Nouveau procès contre Georges Bensoussan

Nouveau procès contre Georges Bensoussan pour avoir osé dire une vérité : dans le monde musulman  “l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère”.Georges-Bensoussan

Une nouvelle action en justice est intentée contre Georges Bensoussan à l’initiative du Comité contre l’Islamophobie en France (CCIF). Un procès pour incitation à la « discrimination, la haine ou la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine (…) en l’espèce la communauté musulmane ».

Cette action s’inscrit dans la continuité de celles qui avait déjà été initiées l’année passée contre Georges Bensoussan par une quinzaine de personnes d’une part, et auprès du CSA d’autre part pour dénoncer les propos qu’il avait tenus lors de l’émission «Répliques » sur France Culture le samedi 10/10/2015.

Un procès doit donc se tenir le 25 janvier 2017 devant la XVII° Chambre correctionnelle à Paris

Ces démarches s’inscrivent désormais dans une stratégie d’intimidation visant la censure de toute parole lucide, de toute expression critique. Cette nouvelle police de la pensée cherche à utiliser les armes de la démocratie pour mieux la contraindre. Que celle-ci se pare des plumes de l’antiracisme ne change rien à l’affaire. L’accusation « d’islamophobie », assimilée à un discours raciste, s’inscrit elle même dans une stratégie de dévoiement du sens des mots visant à disqualifier toute analyse lucide du moment présent.

Ne nous y trompons pas : nous faisons face aujourd’hui à une offensive tous azimuts visant à installer dans le paysage français et européen des normes culturelles et politiques étrangères à la démocratie et à l’esprit des Lumières. Ce contre modèle cherche à soumettre un ordre culturel issu de notre histoire. Cette stratégie fait système avec les autres agressions dont la France et l’Europe sont l’objet depuis un certain nombre d’années. Ce terrorisme culturel complète le terrorisme qui tue.

Un procès de même nature a été intenté par l’association des Indigènes de la République, contre Pascal Bruckner qui avait déclaré, début 2015, qu’il fallait « faire le procès des collabos des assassins de Charlie ». Alors que Houria Bouteldja, porte parole des Indigènes de la République, est l’auteur d’un livre « les blancs, les Juifs et nous » explicitement raciste et antisémite, ce sont Bensoussan et Bruckner qui sont convoqués devant le tribunal pour répondre de leur « racisme » ou de leur « islamophobie ».

Le silence médiatique qui entoure ces faits nous interroge, comme nous interroge aussi ce qui semble désormais faire système : attentats successifs ( plus de 230 morts en un an et demi), mise en scène de l’affaire du burkini après la tuerie de Nice pour dénoncer l’ « islamophobie française ». Ces actions en justice s’inscrivent dans la panoplie des moyens déployés par les islamistes pour culpabiliser et contraindre après avoir épouvanté.

Il y a un an vous avez témoigné votre solidarité avec Georges Bensoussan. Ce combat, hélas, continue. Votre vigilance et votre aide doivent être à nouveau sollicitées. Nous avons le projet de créer une association, « Les yeux grands ouverts », dans le but de soutenir une parole libre sur ces sujets, comme aussi de trouver les moyens d’assurer notre défense (procès, publications etc).

Par ailleurs le procès à venir va occasionner des frais de justice dont le montant s’élève déjà à plus 3000 euros. Dès que l’association sera constituée nous vous solliciterons à nouveau pour demander votre aide.

Ce combat pour nos libertés contre ce fascisme qui vient est le nôtre tout entier.

Jacques Tarnero, Yves Ternon, Michel Zaoui

Rappel des faits

En octobre 2015, à la suite d’une pétition hébergée par Mediapart et signée par une quinzaine de personnes, le MRAP entamait une démarche identique déclarant qu’il entendait  « faire citer Georges Bensoussan devant le tribunal correctionnel pour injures racistes et provocation à la haine et à la violence raciste ».

