Macron aux portes de l’ Élysée, par Sarah Cattan

Le Mozart de la finance, le petit marquis poudré, le coucou, connu pour pondre dans le nid des autres, Brutus, un haut fonctionnaire plein d’avenir démissionnaire, un banquier qui réussit démissionnaire également, un politique jamais élu mais promu Conseiller du Président, un candidat sans parti, un programme sans révolution, et puis carrément pas de programme, les plus méchants ajoutant même : un personnage sans ami : voilà tout ce que l’on entendit sur Lui.macron lille

Lui au sujet duquel Bernard Pivot tweeta: Faiseur de miracles, Macron attire à lui les girouettes, les canards boiteux, les faillis, les poissards, les charlatans et les scrofuleux. Pour 2€, t’as eu Fillon, pour 1 € t’auras Hamon ou Valls, pour un chèque en blanc, t’auras Macron et le tweet fut repris 2600 fois en 24 heures. L’inénarrable Jacques Attali le qualifia ainsi : Macron c’est le vide, la société française qui n’a d’idées sur rien … Mais crut devoir ajouter que c’était dit avec tendresse et amitié. 

La mettre hors d’état de nuire

Le voilà aux portes du pouvoir, démentant tous ceux qui virent dans En Marche une association de quartier plus qu’un mouvement politique. Big chouchou, soutenu par  la presse dans sa quasi-totalité, lui au blanc panache duquel se rallièrent des gens aussi opposés politiquement et économiquement que Robert Hue, Alain Madelin, François Bayrou, BHL, Pierre Bergé, Xavier Niel, Cohn Bendit, attelage hétéroclite s’il en est puisqu’on y compte même Xavière Tibéri, il devra à présent confirmer et la mettre hors d’état de nuire, celle qu’il choisit de ne pas même nommer lorsqu’hier il prit la parole, empreint déjà de la gravité du moment.

Rendez-lui qu’il y avait dans l’air une petite odeur de Jackie et de JF Kennedy lorsqu’il monta sur la tribune avec Brigitte et reconnaissez qu’il eut du panache, lorsqu’il félicita d’abord les 9 autres prétendants, les faisant tous applaudir en les citant par ordre alphabétique.

Le renouvellement

Il nous a promis qu’il serait le garant du renouvellement des visages et du renouvellement des pratiques, qu’il saura casser les dogmes.

Sans hésitation, nous allons marcher. Car il nous a dit qu’il saurait séparer les banques d’affaires qui jouent au casino et les banques qui gèrent nos comptes en banque, qu’’il prendrait des mesures concrètes contre la fraude fiscale et contre l’optimisation fiscale des multinationales, qu’il mettrait  concrètement en œuvre la transition écologique, qu’il imposerait des conditions strictes aux aides accordées aux entreprises, qu’il serait le promoteur de l’ Europe politique, avec une gouvernance politique et moins administrative.

Nous espérons de Lui que nous allons porter à l’Elysée qu’il sera celui qui nommera les choses concernant la menace djihadiste, thématique quasi absente de la campagne présidentielle. A Manuel Valls qui lui reprochait qu’expliquer, c’était déjà excuser, notre futur Président nuancera-t-il son propos, cessant d’affirmer que les causes du terrorisme sont plus sociales que religieuses ? Nous espérons de Lui qu’il dissoudra courageusement l’UOIF et le CCIF que soutient activement Yassine Belattar, hyper présent à ses meetings, nous serons fiers qu’il les empêche, les manifestations pro-BDS où l’on crie encore Mort aux Juifs, et qu’évoquant le colonialisme, il ne le qualifiera pas de crime contre l’humanité.

Et même , soyons fous, nous attendons qu’il saura se rapprocher de la start-up nation qu’est Israël et veillera à rééquilibrer la position de la France à propos du conflit du PO.

Nous ne lui ferons pas l’injure de lui demander s’il décorera de la médaille du Grand Vermeil un homme qui, une semaine auparavant, dénonçait les pieds sales des juifs qui souillaient l’esplanade du temple et bénissait le sang versé des martyrs.

