Appel à la coopération entre Israël et Gaza

“Les pauvres et ceux qui ont faim s’agitent non pas parce qu’ils aiment les perturbations mais parce qu’ils veulent être pris en compte et retenir l’attention.” estime l’homme d’affaire gazaoui Nabil Bouab.
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Nabil Bouab

Nabil Bouab a accepté d’être interviewé par Globes suite à l’article concernant Shlomi Fogel, propriétaire d’Ampa et des chantiers navals d’Israël. Bien connecté au monde arabe, Shlomi Fogel a appelé les homme d’affaires israéliens et leurs homologues du monde arabe à “venir à Gaza maintenant” et de constituer un partenariat pour la mise en place de cinq ou six zones industrielles et d’une zone de libre-échange le longe de la frontière israélo-gazaouie. Les sources impliquées dans l’initiative assure que le Hamas l’a bien accueillie étant donné la pression économique sur les habitants de Gaza, qui connaît un taux de chômage de 60%.

L’initiative dépend de l’allocation de terres par Israël pour les zones industrielles et le fait d’assurer un accès rapide à ces zones depuis Gaza. Les hommes d’affaires seraient intéressés par un contrôle sécuritaire israélien dans ces zones communes.

Nabil Bouab et Shlomi Fogel estiment que ces zones industrielles pourrait présenter un moyen de subsistance pour 60 000 familles. “Nous parlons de textiles et de produits manufacturés mais nous devons aussi trouver du travail pour les diplômés d’université” a déclaré Nabil Bouab. “Nous avons des ingénieurs sans travail. Nous avons aussi des individus qui peuvent concevoir des logiciels informatiques. Israël est l’un des pays les plus avancés dans ces domaines.”

Shlomi Fogel assure que cette idée a éveillé l’intérêt d’entrepreneurs dans l’industrie plastique, l’agriculture, l’assemblage de composants électroniques et la métallurgie. “Il ya de bons ouvriers métallurgistes et du bâtiment et le salaire est de 5 dollars par jour à Gaza. En Israël ils pourraient bien sûr recevoir le salaire minimum.”

Il ajoute qu’il serait “possible de tirer parti de la promptitude des pays européens à investir pour la création d’emplois pour le pays d’origine de migrants potentiels, afin de contenir les incitations à l’immigration sur le continent européen.”

“De nombreuses personnes sont prêtes à venir et à investir” a affirmé Nabil Bouab. “A Gaza vous pouvez engager un travailleur pour 400 dollars par mois, c’est un salaire plus bas qu’en Chine. Même en Egypte cela coûterait plus cher. Nous avons 200 000 personnes prêtes à travailler, il leur manque juste les conditions. J’étais le premier à ouvrir une usine dans la zone industrielle de Karni et en moins d’un an 50 autres ont ouvert, employant des dizaines de milliers de travailleurs. Je veux qu’il y ait la paix car mes intérêts en dépendent. Je n’ai aucun contrôle sur un homme de 22 ans sans espoir et sans un shekel dans la poche. C’est un produit explosif. Pourquoi ne pas avoir des dizaines de milliers de personnes supplémentaires dont les intérêts dépendent de la paix ? Il n’y a pas de sécurité sans économie.” continue-t-il.

Les dirigeants politiques ne s’opposeront-ils pas à une telle coopération ?
“Au contraire, ils la soutiendront. Il est important de venir à Gaza. Qui s’oppose à quelque chose de bon ? Le Hamas fait partie du peuple palestinien. Nous commencerons par une paix économique avant la paix véritable.”

Nabil Bouab relate qu’avant l’arrivée du Hamas au pouvoir à Gaza, il possédait quatre usines textiles dans la zone industrielle de Karni, et avait créé 2000 emplois. L’usine a été fermée en octobre 2007. “Il n’y a rien à Gaza aujourd’hui, pas d’économie, ça a été complètement détruit. La population de Gaza a compris difficilement que personne ne viendrait les aider donc je pense que se tourner vers le voisin israélien est une bonne chose. Tous disent qu’ils sont prêt à tout pour soutenir économiquement leur famille et nourrir leurs enfants avec dignité.”

Il ajoute : “Le côté israélien permet aux gens de vivre par le biais des zones industrielles. Recréons une zone de Karni. J’y avais quatre partenaires israéliens avec qui j’ai travaillé de 1999 à 2007 et ils sont prêt à venir. Mais le gouvernement israélien doit comprendre que tout n’est pas sécurité. Je ne suis pas contre la sécurité. Elle doit profiter à tous. Le côté palestinien est préoccupé par la sécurité et le maintien de la paix, nécessaires pour pouvoir gagner sa vie.”

Le PIB par habitant à Gaza est de 800$ par an, comparé à 6500$ en Cisjordanie et 37000$ en Israël. Selon Shlomi Fogel, “Avec à peine 800$ par an, il ne fait aucun doute que les deux millions de gazaouis continueront à essayer de ‘secouer l’arbre’ et de perturber Israël”.

Traduit et adapté depuis globes

Source israelvalley

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