De leurs côtés les sites internet Palestine solidarité et  Oumma.com s’étaient associés à ces dénonciations dans des termes d’une extrême violence. Oumma.com avait publié un appel à la guerre civile « Si personne ne vient crier «halte à la haine », armons-nous et préparons dès maintenant la guerre civile »  Voir ci-dessous (1)

Les propos de Georges Bensoussan dans cette émission Répliques évoquaient avec lucidité l’antisémitisme de personnes de culture arabo musulmane ou maghrébine. Il n’était pas le premier à le dire puisque de grands intellectuels, notamment maghrébins, l’avaient déjà souligné en faisant remarquer qu’il était plus facile de se voiler la face que de dire le réel dans sa crudité, sans pour cela tomber dans un racisme nauséabond. Boualem Sansal, Kamel Daoud, Fethi Benslama, Riad Sattouf,  pour ne citer que des auteurs reconnus en France, ont largement décrit et dénoncé ces éléments culturels, hélas fréquemment présents dans les mentalités d’une partie de ces populations.

Dans l’émission Répliques ( France Culture), Georges Bensoussan s’était limité à paraphraser les propos du sociologue français d’origine algérienne Smaïn Laacher qui déclarait en l’occurrence, dans un documentaire diffusé par FR3 :

« donc cet antisémitisme il est déjà déposé dans l’espace domestique. Il est dans l’espace domestique et il est quasi naturellement déposé sur la langue, déposé dans la langue. Une des insultes des parents à leurs enfants quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de juif. Mais ça toutes les familles arabes le savent. C’est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir que cet antisémitisme il est d’abord domestique et bien évidemment il est sans aucun doute renforcé, durci, légitimé, quasi naturalisé au travers d’un certain nombre de distinctions à l’extérieur. Mais il le trouvera chez lui, et puis il n’y aura pas de discontinuité radicale entre chez lui et l’environnement extérieur parce que l’environnement extérieur en réalité était le plus souvent dans ce qu’on appelle les ghettos, il est là, il est dans l’air que l’on respire. Il n’est pas du tout étranger et il est même difficile d’y échapper en particulier quand on se retrouve entre soi, ce sont les mêmes mots qui circulent. Ce sont souvent les mêmes visions du monde qui circulent. Ce sont souvent les mêmes visions du monde, fondées sur les mêmes oppositions et en particulier cette première opposition qui est l’opposition « eux et nous ». Et après sur cette grande opposition, sur cette grande bipolarité et bien se construisent une multiplicité d’oppositions entre les nationalités, entres les ethnies, etc».

Nulle part on ne peut trouver trace d’arguments « biologiques » pour étayer ces constats. L’expression La métaphore « téter avec le lait de la mère« , d’un usage courant dans la langue française depuis plusieurs siècles, employée ici par Georges Bensoussan, ne faisait qu’exprimer à travers une métaphore ce que déclarait Smaïn Laacher.

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(1) Texte de Omma.com sous la plume de Jacques Marie Bourget : « L’énormité se passe de commentaires. Avec Finkielkraut à la barre, dans son émission « Répliques », tribune offerte par le service public, c’est-à-dire nos impôts, tout est possible et la zemmourisation poursuit de courir son train infernal.

Ainsi, le 10 octobre, voici ce que l’immense philosophe de la haine a permis d’entendre. Celui qui parle est Georges Bensoussan, un historien, rédacteur en chef de la « Revue d’histoire de la Shoah » et aussi responsable éditorial au Mémorial de la Shoah : « Aujourd’hui nous sommes en présence d’un autre peuple au sein de la nation française, qui fait régresser un certain nombre de valeurs démocratiques qui nous ont portés. (…). Il n’y aura pas d’intégration tant qu’on ne se sera pas débarrassé de cet antisémitisme atavique qui est tu, comme un secret. Il se trouve qu’un sociologue algérien, Smaïn Laacher, d’un très grand courage, vient de dire dans le film qui passera sur France 3 : « C’est une honte que de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes, en France, et tout le monde le sait mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère »

Je n’ai pas entendu dire que le CSA ou la direction de France Culture, s’ils existent encore, avaient rappelé Finkielkraut à ne pas propager haine et mensonge. Car, si l’antisémitisme n’est pas une opinion mais un délit, il doit en aller de même de l’islamophobie la plus grotesque et primaire.

À Smaïn Laacher, qui n’est pas Gandhi, on pourrait faire remarquer que ce que les musulmans français « tètent », ce n’est pas l’antisémitisme mais d’abord le lait d’amertume, celui de l’injustice historique faite au peuple palestinien. Si personne ne vient crier « halte à la haine », armons-nous et préparons dès maintenant la guerre civile ».

Source europe-israel

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