Israël : un pays qui vit au-delà des idées reçues

Coincé dans un Proche-Orient en proie aux agitations politiques et religieuses et à l’instabilité politique, Israël, faisant fi des critiques, travaille à son développement économique et social.israel-un-pays-qui-vit-au-dela-des-idees-recues_slider

Israël. Pays de contrastes qui déchaîne les passions, baigné par la Méditerranée et coincé entre le Liban, la Syrie, la Jordanie et l’Égypte. Ancré dans le passé pour mieux construire un avenir. Décrié ou soutenu. Sur le devant de la scène politique internationale depuis des décennies et au cœur d’un Proche-Orient de feu et de larmes…

Et puis, il y a la vie quotidienne de ses huit millions et demi d’habitants qui participent d’une société diverse issue de multiples traditions, et même de religion puisque plus de 20 % des Israéliens sont arabes et de confession musulmane, sans oublier les Druzes et les chrétiens.

Que découvrent les touristes qui apprécient le climat, les plages de la façade ouest ou les spots de plongée de la mer Rouge, quand ils atterrissent à l’aéroport Ben Gourion après un peu plus de quatre heures de vol depuis Paris ? De magnifiques paysages, des villes chargées d’histoire au patrimoine millénaire et une économie en pleine croissance qui base son essor sur la recherche, l’innovation, les bio et haute technologies. Et une population jeune et dynamique. Ne dit-on pas que Tel-Aviv ne dort jamais ?

Jérusalem, et son presque million d’habitants, ses administrations et ministères, ses quartiers modernes et son urbanisme tentaculaire qui hérisse le ciel de grues, mais aussi (et surtout ?) sa vieille ville où se mêlent, parfois avec violence, les vestiges et les rites des trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) qui y revendiquent leurs lieux saints. La beauté de la cité le dispute à l’émotion entre ces remparts et leurs portes majestueuses, situés en territoire « occupés » et parfois théâtre de violents affrontements.

Débarquer en Israël, c’est s’attendre à une sécurité ultra-présente et être étonné d’y voir moins de militaires armés que dans les lieux les plus fréquentés de Paris ! Certes, les contrôles y sont fréquents, et drastiques, mais l’atmosphère n’y est pas plus lourde que dans la capitale française en situation d’état d’urgence.

Enjeux vitaux et sensibilités exacerbées

Découvrir Tel-Aviv, c’est se balader le long des quatre kilomètres de sable fin où les joggers croisent les familles qui profitent du calme et du soleil. Comme une autre Côte d’Azur… Dans la ville qui pointe ses gratte-ciel entre deux villas Art déco dont les jardins s’ornent de palmiers, le long de larges avenues ombragées par des ficus, la circulation est un peu folle et se bloque à l’entrée de ruelles aux étroites maisons serrées les unes contre les autres dans un désordre très méditerranéen. Les constructions stylées « Bauhaus » attirent les regards.

L’université attire les « cerveaux » dont le pays, désormais reconnu pour la qualité de son éducation et ses enseignements scientifiques, s’enorgueillit. Parce que dans cet État daté de 1948, mais fondé il y a plus d’un siècle par les pionniers juifs qui rêvaient de retrouver la terre de leurs lointains ancêtres, le développement rime souvent avec armement. Ou plutôt avec l’armée.

Omniprésente pour les jeunes qui effectuent un service militaire de plusieurs années, melting-pot qui structure la nation et fait mûrir les esprits, mais aussi socle de la recherche et de l’innovation (qui sera souvent appliquée ensuite à l’industrie, à la médecine, aux communications…). Car Israël est en état presque permanent de guerre. Et bâtit une partie de son expansion sur Tsahal, incontournable.

Tout comme l’est l’agriculture : vergers chargés de fruits, parcelles où poussent sous un climat magique, mais sur des terres de rocaille, vignes (pour d’excellents vins ou raisin de table) ou légumes sur les terrasses aménagées et au pied de collines reboisées par le KKL (Keren Kayemeth Lelsrael), organisation non gouvernementale.

Dans ce secteur économique important, Israël a développé des techniques d’irrigation et de cultures innovantes pour des productions qui s’exportent beaucoup en Europe. Ou participent à la gastronomie locale méditerranéenne inspirée également par les traditions culinaires de la diaspora.

Au-delà des idées reçues, pays jeune, Israël trace sa route : celles de l’économie, de l’agriculture, de l’innovation et de l’éducation sont aussi bien dessinées que celles qui traversent le pays du nord au sud. Mais situé dans une région géopolitiquement turbulente, aux enjeux vitaux et aux sensibilités exacerbées, il a encore du chemin à faire pour asseoir, sans plus de contestation, une vraie légitimité. Dans la paix.

Un grand bravo à lanouvellerepublique pour cet article !

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