Zoom sur l'actualité de la presse israélienne

service de presse

Le service de presse et de communication

de l’Ambassade de France en Israël présente

le zoom sur l’actualité de la presse israélienne

Semaine du 20 au 24 janvier 2014

titre RégionalMISE EN VIGUEUR DE L’ACCORD INTERIMAIRE

SUR LE NUCLEAIRE IRANIEN

L’accord intérimaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien est entré en vigueur cette semaine (lundi). Selon les médias israéliens, le Premier ministre Benyamin Netanyahou n’aurait pas renoncé à une action militaire indépendante. Toutefois, il aurait décidé de ne pas exclure Israël du « jeu diplomatique » et renforcerait les échanges avec les Etats-Unis et les autres pays impliqués dans les négociations afin d’influencer leurs positions. Selon le Maariv, le ministre israélien des relations internationales et du renseignement Yuval Steinitz s’est rendu cette semaine en Italie pour une visite officieuse afin de convaincre le gouvernement italien de ne pas signer un important contrat avec l’Iran. Parallèlement, des hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères se seraient rendus en Russie pour empêcher la signature d’un contrat de plusieurs milliards de dollars pour l’acquisition de barils de pétrole iranien.

Cette semaine, le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le Président Shimon Peres se sont tous deux rendus à Davos pour assister au Forum Economique Mondial auquel a également assisté le Président iranien Hassan Rohani. La presse israélienne a décrit l’intervention de Rohani comme étant la poursuite de son offensive de charme contre laquelle Peres et Netanyahou ont tous deux tenté de lutter lors de leurs déclarations respectives. Netanyahou a notamment déclaré lors de son discours qu’il n’accepterait pas que le futur état palestinien devienne un représentant de l’Iran, faisant référence, selon les commentateurs de presse au Hamas qui contrôle la bande de Gaza. La presse a également rapporté qu’Israël était inquiet des efforts affichés du leader iranien pour attirer le monde des affaires à investir et à renouveler pleinement leurs relations avec l’Iran.

Peres, Netanyahou et Rohani à Davos Caricature de Guy Mored dans le Yedioth Aharonoth
Peres, Netanyahou et Rohani à Davos
Caricature de Guy Mored dans le Yedioth Aharonoth

VERS UN ACCORD FINAL

par NADAV EYAL – MAARIV

Hier (lundi), les centrifugeuses du réacteur de Natanz ont arrêté de tourner. Des représentants de l’ONU étaient présents pour en attester. Attester que la stratégie de la diplomatie a vraisemblablement réussi à produire un changement, à bloquer l’avancée rapide d’un Iran nucléaire. Le processus diplomatique de l’accord iranien est teinté de cynisme et de pessimisme. Pessimisme, parce qu’il sera difficile, voire même impossible d’aboutir à un accord final dans lequel les iraniens accepteront d’abandonner leurs objectifs d’un nucléaire
militaire. Cynisme, car tout ceci a l’air d’une imposture. Les iraniens semblent avoir astucieusement dupé le monde, l’accord intérimaire étant empli de failles, du fait d’un Occident stupide et aveugle.
Mais dans sa majorité, le régime iranien est satisfait de la voie diplomatique. L’Iran a accumulé suffisamment de savoir et d’uranium pour maintenir sa capacité de pays du seuil nucléaire. L’Iran a accepté de ravaler sa fierté afin de sauver la Révolution islamique de l’étau des sanctions. Des milliards de dollars se déverseront sur l’Iran dans les prochains mois. Des grandes entreprises occidentales et des sociétés asiatiques vont profiter de l’ouverture du marché. Le Premier ministre Netanyahou a raison de penser que le génie iranien ne se laissera
pas enfermer de nouveau. Les vols réguliers pour Téhéran ont repris. Des dizaines d’investisseurs et d’hommes d’affaires viendront prochainement chercher des occasions bon marché. Personne ne croit aux démentis du Kremlin à propos d’un énorme contrat pétrolier avec Téhéran. Mais il semble être trop tard pour revenir en arrière et sonner les carillons de la guerre.
Cependant, un accord final est encore bien loin. Si les Iraniens ne renoncent pas au projet du réacteur d’Arak, l’Occident pourrait le considérer comme la preuve du désir secret des iraniens de produire la bombe nucléaire. Ceci entrainerait inévitablement la fin des discussions et une grave crise diplomatique. Les probabilités de ce scénario sont moindres mais bien tangibles. L’Occident espère que les Iraniens réaliseront dans les prochains mois combien il est bon d’être aimé des nations, leur donnant même peut-être l’envie de faire davantage de concessions. C’est un espoir rationnel, mais c’est tout de même un espoir.titre Israel-palestiniens
 

