Séries Mania Lille : une série israélienne remporte le grand prix

Parmi les huit séries en lice dans la compétition française et les dix de la sélection officielle internationale, 2 séries israéliennes avaient été très remarquées.
On the Spectrum, remporte le Grand prix du festival Séries Mania qui se tenait à Lille. / Yes Studios

«On the Spectrum »: Grand prix 

Audacieuses et de très grande qualité, les séries israéliennes ont plus que jamais le vent en poupe. Début avril, le tout jeune festival Cannes Séries consacrait « When Heroes Fly » de l’israélien Omri Givon, sur d’anciens soldats en quête d’un proche disparu en Colombie. Un mois plus tard, le 9e festival Séries Mania, soutenu par les pouvoirs publics et la plupart des chaînes françaises, qui se déroulait pour la première fois à Lille, attribue son Grand Prix à « On the Spectrum ».

Créée par Dana Idisis et Yuval Shafferman, « On the Spectrum », qui décrit avec humour et finesse la vie de trois jeunes adultes autistes en colocation, a ravi le jury présidé par Chris Brancato, cocréateur de « Narcos ». C’était l’une des deux séries israélienne en compétition officielle, avec la vertigineuse « Autonomies », qui imagine un État d’Israël scindé en deux, avec d’un côté les laïcs et de l’autre les religieux.

 «Autonomies »

Dans «Autonomies », Assi Cohen, 43 ans, joue Broide, un croque-mort qui trafique des biens interdits, cachés dans les cercueils qu’il transporte, dans un Israël coupée en deux. En 2019, Jérusalem est devenue une entité religieuse autonome régie par les juifs orthodoxes. Un mur sépare la ville du reste de l’état séculaire. Grâce à son activité professionnelle, Broide passe sans cesse d’un côté à l’autre et en profite pour se réinventer, lui le père de famille au caractère facétieux trop grand pour rester cloîtré du côté religieux. Mais dans les yeux de l’acteur, toute la souffrance des conflits passés resurgit quand les tensions se ravivent de plus belle. 

L’histoire se déroule en 2019, dans une Israël scindée en deux. D’un côté, Jérusalem, aux mains des ultra-orthodoxes. De l’autre, Tel Aviv, état laïc et séculaire. Et au milieu, un mur de béton gris, des tensions extrêmes, mais aussi une sage-femme rongée de culpabilité pour avoir échangé deux bébés neuf ans plus tôt, et deux familles diamétralement opposées. Ovni? Brûlot? Pamphlet? Réinterprétation politique et politisée du Jugement de Salomon? Métaphore? Dystopie? On ne saurait vraiment le dire, tant l’histoire – par ailleurs édifiante, succulente, parfaitement maîtrisée – est riche de références et de détails discrets. «Ce qu’il faut surtout ne jamais oublier, dit l’un des deux auteurs, c’est que de chaque côté de ces murs, il y a des êtres humains». Nous n’avons sans doute pas tout compris. Mais nous avons adoré.

Sources leparisien et la-croix

 

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