Nous ne mettrons pas en doute son humanisme en lui demandant s’il mettra Tsahal, l’armée régulière israélienne, et le Hamas, organisation terroriste, sur le même pied d’égalité, et encore moins s’il demandera aux israéliens de faire preuve de modération pour défendre ses propres citoyens.

Il y est presque, Emmanuel Macron, à l’Elysée et nous gageons qu’il ira les voir, les ouvrières qu’il a maladroitement qualifiées d’illettrées et les militants CGT de Lunel  auquel il expliqua abruptement que la meilleure façon de se payer un costard, c’était de travailler.

Je vous le dis : Marchons. Faisons le 7 mai le pari de la jeunesse contre le passé, la fraternité contre la division, le patriotisme contre le nationalisme, l’optimisme contre la revanche.

Sarah Cattan

 

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16 Comments

  1. Cher Yahnouch, en effet je suis prête à m’engager avec ferveur contre tout ce qui porterait au pouvoir la candidate du Front National, le risque n’étant pas nul. Là est la première étape. En toute lucidité. Les yeux grand ouverts.

  2. MLP est certes dangereuse! Mais avec elle les Francais savent à quoi s’en tenir!
    Pas avec Macron! Dangereux, soutenu pas des donateurs restes inconnus, mais
    prêts à tout pour mettre en place un gouvernement mondial!
    Les Soros et Cie ne souhaitent qu’une chose mettre à terre les peuples! Plus de nation, une gouvernance de haine , de peur , ou seul le pognon régnera!
    Vous êtes à aveuglee par Macron, la France est au bord du gouffre, n’en rajoutez pas!!

  3. “Et maintenant…que vais-je faire”
    (…de tous ces gens qui m’indiffèrent)
    Emmanuel Macron voit grand…son nom l’y prédispose. Mais tout n’est pas gagné d’avance pour lui, loin de là.
    Après avoir distancé les vainqueurs des primaires (dont on peut à juste titre s’interroger sur la capacité à designer les “bons candidats”), il se retrouve en tête, avec près de 24% des suffrages exprimés à l’issue du premier tour, ses chances d’être élu au second semblant acquises, après les “consignes” de vote en sa faveur de la part de François Fillon et Benoît Hamon.
    “Semblent”, mais ne le sont pas assurément.
    D’abord parce-que des ponts électoraux existent entre la Droite Républicaine et le FN, dont les frontières sont parfois poreuses (droite républicaine dont certains courants, pouvent également faire le choix de l’abstention, comme “sens commun”) . Ensuite parce qu’une frange importante des électeurs de J.Luc Mélenchon (qui n’a pas encore appelé à soutenir Macron au soir du premier tour) peut très bien rejoindre Marine Le Pen, ou à tout le moins, s’abstenir. Tout comme ceux de Nicolas Dupont-Aignan, et les Eurosceptiques en général, qui ne veulent plus d’une Europe ressentie comme​ contraignante et par trop centrée sur une Allemagne hégémonique. Europe qui sera probablement le pivot central des débats d’entre les deux tours.
    Le fameux “front républicain” n’est donc plus un rempart infranchissable ( bien qu’il ait fonctionné efficacement pour les régionales en faveur de la Droite Républicaine qui devrait logiquement renvoyer l’ascenseur).
    Par ailleurs, et contrairement à 2002, l’accession du FN au deuxième tour n’est plus vécue de façon aussi sidérante et s’inscrit dans l’ordre d’une gouvernance “possible”.
    Mais, les sondages, qui cette fois ne se sont pas trompés​, donnent le leader d’En Marche largement victorieux le 7 mai.
    Après l’hyperprésidence de N. Sarkozy, après le quinquennat du président normal, F.Hollande, la plus haute magistrature du pays serait ainsi assurée par l’Uber-président E.Macron.
    Le “troisième tour”, celui des législatives​, en Juin, fera toute la différence…Et si la droite n’est plus aussi maladroite, elle pourrait bien se refaire une santé sur les décombres d’une gauche sinistrée et assurer ainsi la véritable alternance , en créant un hyatus entre majorités présidentielle et parlementaire, plongeant ainsi le pays dans une cohabitation qui aurait l’aspect d’une gouvernance d’union nationale.
    On retrouverait alors E.Macron, dont on peut, par ailleurs, admirer la fulgurante ascension, confiné dans l’habit d’un président contraint d’appeler aux commandes de l’exécutif (Matignon), le chef d’une droite reconstruite ou son représentant le mieux accepté ( pourquoi pas F.Baroin)…Ça donnerait un coup de jeunesse aux institutions.
    Mais d’ici là… Tant d’affaires peuvent encore éclore !
    Gilles Plumat

