Il pleure dans mon coeur.

Il pleure dans mon cœur…mon cœur a tant de peine !

J’en avais appelé aux premier et dernier vers d’un poème de Verlaine pour le titre de mon billet, et exprimer l’émotion que je partageais avec vous, pendant les longues heures durant lesquelles nous avons cru que le lieutenant en second Hadar Goldin avait été capturé par les terroristes du Hamas.
Nous savons maintenant qu’il n’en est rien et qu’il est mort au combat.

Pendant plus de cinq longues années, comme beaucoup d’entre vous, je le suppose, j’ai eu la photo de Gilad Shalit quelque part dans mon logement. shalit5

En ce qui me concerne, elle était sur mon réfrigérateur dans ma toute petite cuisine américaine.
Drôle d’idée me direz-vous.
Pas tant que cela.
Parce quand je me réveillais le matin pour aller au travail, c’était le premier lieu où je me rendais pour faire mon café, et le soir quand je rentrais, le premier lieu où j’allais chercher un rafraîchissement.
Ainsi, je pensais à Gilad du matin au soir.
Je me demandais s’il était encore en vie, et si c’était le cas, qu’elles étaient ses conditions de détention et si on le maltraitait.
Etant moi-même fille de résistant, et ayant un fils, plus ou moins du même âge, engagé dans l’Armée de l’Air française, qui est amené à intervenir sur différents théâtres d’opération, je pensais à l’angoisse de sa famille.
Je me souviens de mon soulagement lorsque Gilad nous a été rendu en vie.
Après qu’un officier israélien lui ait rendu ses précieuses lunettes dans l’hélicoptère, il est descendu, a fait le salut militaire et a été étreint par Benyamin Netanyahou.
C’est avec joie que j’ai retiré sa photo de mon réfrigérateur.
Notre fils, notre frère était de retour parmi nous.

Tu pleures dans nos cœurs, Hadar.

A présent que nous savons qu’Hadar Goldin est mort au combat, je m’en veux de ressentir comme un soulagement qu’il n’ait été ni capturé, ni maltraité.article-goldin-0801
Nous serait-il revenu vivant ?
Et à quel prix ?
C’est pourquoi ta photo, lieutenant en second Hadar Goldin, restera sur mon réfrigérateur.
Drôle d’idée me direz-vous.
Pas tant que cela.
Je penserai à toi du matin au soir, comme ta famille.
Parce que ta vie, ta survie, ton combat, nous auront tenus en haleine, tu vas rester comme un symbole, celui du sacrifice de tous nos fils et frères qui se battent et meurent pour Israël.
Alors, tu resteras sur mon réfrigérateur, même si je sais que tu ne reviendras jamais, mais ainsi, chaque matin et chaque soir, je penserai à toi, et à vous tous.
Pascale Davidovicz
 

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