Hanouka dans le sud de la France

Des enfants qui chantent des chants religieux, des adolescentes qui distribuent des beignets à la foule, et des rabbins barbus qui font l’exégèse des textes sacrés : hier soir à 19 heures, à l’initiative de la communauté loubavitch, originaire d’Europe de l’est, la communauté juive de Toulouse s’est rassemblée autour du rabbin Yossef Matusof et du rabbin de Toulouse Abraham Weil, devant la synagogue du n° 17 de la rue Alsace Lorraine pour célébrer Hanouccah.hanouka_toulouse

Cette fête traditionnelle au cours de laquelle sont allumées des bougies qui symbolisent la capacité du peuple juif à éclairer le monde puise son origine dans la période du second temple de Jérusalem. Lorsqu’après la mort d’Alexandre-le-grand les Grecs qui tentent d’interdire aux Juifs de respecter les lois de la Thora se heurtent à la résistance des fidèles qui finissent par les chasser de la ville sacrée.

La député Martine Martinel, l’Imam Si Mohamed el Ghamrasni, aumônier musulman régional, Gérard Nahon vice président du Crif (conseil représentatif des institutions juives de France), le conseiller municipal toulousain Aviv Zonabend, Frédéric Rose directeur de cabinet du préfet de la Haute-Garonne, se sont joint aux autorités religieuses de la communauté juive toulousaine a l’occasion de cette fête essentielle du calendrier hébraïque. Pour Yves Bounan, président de cette communauté Toulousaine, cette Hanouccah 2016 fut aussi l’occasion d’une prise de position politique très ferme contre la résolution 2 334 qui vient d’être votée à l’ONU pour condamner la politique de colonisation des territoires palestiniens par l’État d’Israël.


La communauté juive a fêté Hanoucca à Toulouse par ladepeche

Source la depeche

Très belle cérémonie de Hanouka à Sanary, lundi soir au kiosque à musique. L’allumage public de la troisième bougie a été orchestré par le Rabin Emmanuel Taubenblatt avec son adjoint le Rabin Attia, en présence du maire Ferdinand Bernhard, du Rabin de La Seyne David Moha, du représentant du CRIF dans la région Lionel Stora et d’une foule de fidèles, dont la centenaire Yolande Zemour.hanouka-sanary

Cette année, Hanouka, la fête des lumières, tombe le même jour que Noël. Du 24 décembre au 1er janvier, les juifs pratiquants allument une bougie de leur hanoukia, un chandelier à neuf branches, tous les jours à 17h45. Ils le font chez eux et à la synagogue. « A la demande du grand Rabin de New York, le Rabin Schneerson, quand les valeurs du monde où ils vivent n’est pas en contraste avec celles de la Torah, ils le font aussi dans la rue, le lieu le plus profane », a expliqué le responsable de l’allumage de lundi, le Rabin Emmanuel Taubenblatt du Mouvement Loubavitch de Marseille.

Des allumages sont donc organisés tous les soirs de cette semaine dans les rues de France, là où les communes le permettent. Cela fait dix ans que cette cérémonie est organisée à Sanary. Le Rabin Emmanuel Taubenblatt a chaleureusement remercié le maire Ferdinand Bernhard et a incité les passants à s’arrêter quelques minutes.

La suprématie de la lumière

« Hanouka transmet le miracle des enfants d’Israël qui ont su se défendre contre la civilisation grecque il y a plus de 2000 ans», raconte le Rabin de la Seyne David Moha. Quand les Grecs se sont retirés du temple qu’ils avaient souillé, il a fallu le purifier en allumant des bougies avec de l’huile pure. Hanouka dure le temps qu’il fallait pour obtenir de l’huile pure : quatre jours allée, quatre jours retour et un jour de travail. « C’est le symbole de la domination de la lumière, owr en hébreu, sur l’obscurité, qui permet à chacun de nous de s’inscrire dans la lumière », explique le Rabin Emmanuel Taubenblatt. Et le Rabin David Moha de préciser : « Il ne faut se tenir ni trop loin ni trop près de la lumière car elle peut aussi être dangereuse. »

« Hanouka est la victoire de la spiritualité sur le matériel. Elle nous enseigne qu’il ne faut jamais baisser les bras. Ayez confiance en Dieu. Dans la tempête, on se courbe, puis on se relève en s’appuyant sur son conjoint et ses enfants. » Le Rabin David Moha a incité les fidèles à pratiquer la politesse, la gratitude, la patience et à comprendre ce qu’est le bonheur: « Etre et non pas avoir. Etre heureux, c’est être actif, en éveil, savoir donner… Juif ou non juif, que chacun allume une lumière ce soir. » Hanouka, a rappelé le Rabin responsable de l’allumage, vient de « hinouk », éduquer. « Le message de ce soir est de donner une éducation à un enfant dans la plus grande pureté. » Il a donc appelé les enfants présents à réciter 12 versets de la Torah, un enfant par « passouk ».

« C’est une fête que j’aime beaucoup », m’a confié une dame au moment de l’allumage au chalumeau. Le maire Ferdinand Bernhard a regretté que, pour se dérouler un toute sérénité, cette cérémonie doive être protégée par un service de l’ordre lourdement armé. Les mesures de sécurité n’ont toutefois pas empêché les fidèles de s’amuser, car Hanoukia se fête dans la joie. La cérémonie a été ponctuée de violons endiablés et, après l’allumage, les présents ont dansé, bu et mangé les traditionnels beignets. Pour finir, une tombola a permis à un heureux gagnant d’emporter une hanoukia de cristal.

Source ouest-var

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