ESCALADE DE LA VIOLENCE DANS LE SUD

Cette semaine a été caractérisée par un nouveau regain de violences dans la région du Sud d’Israël. Plusieurs roquettes ont été tirées en début de semaine depuis la bande de Gaza en direction de localités israéliennes limitrophes et sur la ville d’Ashkelon. Par ailleurs, deux roquettes Graad ont été tirées depuis le Sinaï sur la station balnéaire d’Eilat sans faire de dégât. Selon la presse israélienne, l’armée a riposté à Gaza en menant des tirs ciblés contre les auteurs des tirs blessant gravement Ahmad Sa’ad, un haut gradé du Jihad islamique palestinien et tuant Ahmad Za’anin, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, notamment impliqué dans les tirs de roquettes intervenus lors de l’enterrement d’Ariel Sharon.
Selon des responsables de la défense cités dans la presse, les auteurs de ces tirs ne seraient pas le Hamas mais le Jihad islamique et des organisations extrémistes affiliées du Jihad islamique mondial. Toutefois, Israël considère le Hamas responsable du maintien du calme dans la bande de Gaza. Selon le Maariv qui cite le quotidien Al-Hayat, des fonctionnaires égyptiens ont rencontré, sur la demande d’officiels israéliens, des leaders du Hamas et du Jihad Islamique dans la bande de Gaza leur demandant de cesser les tirs de roquettes. Les commentateurs de presse se sont également interrogés sur l’efficacité de ces opérations ciblées et les moyens dont l’armée disposait pour éviter une escalade de violence dans le sud du pays.

EVITER UNE PROCHAINE ESCALADE DE LA VIOLENCE

par ZVIKA FOGEL – ISRAEL HAYOM

La façon dont l’armée israélienne et le Shin Bet ripostent aux activités terroristes du Hamas dans la bande de Gaza représente une force de dissuasion à court terme. Cela ne pourra toutefois pas mettre fin à la menace qui perturbe nos vies. Les opérations ciblées pour éliminer des terroristes ne suffiront pas à assurer la sécurité du pays. Seule une série d’opérations israéliennes permettra au Hamas de comprendre qu’il ne lui reste plus qu’une option : s’asseoir à la table des négociations.
Il me semble qu’un accord à long terme avec le Hamas pourrait être plus rapidement atteint que le tango flageolant que mène en ce moment la ministre de la Justice Tzipi Livni et le président de l’Autorité palestinienne Abu Mazen. Le Hamas, seule entité souveraine de la bande de Gaza, est sensible à la pression qui menace son emprise sur le pouvoir. L’Egypte, qui sous le régime de Morsi était proche du Hamas, considère dorénavant le Hamas comme un ennemi et le traite comme un lépreux.
Abu Mazen continue de voyager à travers le monde pour promouvoir un simulacre de paix, tout en ignorant totalement l’existence du Hamas. Abu Mazen ne réalise pas qu’une potentielle vague de terrorisme représente une plus grande menace pour l’Autorité palestinienne qu’accepter un compromis sur Jérusalem ou le droit au retour. Le Hamas, quant à lui, se semble pas intégrer le fait que nous ne souhaitons pas mener une nouvelle opération de grande envergure.
Il est grand temps pour nous de prendre des initiatives et de vaincre ceux qui cherchent à nous nuire. Nous ne devrions pas attendre que leurs roquettes atteignent leurs objectifs et fassent des victimes.
Le général Fogel est un ancien chef de commando de l’armée israélienne en charge de la région sud d’Israël

UNE STRATEGIE EFFICACE

par ALEX FISHMAN – YEDIOTH AHARONOTH

Les opérations ciblées ont été et demeurent le moyen de dissuasion le plus efficace pour lutter contre les terroristes, particulièrement dans la bande de Gaza, territoire où l’armée ne peut pénétrer pour y réaliser des arrestations. Depuis l’opération « Pilier de défense », un accord tacite avait été conclu entre l’armée israélienne et le Hamas établissant qu’aucune opération ciblée ne serait menée par l’armée tant que le calme serait maintenu. Remarquant que le Hamas perdait le contrôle de la bande de Gaza, l’armée a décidé d’utiliser de nouveau cette stratégie.
La reprise des opérations ciblées envoie un double message : Tout d’abord, Israël n’a pas l’intention de mener une opération de grande envergure dans la bande de Gaza. Les cibles ne sont pas des membres du Hamas ou ses leaders mais seulement les auteurs des tirs de roquettes. Deuxièmement, l’armée israélienne dispose de renseignements lui permettant d’avoir un contrôle absolu sur la bande de Gaza. Les opérations ciblées sont des épées à double tranchant. Tout d’abord, l’armée n’est pas à l’abri de dommages collatéraux impliquant des civils. Ensuite, si Israël intensifie le rythme des opérations ciblées, cela risque de créer le sentiment dans l’autre camp qu’il n’y a rien à perdre, ce qui entrainera la multiplication des activités terroristes.
 
 

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