Patrick Bloch : les équipes secouristes du Maguen David Adom

Interview avec Patrick Bloch, Professeur des Universités, Chirurgien des Hôpitaux, Ancien Chef de Service de Chirurgie digestive, Expert près la Cour de Cassation, Fellow of the American College of Surgeons.
 

-Vous êtes   Membre de l’Unité Internationale du MDA, pour quelles raisons vous êtes-vous engagé avec le MDA France ?

Patrick Bloch : Je souhaitais depuis longtemps apporter mon concours aux structures israéliennes et j’avais créé, en 1982, un groupe d’intervention, sous l’égide du ministère israélien du travail, rassemblant des anesthésistes, des réanimateurs, des chirurgiens de diverses spécialités. Fort heureusement nous n’avons jamais eu à intervenir pour des situations d’urgence. Lorsque j’ai appris la constitution d’une Unité Internationale du MDA, groupe largement constitué de médecins français, j’y ai vu l’opportunité de continuer mon engagement.

– Qu’avez-vous appris auprès des secouristes du Maguen David Adom ?
 
-Patrick Bloch : La première chose qu’on apprend au contact des équipes de secouristes et paramedics du MDA est la modestie. Quel que soit notre grade, nos fonctions, nos expériences on reste ébahi devant leurs connaissances. Je n’aurai pas suffisamment d’éloges. Tout d’abord sur le plan médical car ils maitrisent tous les pans de l’urgence. Le chirurgien que je suis, très à l’aise dans les attentats ou les accidents, est admiratif de leur efficacité devant les problèmes précédents autant que devant un infarctus, une insuffisance respiratoire décompensée ou une poussée hypertensive avec complication cérébrale. Mais, admiratif aussi, de leur humanisme vis-à-vis des patients et de leur gentillesse vis-à-vis des familles qui reçoivent explications et soutiens. Le travail auprès d’eux est à la fois une amélioration médicale et un enrichissement humain. Et puis il y a les stages de formations avancées que l’on peut considérer comme de véritables manœuvres et qui nous permettent de prendre conscience de nos erreurs mais aussi de nos progrès au fur et à mesure.

–  Votre souvenir le plus marquant ?

Patrick Bloch : Il consiste en l’appréciation de l’organisation dans l’urgence. Nous revenions de stages d’entrainement de plusieurs jours dans le Neguev, nous étions quelques ambulances et l’ambiance étaient décontractée. Sur l’autoroute une voiture a doublé la file des voitures où nous nous trouvions, brulé un feu rouge et heurté de plein fouet un véhicule qui roulait normalement. Les équipes, moniteurs et stagiaires, ont immédiatement pris en charge les blessés, organisé le triage, en évacuant certains par hélicoptères d’autres par des ambulances appelées en renfort, réglé la circulation ceci dans un calme impressionnant.

–  Vous êtes également donateur du MDA France, à nos amis qui souhaiteraient soutenir le MDA à travers le don IFI, pourquoi doivent-ils le faire ?

Patrick Bloch : Nous n’avons pas tous la capacité à être sur le terrain, mais nous avons un devoir humain de participer à ce grand œuvre. Pour ceux qui le peuvent, les dons financiers constituent une participation active, importante et indispensable au fonctionnement de l’institution. Le système fiscal français nous permet de déduire de nos impôts les dons au MDA France, alors nous devons profiter de cet avantage financier, humaniste et empathique. C’est l’occasion de concrétiser notre éthique en permettant la promotion d’une Véritable Association Au Service de la Vie.

Sylvie Bensaid

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1 Comment

  1. Un très beau témoignage qui devrait inciter les français à choisir leurs dons au service de l’humain et non à son détriment.
    Bien à vous tous.

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