    • Il ne faut pas rêver. Après ses prises de position immédiates et précipitées en faveur de Micron (ce n’est pas un lapsus) la droite s’est muselée et livrée au PS déguisé. Elle aura besoin des voix d'”En Marche” aux législatives. Plus que jamais , la notion d’UMPS ou de LRS est justifiée et démontrée. Aux Français de juger et d’en tirer les conséquences !

  4. Le 5 mars 1933 Hitler a remporté les elections en Allemagne avec 43,9% des voix et son programme de haine et de bouc-emissarisation (les juifs, les noirs, les homos, les etrangers, les banquiers etc…). L’ignoble suite est connue.
    aujourd’hui il m’apparaît fou de taper sur Macron au lieu de faire front contre les ennemis de la Republique, j’ai nommé Marine Le Pen: “Trump, Poutine, Sens Commun, Manif pour tous, et meme daesh doivent se frotter les mains”, m’écrivait ma soeur ce matin.
    Comme si nous avions le choix. Je consacrerai toute mon énergie à répéter qu’il faut barrer la route au front national et à rappeler à ceux qui ont la mémoire courte ce que le Pen ça veut dire.
    A ceux qui doutent, je recommande de lire ou relire Stefan Zweig, souvenirs d’un européen.

    • Tout à fait d’accord pour faire barrage coûte que coûte au FN….Tout en restant extrêmement vigilant sur l’environnement de Mr Macron dont on pourrait craindre ( à juste titre ?) des amitiés ou des collaborations douteuses ( sympathie avec certains représentants​ ou soutiens anti israéliens voire islamistes)
      “Gentil n’a qu’un oeil dit le proverbe”.

    • A un détail près: le fn; parti fasciste ?; c’est du théatre !
      (De qui est-ce ? ….Jospin ! )
      1) La France n’a aucun goût pour le fascisme, dans son histoire.
      2) Pour les mots douteux dont le père raffolait; Marine Le Pen l’a sorti du parti . Il discréditait la défense de la nation qu’il prétendait porter, et à laquelle tout le monde se rallie …sauf Macron et pour cause…il est là pour achever la ruine de la France par l’union européenne; des banquiers en bande organisée pour la dépecer et asservir le peuple comme jadis.

  5. Sarah Catlan, pensez-vous qu’au soir des résultats du premier tour et bien que Macron fut en tête suivi de près par Le Pen, il était de circonstance de fêter l’événement de sa victoire à La Rotonde? J’ai réécouté le discours de Chirac qui se retrouva dans la même situation en 2002. Rien alors ne le prédisposait à ouvrir le champagne, loin s’en faut. L’urgence pour lui était à la mesure de la gravité de la situation, pas au divertissement.

    • 2002 et 2017 : 15 ans de chômage de masse , de désindustrialisation , d’impôts plus lourds et surtout d’insécurité . Si nos compatriotes musulmans n’avaient pas au milieu d’eux des islamistes, des terroristes, le FN aurait beaucoup moins de partisans.

