Yann Moix reconnaît avoir écrit des textes négationnistes

Après avoir dévoilé que l’écrivain Yann Moix avait réalisé des dessins à caractère antisémite lorsqu’il était étudiant, L’Express est revenu à la charge mardi en affirmant que l’auteur d’Orléans a publié à la même époque des textes négationnistes, ce que l’écrivain a admis dans Libération. «Le romancier n’a pas seulement dessiné des caricatures antisémites. Contrairement à ce qu’il affirmait lundi à L’Express, il a également écrit des textes négationnistes. Yann Moix a menti», a révélé l’hebdomadaire mardi soir sur son site internet.

L’écrivain a reconnu être l’auteur de ces textes négationnistes. «J’assume, j’endosse tout. Ce que j’ai fait à l’époque avec 3 ou 4 cons, on était des types complètement paumés», a affirmé l’écrivain dans l’édition de Libération à paraître mercredi. «Ces textes et ces dessins sont antisémites, mais je ne suis pas antisémite (…) Aujourd’hui, l’homme que je suis en a honte», se défend l’écrivain qui se présente comme «le meilleur défenseur du judaïsme». «L’âge de 20 ans, c’est fait pour se tromper. Aujourd’hui, alors que ces dessins, ces textes sont ressortis, je me sens libre. Libéré de cette épée de Damoclès avec laquelle je vivais depuis trente ans. Je vais pouvoir continuer mon travail l’esprit dégagé», explique-t-il.

Des dessins et des écrits négationnistes

Les extraits du manuscrit de Yann Moix publiés par L’Express se présentent sous la forme de lettres à une jeune femme prénommée Marie, des chapitres de romans, de dessins et de pastiches… «Il s’agit d’une volumineuse liasse de feuilles numérotées, datées des années 1989 et 1990», écrit l’hebdomadaire. Yann Moix appose sa signature au bas de certains feuillets, fait remarquer le journal. Ces extraits sont violemment antisémites et négationnistes. «Chacun sait, ô Marie, que les camps de concentration n’ont jamais existé», est-il notamment écrit.

«Il semblait étrange que le romancier, qui se décrit dans Orléans comme un graphomane impénitent à 20 ans, ait pu participer à une revue étudiante composée de trois membres au maximum, sans y écrire une seule ligne. En avouant être l’auteur des dessins, il semblait faire son mea-culpa. En réalité, il cachait peut-être l’essentiel», a estimé L’Express avant l’aveu de l’écrivain. «Ce mensonge d’un homme de cinquante ans jette évidemment une nouvelle lumière sur son rapport à la vérité», a ajouté l’hebdomadaire.

Depuis plusieurs jours, l’écrivain est au centre d’une polémique familiale avec la sortie de son roman Orléans qui raconte son enfance malheureuse, marquée selon lui par la maltraitance de son père, «une pure affabulation» selon ce dernier. Dimanche, Alexandre, le frère de Yann Moix, a lui aussi fermement contesté les allégations de l’écrivain, assurant que c’était lui le bourreau et l’accusant de «sacrifier la réalité sur l’autel de ses ambitions littéraires».

Yann Moix, récompensé par le prix Renaudot en 2013, sera invité samedi d’«On n’est pas couché» sur France 2, émission dont il a été chroniqueur de 2015 à 2018.

Source Le Figaro

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2 Comments

  1. Les Juifs sont en attente des temps messianiques, le temps de la rédemption est long à venir, la délivrance sera brutale.
    Le désir de messianité est à l’œuvre chez tous les êtres qui créent et écrivent car ils côtoient la question originelle de la Création.
    La difficulté du sujet humain est d’être une créature et la tentation est grande de vouloir se substituer au Créateur.
    D’où la jalousie.
    Moix fut jaloux du Dieu d’Israël, lui, aspirant à l’Écriture.
    Avoir été antisémite c’était faire disparaitre le peuple des Écritures.
    Et en occuper tout seul…la place suprême…
    Puis l’humilité se fit humaine alors Moix accepta d’être créature et fit la paix avec le Juif en lui.
    Tel est son parcours.
    Il était un narrateur inquisiteur.
    Il est devenu un écrivain.
    Paix en lui.

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