« Le bureau des légendes » et l’art de l’uniforme de colonel para, par François Heilbronn

Nous avons regardé la saison 3 de l’excellente série française d’Eric Rochant, “Le bureau des légendes”. C’est fort, intelligent, bien construit, crédible, très bien réalisé. Le scénario est vraiment très bon.

Mon seul regret c’est qu’on ne voit pas assez mais vraiment pas assez, l’excellent Gilles Cohen, le fameux Moule-à-gaufres.

Le voici très crédible (en photo ci-dessous) en colonel para, cela lui va très bien et c’est un simple lieutenant para qui le dit !!!


Par contre le costumier de la série et le conseiller militaire ont commis plusieurs erreurs sur son uniforme.

Tout d’abord quand il est en civil dans la série il porte l’agrafe de Commandeur de la Légion d’Honneur (logique).

Donc en tenue d’apparat il doit porter avec son uniforme la cravate de Commandeur de la Légion d’honneur, comme dans la photo ci-dessous à droite de commandeur para, comparez là avec la 1ère photo à gauche.

Ensuite d’après son écusson de régiment, il est du 3ème RPIMA (Régiment parachutiste d’infanterie de Marine) et ça c’est possible. Le 1er RPIMA aurait été toutefois plus crédible (c’est le régiment action de la DGSE),

Par contre, Comparez bien la photo de Gilles Cohen (Moule à gaufres, MAG) à gauche et celle du sous-officier, commandeur de la Légion d’honneur en uniforme de parade du 3ème RPIMA à droite.

Cherchez les différences:

1) la fourragère (le cordon à l’épaule gauche) du 3ème RPIMA est la croix de guerre des TOE bleue, blanche et rouge, MAG porte la croix de guerre verte et rouge.

2) Comme ce sont des paras de l’infanterie de marine, ils doivent avoir des ancres sur les épaulettes.

3) Il manque la petite plaque noire avec son nom

4) Enfin si on regarde la photo de profil (pas visible ici) l’écusson divisionnaire à l’épaule droite est celui de la division d’infanterie de marine, là où MAG devrait porter celui de la 11ème brigade parachutiste dont dépend le 3ème RPIMA.

De plus pour un patron des opérations de la DGSE ancien officier para, il n’a pas assez de décorations (ici que la Croix de la valeur militaire et celle de la Défense nationale). Il devrait avoir au moins en plus de sa cravate de Commandeur de la Légion d’honneur, la Croix de guerre, le Mérite, et toutes celles de ses missions extérieures (vu son âge, Liban, Koweit, Bosnie, Afghanistan, etc…) plus plein de décorations étrangères.

Enfin le brevet parachutiste qu’il porte est celui des parachutistes militaires avec au moins 7 sauts (brevet para de base). Généralement les officiers paras des forces spéciales sont aussi chuteurs opérationnels et portent le brevet para doré avec plusieurs étoiles.

Chers amis du Bureau des Légendes, pour la saison 4, Nous devons voir plus souvent cet excellent acteur qu’est Gilles Cohen et je suis candidat à être votre costumier militaire.ÇÇ

François Heilbronn

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5 Comments

    • Pourquoi s’en ficherait-on ?
      Si vous ne faites pas partie des gens qui aiment apprendre, tant pis pour vous. C’est peut-être votre ignorance qui vous rend agressif ? C’est malheureusement fréquent.

  1. ces erreurs sont volontaires, comme dans tous les films où des acteurs portent des tenues militaires, de police ou autre, afin justement de ne pas tomber sous le coup du “port illégal d’uniforme”

  2. …..”Le 1er RPIMA aurait été toutefois plus crédible (c’est le régiment action de la DGS »….,
    du n importe quoi verifier vos informations Monsieur, ce régiment appartient au CFST, ce n’est pas une unité clandestine, Mais plutot parler de l’unité basé à Perpignan ou du CPEOM. Cordialement

  3. Bonjour quelques commentaires: le régiment support de la DGSE est le 44° RI; le SA est composé de plusieurs unités dont le CPEOM de kelern (les nageurs), le CPES de Cercottes et le CPIS de Perpignan. le 1° RPIMA ne fait plus parti du SA depuis quelques temps dèjà. N’importe quel personne de toutes armes peut faire la demande d’intégration au 44° RI et portera l’uniforme de son arme. Les médailles ne sont pas facile à avoir car les militaires sont clandestins donc ne “sont pas” sur les théâtres d’opération

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