Pourquoi j'aime Israël, et ce n'est pas négociable, par José Boublil

Depuis hier je suis à nouveau grand-père de deux tout petits mouflets B”H.

Mais ceux qui me connaissent savent bien que je ne suis pas de ceux qui trompettent ces belles histoires de la vie, elles sont tellement personnelles.
En revanche, ceci introduit un autre sujet, très vaste et que j’appellerai: “pourquoi j’aime tant Israël”.
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Combien de fois ai-je raconté cet amour de notre terre et de notre peuple ? Combien de fois ai-je essayé de rajouter une pierre à cet amour, à décrire les raisons de ma flamme ? Oui, c’est un pays magnifique.
C’est également un pays complexe, follement démocratique, et pourtant souvent stalinien. Un pays où les génies poussent comme le blé – c’est l’occasion du clin d’oeil de Pessah – . Un peuple de sabras, de figues de Barbarie, piquantes a l’extérieur et si douces à l’intérieur !
Tout cela est vrai en même temps. Et notre vie politique n’a rien à envier aux arènes antiques.
Long préambule pour vous dire que j’ai enfin compris pourquoi j’aime tant mon pays et mon peuple.
Et ce n’est ni la high tech, ni les plages ou les paysages, ni mon chauvinisme à deux sous, ni mon réflexe atavique.
Je vous explique. Lorsque vous vous cassez un bras ou une jambe ici, et que ce soit dans des conditions classiques,vous allez à l’hôpital. Et là, rapidement ,vous vous inquiétez: vous en venez à vous demander si celui qui va vous “réparer” est un menuisier ou un électricien.
Au mieux un vétérinaire. A ce moment , vous vous souvenez de toutes ces belles brochures où l’on vous vante la médecine de pointe israélienne,
Est-ce donc possible, un “balagan ” ( désordre bordélique) pareil ?
Etre plâtré après 5 heures d’attente sur un banc raide, et par un type – médecin parait-il – qui commence à prendre le papier toilette avant de réaliser que la bande imbibée de plâtre ira mieux. Eh bien, ce n’est pas exagéré : les “petits bobos” sont gérés de manière assez empirique, approximative, ici . Et c’est parfois très énervant.
Ma fille, elle, n’a pas eu un “petit bobo”. Disons un peu plus sérieux .
Ainsi, son accouchement est préparé depuis plus de deux mois. Une équipe de près de quatre pointures de la médecine la suit .Sur les derniers jours qui ont précédé cette aventure qu’on appelle l’accouchement, j’ai compris que nous étions peut-être dans une annexe de la NASA . Le degré d’organisation, la finesse des choix stratégiques, ne relève plus du tout du métier des plâtres et des bobos. A ce stade, c’est même émouvant. Là, il s’agit de la vie des gens, alors on éteint tous les portables et on se concentre. On veut protéger , donner toutes les chances au patient. A ce titre, bien entendu, une grande proportion d’arabes parmi les patients et le corps médical . Heureux et fiers de voir que sur ce sujet il n’y a pas deux vitesses.
Et d’avoir la joie de partager avec un futur papa musulman le match de foot Israël-Belgique à la télé. Et aussi de noter la grande déception de mon collègue de salle en voyant l’échec de notre équipe d’Israël à tous les deux. Cà c’est pour l’anecdote.
La NASA médicale, c’est aussi des accouchements où 6 médecins, pas moins, participent activement dans la salle, assistés par deux sage-femme.
Parmi les 6, le professeur et chef de service de l’hôpital, et un chef de clinique ou équivalent… Si un jour vous voyez une telle scène à Paris ou New York je vous remercie de me le faire savoir. Mais je vous le dis : c’est im-po-ssible. Pourtant les médecines française et américaine sont indiscutablement les meilleures du monde , avec celle d’Israël.

C’est une joie pour moi de m’occuper de vos enfants

Enfin, cela n’est encore rien. Car pour tout ça seulement, ça ne vaut pas forcément le coup de venir vivre en Israël.Mais si je vous dis que le grand professeur de l’hôpital Rambam de Haifa est venu rendre visite à ma fifille, en demandant qu’on ne le dérange pas ; et qu’il est resté près d’un quart d’heure à parler à sa jeune patiente en lui caressant la main tout le long de l’entretien, vous comprendrez où nous vivons: chez des extra-terrestres.
Si je vous raconte le défilé en seulement quelques heures d’infirmières et de sage-femme dont la tendresse, l’empathie, donnent l’impression que ma fille est leur petite soeur ou leur propre fille. Et qui s’expriment par des mots mais aussi des câlins. C’est inouï.
Quand vous parlez à la responsable des bébés, qui vous explique les moindres détails de son action, et que vous la remerciez, elle vous répond:
“Vous n’avez pas à me remercier car c’est une joie pour moi de m’occuper de vos enfants…”
Voilà simplement pourquoi Israël ne sera jamais un pays comme les autres. Je me fiche des critiques à propos des supermarchés,ou de l’hôtellerie de moyenne qualité. Ou encore des prix trop élevés des billets d’avion .
Je suis ici pour ce genre de choses, qui nous placent très très haut dans le monde. Et j’ai l’honnêteté de dire qu’il reste encore des choses à améliorer sur des sujets qui me touchent moins fortement.
José Boublil

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