Décès de Moshe Levinger fondateur du Gush Emounim

Le fondateur du Gush Emounim, le mouvement qui a lancé les implantations en Cisjordanie dans les années 70, le rabbin Moshé Levinger, est décédé samedi à l’âge de 80 ans, a annoncé sa famille.
Né en 1935 à Jérusalem, dans une famille d’origine allemande, Moshé Levinger étudie dans sa jeunesse auprès du rabbin Tzvi Yeouda Kook, le père spirituel du nationalisme religieux.

 Auteur / Source / Crédit : MENAHEM KAHANA / AFP
Auteur / Source / Crédit : MENAHEM KAHANA / AFP

Quelques jours après la victoire d’Israël contre ses voisins arabes lors de la guerre de juin 1967, le rabbin Levinger qui vivait dans une localité du centre du pays, réunit autour de lui un groupe de personnes décidées à s’installer dans les territoires occupés.
Leur but est de créer une présence juive dans les villes palestiniennes comme Hébron et Bethléem.
En septembre 1967, première victoire pour le rabbin Levinger et ses camarades, le gouvernement travailliste autorise la création de la première Implantation à Kfar Etzion, sur les ruines d’un kibboutz.

AU COEUR DE LA VILLE DE HEBRON

Mais c’est en avril 1968 que Moshé Levinger va se faire connaître du grand public en s’installant au coeur de la ville de Hébron, en louant un hôtel palestinien pour y célébrer la fête juive de Pâques et refusant de quitter les lieux à la fin de la semaine de festivités.
Les pressions sur les gouvernements successifs vont lui permettre d’obtenir l’autorisation de fonder une ville, Kyriat Arba, à proximité de Hébron puis après l’accession de la droite au pouvoir en 1977, de s’installer dans la vieille ville de Hébron, où vivent actuellement plus de 600 juifs.
Moshé Levinger avait entre temps fondé le mouvement Gush Emounim (Bloc de la foi), qui à partir de 1974 a tenté de créer des implantations dans toute la Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
En 1990, il avait été reconnu coupable d’homicide involontaire pour avoir tiré dans la foule à Hébron, tuant un Palestinien.
Condamné par un tribunal à cinq mois de prison ferme, il avait été libéré au bout de trois mois, pour bonne conduite.
Figure emblématique, il s’était retiré de la vie publique en 1992, après un échec retentissant aux élections législatives où il s’était présenté avec un programme ultra-radical.
Presque tous ses onze enfants vivent dans des implantations de Cisjordanie, notamment dans la région de Hébron, son fils Malakhi étant le maire actuel de la colonie de Kyriat Arba.
Avec AFP

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