (voire paternelle : après tout, à c’est à lui que chaque parent confie son enfant conscrit), dont ne peuvent que rêver les politiques. Même lorsqu’ils endossent leur doudoune de guerre. En Israël, on a coutume de dire que le général est le seul adulte dans la pièce. Jusqu’à ce qu’à son tour, il ne devienne un politicien.

photo : Yonatan Sindel/Flash90

Pour sa tournée d’adieu, Eisenkot s’est ainsi rendu sur tous les plateaux télés, «révélant» devant des intervieweurs amourachés ses grands faits d’armes, déjà largement colportés dans les médias locaux sous couvert de «sources étrangères» : comment il a contrecarré les plans du général iranien Qassem Soleimani sur le volcan syrien ou mis Hassan Nasrallah échec et mat en noyant dans le béton les tunnels du Hezbollah découverts dans les hauteurs de Galilée.  Entre autres. Libéré de sa réserve, le haut gradé a distillé ses aphorismes à épaulettes dans les grands médias internationaux («quand on combat pendant tant d’années un ennemi faible, on s’affaiblit aussi», au sujet du Hamas, dans le New York Times) et mis en garde l’ultradroite israélienne contre la tentation de couper les ponts avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, dont la collaboration des services de sécurité, malgré la rhétorique belliqueuse des deux côtés, s’avère plus que jamais d’actualité sur les dossiers antiterroristes.

Dimanche, son gigantesque pot de départ était retransmis en direct, en présence du Président, Reuven Rivlin, et Premier ministre, Benyamin Nétanyahou. Les communicants de Tsahal ont inondé réseaux sociaux et sites web de photos «humanisantes» du général – embrassant un bébé en grand-père gaga, chez le coiffeur, devant un gâteau au chocolat ou bien bras dessus bras dessous avec un soldat d’élite, pendant que la presse alignait les dithyrambes aux airs de nécrologie …

Face à un tel dispositif lacrymal, plusieurs correspondants étrangers se sont étonnés, voire gaussés, de cette grande communion nationale. Réponse non ironique de l’ex porte-parole de Tsahal, le lieutenant-colonel Peter Lerner : «C’est ce que nous avons de plus proche d’un mariage royal». Et l’éditorialiste Attila Somfalvi de renchérir : «Ça dénote le besoin du grand public de se réunir autour d’une figure consensuelle qui n’a pas été entachée par la politique partisane…»

Guillaume Gendron, Correspondant à Tel-Aviv

 

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1 Comment

  1. C’est bien que ce gendron distille sa haine de façon aussi nulle et caricaturale, je trouve; ça dénote son antisémitisme et le disqualifie d’entrée de jeu de même que cela rehausse les mérites de Gadi Eisenkot et de l’Etat d’Israël par la même occasion. Vous disiez gendron ?

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