Tentative d’agression sur Philippe Val jeudi soir à Strasbourg

Dans le cadre du “off” Forum Mondial de la démocratie qui se tient actuellement à Strasbourg, une “Nuit de la philosophie” a lieu jeudi soir, à 19h45, à la librairie Kléber, rue des Francs-Bourgeois.

Cette soirée, placée sous le thème “Populisme, à qui la faute”, voit intervenir Philippe Val, journaliste, chroniqueur, rédacteur en chef puis directeur de la publication de Charlie Hebdo (de 1992 à 2009), ancien directeur de France Inter (de 2009 à 2014), Gil Delannoi, chercheur au CEVIPOF, professeur de théorie politique à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Paris, et Paul Zawadzki, docteur en sciences politiques, maître de conférences en sciences politiques à l’Université. La soirée est organisée par l’IEP de Strasbourg, le Fonds social juif unifié, la Région Grand Est, la Ville de Strasbourg, et la Librairie Kléber.

Lorsque Philippe Val a commencé son propos introductif – la leçon inaugurale – un homme présent dans le public (200 personnes avaient pris place dans la Salle Blanche de la librairie) a violemment invectivé l’ancien patron de Charlie Hebdo, qui a pu continuer son propos. Mais, quelques minutes après, le même homme s’est subitement levé et a couru à toute vitesse vers l’estrade où se tenaient les invités et la modératrice, Perrine Simon Nahum, philosophe, directrice de recherche au CNRS. Plusieurs personnes du public ont constaté que l’intention manifeste de cet homme était “d’agresser” Philippe Val. L’agresseur a été mis à terre au pied de l’estrade, notamment par l’officier de sécurité de M. Val et par un des organisateurs. L’homme, très agité, a été maintenu au sol. Les personnes présentes ont rapidement appelé les forces de l’ordre et de nombreux équipage de la BAC (Brigade anti-criminalité) se sont rendus sur place. Ils ont interpellé l’individu et l’ont placé en garde à vue.

Il n’y a pas eu de mouvement de panique. Il y a eu un moment d’émotion, mais les choses ont pu reprendre leur cours. Philippe Val a repris la parole et le débat a continué. “Il n’était pas question d’arrêter”, a commenté un organisateur. Tout le monde s’est à nouveau assis.

L’homme tenait en main des documents, des papiers surlignés au feutre fluorescent.

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