Debriefing d’après manif, par Raphaël Nisand

Comme il fallait s’y attendre la grande manifestation contre l’antisémitisme a connu un réel succès. Plus de 20 000 manifestants à Paris, environ 2000 à Strasbourg c’est loin d’être ridicule. Pourtant même si comparaison n’est pas raison on se prend à rêver de la solidarité du peuple français et de sa réaction admirable lors de la profanation du cimetière Juif de Carpentras, cela semble être il y a un siècle, c’était alors des centaines de milliers de manifestants à Paris Président de la République en tête et près de 10 000 à Strasbourg. La profanation de Carpentras provenait il et vrai de l’extrême droite et il y avait eu cet acte immonde d’exhumer un cadavre et de l’empaler. N’empêche, la réaction d’aujourd’hui semble si timide et si faible par rapport à l’enjeu. Depuis cette manifestation la situation a d’ailleurs bien empiré. Pourtant après Carpentras à l’initiative de Jean-Claude GAYSSOT alors député maire de DRANCY l’Assemblée nationale unanime avait voté la loi contre le négationisme.

Comme lors d’une réplique suite à un tremblement de terre, des dizaines d’actes antisémites plus ou moins graves ont été signalés sur tout le territoire national depuis la manifestation de la semaine dernière.

Le harcèlement contre les Juifs a encore gagné en intensité.

Le pouvoir semble démuni et cherche des réponses législatives ou réglementaires susceptibles de stopper le phénomène. Le Président MACRON a évoqué une nouvelle loi sur l’Internet, pourquoi pas.

Une autre piste a été évoquée, l’audit des établissements scolaires publics qui perdent des élèves Juifs. Cette mesure pourrait être intéressante mais elle se heurte d’après moi à l’interdiction des statistiques ethniques ou religieuses

C’est donc massivement mais sur la pointe des pieds que les familles Juives sont contraintes de s’exiler dans leur propre pays.

Le harcèlement devient massif, crachats, inscriptions antisémites, gestes d’égorgement, menaces de mort, tout y passe. Ce harcèlement provenant en quasi-totalité d’islamistes et de salafistes de tous poils ne touche d’ailleurs pas que des Juifs.

L’équipe de Charlie Hebdo a payé la montée de l’islamisme de sa vie et de nombreux résistants parmi les français doivent à présent être protégés 24h sur 24 contre les menées meurtrières islamistes. Il en va ainsi de Philippe Val, de Zineb El Rhazoui, de l’imam de Drancy Hacene Chalgoumi ou encore de l’éditorialiste Mohamed Sifaoui.

La protection dont bénéficient ces malheureuses personnalités est uniquement défensive et elle finit d’ailleurs par leur provoquer des difficultés à s’exprimer en raison des impératifs de sécurité.

La République est malheureusement démunie par laxisme. Tous ceux qui appellent au meurtre sur les réseaux sociaux ou ailleurs devraient immédiatement connaitre les rigueurs de la loi. Sauf que la loi n’a rien de rigoureux et que Dieudonné, Soral ou le voyou qui a invectivé Finkielkraut agissent en toute impunité concrète. Il est inexplicable que cette association palestinienne de Mulhouse qui a envoyé l’agresseur de Finkielkraut en « mission humanitaire » au Sud Liban puisse continuer son travail de sape. Il n’y a pas de mission humanitaire au Sud Liban qui est une zone de guerre tenue par le hezbollah avec les financements de l’Iran. Et le Liban est tout sauf un Etat pauvre. Avant d’accueillir les palestiniens c’était même la Suisse du Proche-Orient.

Il est à noter d’ailleurs que tous les djihadistes qui sont allés se battre en SYRIE ont utilisé le même prétexte de mission humanitaire.

L’agresseur de Finkielkraut bien qu’identifié, court toujours et à l’inverse c’est pour la vie d’Alain Finkielkraut qu’il faut à présent s’inquiéter. La meute islamo-gauchiste n’a pas baissé en gamme à son égard et il ne faut pas aller chercher bien loin pour rencontrer toutes sortes de gens qui pensent et disent qu’il l’a bien cherché, tout comme ils le disent d’ailleurs pour l’équipe de Charlie Hebdo.

Pour le moment, malgré la manif ce sont les islamo-gauchistes qui ont gagné et ce sont les Juifs ainsi que les musulmans modérés et la République qui sont mis à mal.

C’est donc une réaction politique qu’il faut inventer, une réaction qui permette de donner tort à l’agresseur de Finkielkraut quand il lui criait « la France est à nous ».

Nous sommes nombreux à attendre que la France fasse comprendre à ces extrémistes et fondamentalistes qu’elle n’est pas à eux.

Mais maintenant le temps presse, le péril est là.

Raphaël Nisand                                                                                                               Chroniqueur hebdomadaire sur Radio Judaïca Strasbourg

 

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1 Comment

  1. La phrase : « la République est malheureusement démunie par laxisme » ne peut pas être écrite sans représenter, elle-même, une sorte d’excuse de l’inexcusable. Lorsqu’il y a laxisme, les coupables doivent être clairement désignés. Car le laxisme est ce qui détruit activement les libertés publiques en laissant l’Etat de droit être renversé par la jungle, autrement dit le pseudo-droit des plus enragés. Il y va d’une complicité active qui ne dit pas son nom des gouvernements successifs de la France avec les islamistes, en exploitant les prérogatives que leur confère le suffrage universel. Il faut dire que Macron s’entoure avec une prédilection certaine de personnages sulfureux comme Benalla et exploite son statut de président pour s’exonerer des obligations que lui fait la République. Qu’il aime à poser en compagnie de racailles et qu’il a été le secrétaire personnel de Paul Ricoeur un protestant antisémite qui vouait un culte au régime de Vichy en faveur duquel il a écrit plusieurs articles élogieux, mais qu’il a soigneusement cachés après guerre tout en disant le plus grand mal d’Israel dans La mémoire, l’histoire, l’oubli.Bref, Macron est lui-même un personnage qui sait habilement revêtir l’habit de la repentance post coloniale ou post Shoah pour mieux, comme son maître à penser, laisser faire laisser passer l’antisemitisme mutant qu’est l’antisionisme aujourd’hui et qu’il est tout à fait dommageable que les institutionnels juifs lui donnent une place d’honneur alors qu’ils pourraient et devraient ne lui accorder que le minimum syndical de la reconnaissance en cessant, au vu de son laxisme en matière de répression de l’antisiomitisme, de l’adouber avec de grands sourires.

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