Magnanville : les collégiens ont retrouvé la descendante d’une famille décimée par la Shoah

A  Magnanville, des élèves du collège George-Sand sont partis sur les traces d’une famille de commerçants juifs de Mantes-la-Jolie, décimés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des lyceens de Magnanville (Yvelines) sont partis sur les traces d'une famille de commercants juifs de Mantes-la-Jolie, decimee pendant la guerre dans le camps d'Auschwitz. Sur la photo, les deux enfants : Annette et Jean.
Annette et Jean.

Quoi de plus original que d’enseigner la Shoah à travers une enquête sur une famille juive locale, décimée pendant la Seconde Guerre mondiale ? Du mémorial parisien aux fiches de recensement, 20 élèves de 3e du collège George-Sand de Magnanville sont partis sur les traces de la famille Salomon, installée à Mantes-la-Jolie avant la guerre 1939-1945.

De réunions tardives après les cours aux sorties du mercredi après-midi, l’enquête a passionné les adolescents. « Le soir, les enfants me racontaient où ils en étaient. On a passé des heures sur Internet à chercher de nouvelles pistes », raconte la maman de Laura et Clément, collégiens et enquêteurs. Après quatre mois de recherches, le noyau dur de volontaires vient de présenter ses résultats. Première découverte majeure pour les apprentis détectives : la famille Salomon s’appelait en réalité Schimianski. « On a réussi à retrouver une dame, voisine de la famille, au 22, place du Marché au Blé », explique Hugo.

Ce témoignage primordial a permis de découvrir la manière dont les parents, Albert et Irma, qui tenaient une chapellerie à Mantes-la-Jolie (implantée à la place de l’actuelle boutique Nicolas), vivaient avant leur déportation. « Je suis arrivée à Mantes-la-Jolie à l’âge de 4 ans. Ils m’ont appris à parler français, à faire mes devoirs et m’ont pris comme un membre de leur famille », raconte cette voisine dans un enregistrement audio. C’est d’ailleurs elle qui a fourni des photos où l’on peut apercevoir les enfants, Jean, l’aîné, né en 1935, et Annette, sa sœur née en 1937.

A partir de là, les collégiens ont accumulé les informations sur la réquisition de leur commerce, la déportation de la famille entière, le convoi qui les a amenés de Drancy à Auschwitz en 1944 et leur décès, la même année. De quoi retracer tout le triste parcours de cette famille victime de la barbarie nazie.

Mais l’enquête a aussi permis de faire une heureuse découverte. « Aujourd’hui, on sait qu’il existe un descendant à cette famille : Sandrine Léman, petite-fille de Paul Léman, le frère d’Irma », se réjouit Thierry Andro, professeur d’histoire à l’origine du projet. Et les collégiens de Magnanville espèrent bien entrer en contact avec elle pour poursuivre leur enquête sur la famille Salomon.

Source leparisien

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