On connaît la chanson

N’y va pas Manuel !

 C’est ainsi que je voulais intituler mon article concernant l’éventuelle nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre.
J’ai cherché sur Internet le magnifique texte de la chanson de Jean-Jacques Goldman « Là-bas », dans lequel est répété « n’y va pas », et dont je voulais m’inspirer :

N’y va pas
Y’a des tempêtes et des naufrages
Le feu, les diables et les mirages
Je te sais si fragile parfois

 Et  j’ai découvert qu’Edith Piaf avait chanté « N’y va pas Manuel » composé par Michel Emer !

piaf

“N’y vas pas, Manuel, n’y vas pas.
‘y a des choses dans la vie qu’on ne fait pas
Et plus tard, tu le regretteras.
N’y vas pas ! N’y vas pas !
Quand enfin un jour tu comprendras
Que vraiment t’as eu tort de faire ça,
Il sera bien trop tard, n’y vas pas.
Manuel, n’y vas pas.”

Manuel Valls favori des Français

pour le poste de Premier ministre devant

Martine Aubry et Laurent Fabius.

manuel_valls
C’est ce que titre Le Point du 9 mars dernier, et c’est ce que les journalistes politiques évoquent devant l’inéluctable remaniement ministériel d’après les élections municipales.
L’Express, quant à lui, cite 5 bonnes raisons de ne pas nommer Manuel Valls à Matignon.
Je reprends ces 5 points, auxquels j’ajoute mes commentaires qui rejoignent ceux du magazine.
Premièrement, ses rapports tendus et ses dissensions avec plusieurs membres du gouvernement, ajoutés à la jalousie que sa popularité inspire.
Il est évident que seuls un gouvernement à sa main et l’aval de François Hollande lui conféreraient l’autorité nécessaire.
Deuxièmement, sa capacité à tenir une majorité présidentielle.
Sa nomination sonnerait le glas de l’alliance du PS avec le front de gauche et EELV, qui a déjà bien du plomb dans l’aile, mais dont François Hollande ne peut guère se passer.
Troisièmement, sa popularité.
« Le succès est merveilleux, mais il implique l’effort de suivre le rythme de cette nymphe infidèle qu’est la popularité » disait Charlie Chaplin.
Manuel Valls est certes plus charismatique que Jean-Marc Ayrault, mais en cela, il fait de l’ombre à François Hollande, dont on ne finit pas de compter les indécisions.
Quatrièmement, sa personnalité et sa ligne politique.
Maintenant que François Hollande a clairement levé le voile sur sa ligne libérale, la seule différence qui sépare les deux hommes est leur façon de gouverner.
Si François Hollande recherche l’apaisement, au risque de passer pour un indécis, Manuel Valls n’évite pas l’affrontement.
Cinquièmement, la perspective 2017.
Au poste de Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a acquis une popularité en montrant sa détermination face aux sujets qui fâchent, lui conférant ainsi un consensus qu’il est loin de pouvoir conserver en tant que Premier ministre.
Je rejoins les conclusions de l’Express, il n’est pas dans l’intérêt de Manuel Valls de briguer le poste de Premier ministre, surtout s’il a une ambition présidentielle.
Les précédents sont instructifs, d’Edouard Balladur à Lionel Jospin, seul Nicolas Sarkozy, resté sagement Ministre de l’Intérieur, est devenu Président.
Le poste de Premier ministre, c’est ce qui pourrait arriver de pire à Manuel Valls.
« On connaît la chanson ».
Pascale Davidovicz

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