Le gène de la schizophrénie chez les ashkénazes

 Les scientifiques découvrent un gène qui prédispose les Juifs ashkénazes à la schizophrénie.
Des scientifiques israéliens et américains ont découvert chez les Juifs ashkénazes un gène qui augmente leurs risques de souffrir de schizophrénie, de troubles schizo-affectifs et de bipolarité. Selon une étude publiée récemment dans la revue Nature Communications, ce gène augmente la probabilité de ces troubles mentaux de 40% chez les Juifs ashkénazes et de 15% seulement dans la population générale.
L’étude a été menée par le professeur Ariel Darvasi, vice-doyen de la Faculté des sciences de la vie à l’Université hébraïque de Jérusalem, en coordination avec le Dr Todd Lencz de l’Institut de recherche médicale Feinstein à New York. La première partie de l’étude a inclus le plus important panel de Juifs ashkénazes jamais étudié. Sur les 2 500 juifs ashkénazes d’Israël qui ont à cette étude l’étude, 1 500 étaient en bonne santé, et 1000 étaient affectés de troubles mentaux liés à la schizophrénie.

Ariel Darvasi
Ariel Darvasi

Le choix des Juifs ashkénazes en tant que sujets de l’étude est motivé par le fait qu’ils constituent un groupe particulièrement homogène  en termes de génétique. La variation génétique limitée chez les Juifs ashkénazes permet d’identifier facilement les différences entre les individus sains et atteints.
Au cours de la première partie de l’étude, les scientifiques ont vérifié la prépondérance du gène NDST3, qui existe dans 99,9 % de la population. “Mais il présente deux variations spécifiques qui se démarquent parmi les personnes atteintes de ces troubles”, a déclaré le professeur Darvasi . Les résultats de l’étude ont constaté que les juifs ashkénazes qui présentent cette variation du gène NDST3 ont 40% plus de probabilité de contracter un trouble lié à la schizophrénie que les autres.
Todd Lencz
Todd Lencz

Après la compilation des résultats de ce premier groupe, les scientifiques ont commencé la deuxième étape, un examen plus approfondi des autres groupes de populations. “Après avoir contaté que le premier échantillon était pertinent, nous avons continué à enquêter sur le lien entre le gène et les maladies chez d’autres populations du monde entier. En fin de compte, plus de 25 000 personnes originaires d’Europe, d’Asie et d’ Afrique ont été examinées, ce qui couvre pratiquement tous les groupes ethniques primaires de la race humaine”, a expliqué le professeur Darvasi.
Dans le second groupe l’étude a pu confirmer la corrélation entre la prépondérance du gène NDST3 et les troubles schizophréniques et bipolaires. “Dans ce plus grand échantillon, la prépondérance de ce même gène augmente le risque de contracter les maladies de 15% en moyenne”, a poursuivi Darvasi. résultat étude schizo
L’étude a pris environ trois ans, et a été financé par une subvention initiale de 2,1 millions de dollars de l’Institut national de la santé aux États-Unis . Sur la base de leurs résultats, les scientifiques ont obtenu une subvention supplémentaire de 3 millions de dollars pour poursuivre leurs recherches .
Environ 1 % de la population est touchée par la schizophrénie. De nombreux scientifiques pensent que les gènes ont une grande influence sur cette maladie, aux côtés d’autres facteurs environnementaux et héréditaires. Il s’est avéré difficile d’identifier les gènes associés à la maladie, étant donné qu’il y a clairement plusieurs gènes responsables.
Line Tubiana
 

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8 Comments

    • Lol, c’est vrai qu’on s’invite beaucoup pour faire une bouffe. Mais la table est bien garnie et on repars le ventre bien plein, mais la tête encore sur les épaules.
      On a l’antidote.

    • Toute étude de syndrome ou maladie passe par la “case” statistique.
      Ce passage obligé permet d’affiner la part génétique à partir d’échantillons de personnes appartenant à un espace donné, un mode de vie donné, une origine donnée, un peuplement donné etc…
      Le traitement de ces statistiques n’entache en rien le fait d’appartenance à telle ou telle communauté.
      Soit les hypothèses sont publiées, soit elles ne le sont pas et pourraient rester un ensemble de paramètres scientifiques exploités par les scientifiques.
      Quand le traitement statistique est publié sans interprétation autre, il peut être reçu ou manipulé comme un instrument discriminatoire.
      Il sera d’une façon primaire utilisé par les adultes-enfants de notre temps: émotionnels, adeptes de l’instantané et par conséquent de la vulgarité et stupidité.
      Nous aurons les commentaires les plus simplistes: raccourcis dénués de réflexion.
      Non Zacharie, personne ne se “bouffe les uns les autres”, votre pensée est cannibale d’elle-même.

  1. Je crois que je suis d’origine Ashkénaze un peu. Ce gène ? Et bien si ils le montre comme schizophrène c’est que cela les dépasse un peu. Selon l’OMS la schizophrénie se guérit très bien. Allons courage.

    • Etude qui m’inspire une grande circonspection, pour ne pas dire plus. Déjà dés la début du texte, l’amalgame entre schizophrénie et bipolarité pose problème : ce n’est pas du tout la même chose ! Les étiquettes diagnostiques de la psychiatrie sont généralement à prendre avec beaucoup de précaution, d’autant qu’elles évoluent constamment : ce n’est pas une science exacte, loin s’en faut.

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