Ils avaient accusé Mélenchon d'accointances antisémites : Copé, NKM et Juppé condamnés

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé à 1.000 euros d’amende chacun, avec sursis, pour avoir taxé publiquement Jean-Luc Mélenchon d’accointances antisémites, en juin 2012.
melenchon
Les trois juges de la 17e chambre ont également condamné les trois cadres de l’UMP à 1.000 euros de dommages et intérêts chacun au titre du préjudice moral.
Le parquet avait suggéré la relaxe, estimant que les propos visés ne dépassaient pas le cadre de la liberté d’expression.
En trois jours, Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé et Jean-François Copé avaient successivement mis en cause l’ancien coprésident du Parti de gauche pour ses liens avec des personnalités antisémites.
Ils faisaient tous référence au compositeur grec Mikis Theodorakis, dont Jean-Luc Mélenchon avait relayé en 2011, sur son site, l’appel contre le régime d’austérité imposé à la Grèce.
Un lien que les trois personnalités de l’UMP mettaient en parallèle avec des déclarations antisémites faites en 2003 par le même Mikis Theodorakis.
Le 11 juin 2012, Mme Kosciusko-Morizet avait taxé, sur France 2, M. Mélenchon d’accueillir “sur son site, des gens qui (faisaient) profession d’antisémitisme”.
Le lendemain, sur France Inter, Alain Juppé l’avait accusé d'”entretenir des relations sulfureuses avec certaines personnalités (…) qui (prônaient) l’antisémitisme. Mikis Theodorakis, c’est un copain de Jean-Luc Mélenchon”.
M. Copé fermait le ban le surlendemain en reprochant au coprésident du Front de gauche de “(cautionner) des propos qui ne sont pas les nôtres”, citant “l’antisémitisme”.
M. Mélenchon a depuis nié avoir eu connaissance, à l’époque, des déclarations faites par M. Theodorakis en 2003.
Le leader du Parti de gauche avait réclamé 1.000 euros de dommages et intérêts chacun à Mme Kosciusko-Morizet et à M. Juppé, et 5.000 euros à M. Copé.
L’antisémitisme est un délit. Il doit donc être condamné comme tel.
“Accuser à tort quelqu’un d’être antisémite est aussi un délit. C’est ce que vient de confirmer la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris (…) Il y a assez d’antisémites dans notre pays pour que des pyromanes puissent s’amuser à inventer de faux antisémites. Cette banalisation dans l’accusation d’antisémitisme est irresponsable et dangereuse pour la République”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
AFP

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*