La Celle-Saint-Cloud : le baron de Hirsch, ce bienfaiteur inconnu du quartier Beauregard

Si la synagogue de La Celle-Saint-Cloud existe, c’est grâce à Maurice de Hirsch. Afin de rendre hommage à cette figure méconnue de la commune, une cérémonie y a été organisée, en présence de nombreuses personnalités, dont le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia.Maurice_de_Hirsch_-_Tableau

Une plaque commémorative a été dévoilée dans la cour de l’édifice religieux pour saluer la mémoire de celui qui est aussi à l’origine du quartier de Beauregard.

Richissime homme d’affaires, le baron de Hirsch était également un philanthrope. Décédé en 1896, c’est son fils adoptif, Maurice-Arnold de Forest, Comte de Bendern, qui a fait don à la ville de Paris, en 1950, des 168 ha du domaine de Beauregard. Mais avec des conditions strictes : créer une « cité-jardin », des logements spacieux et fonctionnels pour les travailleurs, dans un cadre largement pourvu d’espaces verts. Un grand parc forestier ouvert à tous était également aménagé.

En outre, trois terrains étaient réservés pour l’édification de lieux de cultes. L’église catholique vit le jour en19 64, le temple protestant en 1968 et la synagogue en 1988. A ce jour, la ville de Paris reste propriétaire du domaine. Ses 2 500 logements sont gérés par le bailleur social Elogie-SIEMP.

A 93 ans, Charles Brami, président de la communauté israélite de l’ouest, tenait beaucoup à cette cérémonie. « La reconnaissance est une des valeurs fondamentales du Judaïsme. Et il n’est jamais trop tard pour bien faire » explique-t-il. « Au nom de tous les habitants de La Celle-Saint-Cloud, nous remercions Maurice de Hirsch pour l’ensemble de son legs » ajoute l’organisatrice, Karine Lumbroso.

Comme la plupart des résidants de Beauregard, Robert, 67 ans, ne connaissait que l’histoire du Comte de Bendern. « Car un type qui donne des terrains pour y construire des HLM, ce n’est pas courant. Surtout dans un tel cadre. J’ai l’impression d’être un bourgeois » s’amuse-t-il. Mais Maurice de Hirsch, peu en ont entendu parler. Quant aux plus jeunes, ils ignorent tout de l’histoire du lieu où ils vivent. Un oubli partiellement corrigé par cet hommage.

Source leparisien

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*