Enfants d’Izieu : Collard perd son procès en diffamation

Le député apparenté FN Gilbert Collard a perdu mardi son procès en diffamation contre un journaliste, qui l’avait accusé en 2011 de mentir en se présentant comme “l’avocat des enfants d’Izieu”, morts déportés, au procès de Klaus Barbie en 1987.

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Lors d’une émission sur Direct 8 le 27 septembre 2011, Yves Azeroual, auteur d’un livre critique sur le programme présidentiel de Marine Le Pen, avait lancé à M. Collard qu’il n’avait “jamais été l’avocat des enfants d’Izieu”, 44 enfants juifs d’une colonie de vacances morts en 1944 après avoir été déportés sur ordre de Klaus Barbie.

Quelques jours plus tôt, une polémique avait éclaté après une réunion de sympathisants FN à Nice où M. Collard s’était présenté comme “l’avocat des enfants d’Izieu” et avait notamment évoqué le sort du “petit André”, suscitant de nombreuses réaction indignées. Selon la directrice de l’association la Maison d’Izieu, aucun des 44 enfants ne se prénommait ainsi.

Gilbert Collard, qui avait néanmoins effectivement défendu la sœur de l’un des enfants déportés, avait été accusé de récupération.

En première instance, en 2012, Yves Azeroual avait été relaxé, le tribunal estimant que la phrase poursuivie relevait de la “liberté d’expression”.

M. Collard avait fait appel et obtenu gain de cause, au civil, en 2014. La cour d’appel de Paris avait condamné Yves Azeroual à lui verser 1.000 euros de dommages et intérêts, soulignant que les propos litigieux avaient pu être interprétés par le téléspectateur moyen comme affirmant que Gilbert Collard “prétendait mensongèrement avoir participé au procès Barbie”. Décision cassée ensuite par la Cour de cassation pour une erreur de forme.
Mardi, la cour d’appel de Versailles a confirmé le jugement de 2012 en déboutant M. Collard de ses demandes de dommages et intérêts.

Elle a considéré, comme le tribunal en 2012, que les propos tenus par Yves Azeroual n’ont pu être compris comme “la négation de la participation de Gilbert Collard au procès de Klaus Barbie”, mais “comme une objection à ce qu’il se désigne comme +l’avocat des enfants d’Izieu+ à des fins politiques”.

Et si M. Collard a bien participé au procès Barbie, note la cour, “il n’en demeure pas moins qu’il n’a jamais été l’avocat de l’ensemble des enfants d’Izieu et qu’il ne peut prétendre pouvoir s’exprimer en leur nom”.

Source : http://www.leparisien.fr

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