Une stèle en mémoire des Justes parmi les nations à Thionville

Le Grand Rabbin de France sera à Thionville vendredi après-midi pour l’inauguration d’un square des Justes parmi les nations et la pose d’une stèle. Un acte fort au regard de l’histoire, pour la mémoire et l’honneur.

Crédit Wikimedia - Synagogue de Thionville
Crédit Wikimedia – Synagogue de Thionville

Thionville aura son square des Justes parmi les nations à compter de vendredi. Une placette du quartier Saint-François, non loin du cimetière et de la nécropole nationale, à l’angle des avenues Comte de Bertier et de Douai. Une stèle va marquer l’endroit.

Après un passage en mairie où il sera reçu par le maire Pierre Cuny, le Grand Rabbin de France Haïm Korsia dévoilera la stèle en présence de diverses personnalités et d’innombrables représentants de la communauté israélite pour qui cette inauguration constitue à n’en pas douter un événement exceptionnel. Cette rencontre va marquer les mémoires, et c’est bien le but.

Trois Justes à Thionville

En effet, ce projet répond à une volonté de Yad Vashem de Jérusalem de laisser une empreinte durable dans les villes afin d’honorer les Justes parmi les nations. « En honorant ceux qui ont refusé de se plier à la fatalité de la volonté exterminatrice de l’idéologie nazie, la médaille des Justes contribue à rétablir l’Histoire dans sa vérité » avait notamment déclaré Simone Veil. Cet hommage revêt une signification éducative et morale, car elle prouve que la résistance est toujours possible mais aussi qu’il est un devoir d’exprimer de la reconnaissance envers ceux ayant fait preuve d’une conduite exemplaire.

« Il y a eu des Justes à Thionville, explique Gérald Rosenfeld. Le maire Anne Grommerch y était favorable, pour le devoir de mémoire. »

Simone Stolze

Ce sera l’occasion d’évoquer Simone Stolze, décorée Juste parmi les nations en 2003. Née Coquet, cette infirmière à l’hôpital militaire de Metz avait rejoint le réseau Garel dans la région de Limoges en 1942 et participé à des convois d’enfants vers la Suisse. Elle avait sauvé quatre-vingts enfants. Son fils, qui a écrit un livre biographique, devrait être présent lors de la cérémonie.

Autres Justes parmi les nations, l’ancien président de la chambre de commerce Jean Augeard, et l’ancien commissaire de police Raymond Pichon, en poste durant quinze ans à Thionville, qui avait émis de faux papiers. « C’est un message très fort de ne jamais oublier, estime Gérald Rosenfeld. Cela touche l’actualité, en temps de regain du racisme et de l’antisémitisme. Il y a des gens qui ont dit non au risque de leur vie pour sauver des enfants. » Pour lui, ce square doit prendre toute sa place dans l’histoire de la ville : « A Thionville, il y a eu des gens qui étaient dans les réseaux de résistance. Il y a eu la barbarie mais aussi des gens remarquables. »

Source republicain-lorrain.fr

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