      • J’ajoute que le “pas d’amalgame ” qui a longtemps sévi dans les media et dans la classe politique a exaspéré et favorisé la montée du FN parmi la population la plus défavorisée de nos banlieues.
        Bien à vous
        Véronique Allouche

    • D’aucuns lui reprochent d’avoir déjà commencé à se comporter en petit monarque. Je resterai le maître des horloges, il faudra vous y habituer, a-t-il répondu à David Pujadas, oublieux peut-être qu’une victoire annoncée n’était pas forcément une victoire avérée. A Arras hier, il a crié hier Pas ça ! Pas ça à propos de sa rivale, comme si ça allait suffire pour l’éliminer.
      Les gens, il les a agacés pas parce qu’il est allé dîner à la Rotonde, non. Parce qu’il a répondu au journaliste qui osa comparer la soirée à celle du Fouquet’s qui colla longtemps à la peau de Nicolas Sarkozy : C’est mon plaisir. Et ça, je vous l’accorde, ça passe pas trop.
      La formule car tel est notre plaisir, traduit littéralement du latin Ita placuit nobis, en usage depuis François 1er, sanctionnait les actes royaux où elle signifiait car telle est notre volonté. Ce sont les écrivains, contempteurs du roi, qui utilisèrent la locution bon plaisir pour dénoncer le despotisme royal sous Louis XIV et Fénelon, dans sa célèbre Lettre au monarque de 1693, écrit : On n’a plus parlé de l’Etat ni des règles, on n’a parlé que du roi et de son bon plaisir.
      Beaucoup pensaient qu’il y allait ce soir-là du destin de la Nation, et les mêmes craignirent qu’elle se frottât les mains, sa rivale, devant cette inconscience ce soir-là affiché.
      Sur les réseaux sociaux on n’entend que ça : C’est mon plaisir. Et je n’ai pas de leçons à recevoir du petit milieu parisien.
      A ceux-là, précisons la réponse de Macron : Si vous n’avez pas compris que c’était mon plaisir ce soir d’inviter mes secrétaires, mes officiers de sécurité, les politiques, les écrivains, les femmes et les hommes qui depuis le début m’accompagnent, c’est que vous n’avez rien compris à la vie. Donc c’est ce que vous voulez, mais c’était mon moment du cœur, vous voyez ? Mais je crois qu’au Fouquet’s, il y a pas beaucoup de secrétaires, pas beaucoup d’officiers de sécurité, vous avez vu qui était ici à table. Moi, j’ai pas de leçon à recevoir du petit milieu parisien.
      Alors voilà. Moi je lis partout qu’ils n’ont pas aimé le ton dont il usa, la colère qu’il montra, et ils traduisent que c’était son plaisir de suzerain d’inviter ses vassaux. Que c’était là le fait du Prince. Que ça faisait un peu le Roi et sa cour.
      Pourtant, il n’avait pas invité tout le CAC 40 réuni. Mais les mêmes ne veulent pas savoir qu’il a invité
      à dîner ses secrétaires et ses agents de sécurité et même beaucoup décrétèrent que la fête, il aurait dû attendre le second tour pour la faire.
      Sa victoire, on eût aimé qu’il la fête à l’écart de la presse et des badauds, certains déplorent n’avoir pas vu quand il parlait le sentiment de responsabilité et le visage empreint de gravité qui siéent à un tel moment.
      Moi je gage qu’il sait qu’il va peut-être devenir le président de 9 millions de pauvres, de milliers de gens qui dorment à la rue et qui y meurent chaque jour, qu’il va devoir t’occuper du dossier des morts en méditerranéen, et qu’il a peut-être bien une guerre à l’horizon.

  6. Il faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu, ainsi l’antisémite Emmanuel Macron n’a pas encore gagné la Présidence et Marine Le Pen, l’amie sincère d’Israël peut encore réserver une surprise pour le bien-être du peuple d’Israël. S’il y a un “Hitler” dans les parages en France il s’appela d’abord De Gaulle puis tous les Présidents de la France après lui jusqu’à l’antisémite Hollande. Et actuellement le nouveau “Hitler” en devenir est un certain Emmanuel Macron. Vive Marine Le Pen et le peuple français ami d’Israël.

  7. A tous les précédents commentateurs : Merci.
    Tout a été dit, et maintenant il ne reste plus qu’à peser le pour et le contre. Avec toute son âme, avec toute sa conscience et avec sobriété, prêt(e) à faire face au résultat.

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