Shavouot : Israël resplendit de nouveau face aux nations stupéfaites, par Charles Baccouche

Le peuple hébreu, organisé en Nation, sorti d’Egypte à Pessah par la main forte et bras tendu de D… (Agada), a grimpé les 49 marches et vers la cinquantième et fut prêt à recevoir la Thora parce qu’il était « lev Ehad » (un seul cœur).

Le don de la Thora est précédé par la montée de chacun et de tous, vers les hauteurs de la rencontre avec la Providence, (Shékhina) ile Matan Thora se parachève par l’Alliance conclue entre le Tout-Puissant et le peuple hébreu (Je vous ai sorti du pays d’Egypte pour être votre Elohim et pour que vous soyez mon peuple, Vous serez saints car je suis saint moi l’Eternel votre Dieu).

La Thora est le contrat qui fonde cette alliance, le sommet de la révélation des Hasseret Advarot, des Dix paroles écrites ici au féminin, au lieu du masculin commun de Devarim

Pour faire simple, les Juifs du pays d’avant les appellent les ashrah kelmet, dix Paroles que l’Eternel a prononcées pour l’Eternité. 

Elles nous disent :  

1er : Je suis le Seigneur ton Dieu Qui t’a fait sortir du pays d’Égypte
2ème: Tu n’auras pas d’autre Dieu que moi
3ème: Tu ne prononceras pas le nom de Dieu en vain
4ème :Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier
5ème: Honore ton père et ta mère
6ème: Tu n’assassineras point
7ème : Tu ne commettras pas d’adultère
8ème : Tu ne voleras pas
9ème Tu ne feras pas de faux témoignage
10ème Tu ne convoiteras ni la femme, ni la maison, ni rien de ce qui appartient à ton prochain

L’Ecriture apprend que le mont Sinaï tremblait sans discontinuer, que d’épaisses fumées enveloppaient son sommet que les éclairs et le tonnerre, que les Hébreux assemblés à ses pieds ne pouvaient monter sous peine de mort et « qu’ils voyaient des voix »

Pas de quoi s’étonner avec cet étrange peuple.

Ils restèrent trois jours à se purifier à se préparer de jour, dans la chaleur du désert et de nuit, sous le fleuve d’étoiles qui s’écoulait en silence, dans le ciel ténébreux et vibrant.

Moïse reçut la Thora au sein même des nuées qui cachaient le feu de la descente de la puissance divine. C’est depuis, c’est-à-dire des temps immémoriaux, que ce peuple de longue mémoire dit «  tout ce qu’Hachem a dit, nous ferons et nous nous entendrons »

Mais ce n’est pas tout, une tradition s’est mise place qui perdure depuis.

Des habitudes alimentaires signent le jour du don de la Thora chez tous les Juifs dispersés de par le monde. Curieusement, malgré un exil de 2 000 ans, ce sont les mêmes rites qui se retrouvent chez les Ashkénazes et les Sépharades et tous les juifs éparpillés.

Les Juifs font alors, des repas lactés: Gâteaux au fromage blanc pour les Ashkénazes, Couscous au beurre pour les Séfarades.

En tous cas les Juifs d’Algérie se partageaient entre ceux qui goûtaient d’abord le couscous aux légumes nouveaux de printemps et finissaient avec le couscous au beurre sucré aux raisins secs, et ceux qui s’attaquaient directement au couscous sucré.

Surtout ne pas oublier de poser du lait caillé sur les fenêtres.

Diverse explications justifient ces traditions: Signe de pauvreté et de modestie pour certains ou encore Moïse sauvé des eaux par la Princesse égyptienne fut par miracle, allaité par sa véritable mère, pour d’autres.

En fait, les règles de l’Ecriture sur la cacherout  ont été étendues par les sages d’Israël à l’interdiction générale de ne pas mélanger le lait et la viande dans un même repas. Diverses raisons ont été avancées, mais l’essentiel nous le savons, est que la vie et la mort sont irrémédiablement séparées, ce qui est un des principes suprêmes de la Loi de Moshé.

La vie début de l’Histoire, représentée par le lait source de développement des enfants et la viande, signe de la mort, impure par nature, marquant et de la fin des choses.

Chavouot vient du nom semaines, sept semaines depuis Pessah jusqu’à Shavouot font

49 jours, la cinquantième est le jour du don de la Thora (Pentecôte = 50 jours) qui se fête les 6 et 7 du mois de Sivan.

Cette fête fait partie des trois fêtes de pèlerinages = Régalim, qui rappellent la montée des fidèles vers le Temple de Jérusalem pour y déposer les fruits nouveaux et les deux pains

(Halot) de la terre donnée par Hachem à son peuple, elle est aussi nommée « Fête des moissons (Hakatsir) » des prémices (Bikourim) » si bien célébrée en Israël, surtout dans les kibboutzim supposés non-religieux. Avec les tables dressées en plain air couvertes de fleurs et des fruits du printemps.

On lit ce jour là, le livre de Ruth la Moabite, la convertie par excellence, qui se coucha aux cotés de Boaz le Généreux, qui laissait les pauvres glaner dans ses champs, ensemble ils conçurent, elle la convertie et lui le prince en Israël, la lignée de David Roi d’Israël d’où sortira le Messie et le salut du Monde.

Shavouot est le signe aux Nations qu’Israël est dans leur Histoire mais aussi que l’alliance entre D… et Israël n’est ni une légende ni une promesse fuyante, elle n’a jamais été ni rompue  ni suspendue même aux heures les plus cruelles des exils de ce peuple martyrisé.

Ce profond mystère  est en réalité le secret de la révélation du Sinaï acceptée d’un seul cœur par l’assemblée des hébreux.

Israël resplendit de nouveau face aux Nations stupéfaites de la résurgence de ce peuple singulier.

Charles BACCOUCHE 

« Nul n’a cueilli cette fleur violentée que l’ombre d’une main protège »
Dominique Aubier

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