«Hébreu Dis donc», la Chronique de Gendron Fils de Libé en Israël. Par Sarah Cattan

On pourrait se ficher comme d’une guigne de Guillaume Gendron L’Envoyé très spécial de Libé en Israël. Avoir lu une puis deux puis trois bafouilles de ce personnage aurait pu nous suffire : installé à Tel Aviv et financé par Libération, le mec semble là pour tout à la fois vomir l’Etat hébreu en se goinfrant de Falafels arrosés de Maccabee, et c’est sans doute ainsi vivant qu’il s’essaie à trouver ce qu’il croit être des sujets et à écrire, d’une plume trempée dans le fiel, tout le mal qu’il pense d’Israël et de ses habitants.

Comment jouit un Gendron

Alors que d’autres s’essayeraient à pénétrer avec enthousiasme toutes les nuances d’un pays dont ils ont la charge de rapporter l’actualité, notre Gendron fait figure d’imposteur et me fait penser à ces pique-assiettes parisiens qui vont, de cocktail en cocktail, de vernissage en vernissage, pour une coupe de champagne et quelque petit four, omettant l’objet-même de l’événement.

L’actualité qui favorise l’orgasme d’un Gendron ? Se saisissant de la mort d’un Ari Fuld, notre homme va le qualifier d’activiste pro-colon et nous expliquer, digne collaborateur de Libé, qu’il fut poignardé en Cisjordanie Occupée.

Pas de mort à l’arme blanche à se mettre sous la dent ? Peu lui chaut : le Gendron a des réserves : le voilà qui va s’épuiser à mettre à terre un auteur duquel il n’a pas aimé le livre : sa critique de Bande de Français relevait d’une perversité certaine tant salir Marco Koskas intéressait bien mieux notre homme que critiquer son bouquin.

C’est à se demander si Marco n’a pas piqué la nana du Gendron.

Gauchiste à la mode d’autrefois, pourvu d’un blog sur Médiapart comme tous ses pairs, Gendron enchaine les articles à charge contre Israël. Qu’on ne nous dise pas qu’il obéirait à un quelconque Cahier des charges : le plaisir retors qui se dégage de ses papiers dénote bien que l’individu est mu par une haine irrépressible envers l’Etat hébreu. Laquelle haine a du lui valoir le job.

Gendron ? C’est le prototype du mec que jamais le doute n’effleure : il est donc persuadé que lui est au bon endroit pour déconstruire l’arnaque israélienne. Cet Etat que d’aucuns voudraient vous vendre comme une Démocratie ! Je n’ai pas à ce jour lu une analyse sérieuse dans laquelle notre homme se pencherait sur la question. Non. Lui use de guillemets pour moquer la seule démocratie : rappelons-lui pourtant qu’il y est pénétré, ressorti, revenu sans encombre et qu’il y jouit d’une totale liberté de parole, alors même que ses billets malodorants usent à loisir de contre-vérités. Ne lui demandons pas pourquoi il n’est jamais allé interviewer les soldats musulmans au sein de Tsahal. Ou encore un Boualem Sansal lorsqu’il séjourna en Israël. Pourquoi il n’est pas allé comme Boualem Sansal encore discuter avec les enfants des notables de Gaza qui viennent étudier à Jérusalem et s’y plaisent m’a-t-on dit. Pourquoi lui n’a-t-il jamais interrogé ces médecins palestiniens et israéliens qui travaillent la main dans la main. Ces amitiés. Ces couples mixtes. Ces orchestres.

Dans Marco Koskas, dur des lamentations Gendron fustige[1] et enrage semble-t-il du fait qu’un écrivain auto-édité sur Amazon eût pu se retrouver l’invité surprise du prix Renaudot. Gendron aurait pu débattre de la colère des libraires ? Il aurait pu nous parler littérature ? De bouquin qu’il n’a pas aimé ? Non : à lire son papier on se demande la raison de la colère.

Assurément Marco a du piquer la gonzesse du Gendron.

Il faut bien que le corps exulte… On l’a trouvé à la terrasse de «son» café de Florentine, dans le ventre grouillant et gentrifié de Tel-Aviv, en marcel noir. Un débardeur usé laissant voir cuir tanné et bras maigrelets, poils rebelles sur épaules voûtées et mine chiffonnée. Désinvolture stridente, l’ethos local. Au fond, Marco Koskas se régale de l’attention, et ça remonte vite à la surface, ce mélange d’amertume du rejet et de jubilation d’avoir trouvé la combine. L’instant d’une polémique, l’auteur sexagénaire, dont la modeste notoriété s’était depuis longtemps étiolée, tient sa revanche.

Suivent 3 lignes sur Une sorte de polar chroniquant les frasques d’un groupe d’olim en Israël, partagé entre matamores priapiques et ingrates pimbêches.

Quoi ? Patrick Besson en fit une recension dithyrambique dans Le Point ? Notre lettré aigri voit là l’exposé de collégien d’un vieux beau, truffé de coquilles et mal… mis en page.

Colère à peine masquée du journaleux : Voilà donc le recalé, dossard Amazon dans le dos, dans la liste des 17, au côté de Philippe Lançon et Adrien Bosc.

Et qu’il en rajoute – car celui-là ne sait pas où la décence, voire la crainte du ridicule, impose de s’arrêter : Admirateur d’Emmanuel Carrère, Koskas n’a pas les déchirements des grands auteurs israéliens […] Très à droite sur l’échiquier hexagonal, mais raccord avec la communauté franco-israélienne en pâmoison devant «Bibi» Nétanyahou, il vomit «l’extrême gauche qui traque les gamins qui intègrent Tsahal comme s’ils rejoignaient Daech».

Encore ? Gendron jouit une autre fois en nous contant comment, en Israël, les juifs français sont renvoyés à leur “arabité”[2].  Cette fois, il nous parle du docu de Ron Cahlili, Documentariste et chroniqueur éclairé du multiculturalisme israélien pour le quotidien israélien Haaretz.

Jouissance : Selon une étude récente, près d’un quart de la population israélienne est convaincue que les olim français sont « vulgaires », « sans-gêne », « radins », « religieux-pratiquants », « de droite »… et de surcroît ils porteraient gourmettes et Magen David !

Voilà que Ron Cahlili explique que cette alyah occidentale se voit même reprocher d’être nantie et instruite, et d’être une alyah par choix et non une alyah de sauvetage. Ah ! Des Juifs qui bataillent entre eux ! Double plaisir. Vite Vite Faisons-nous-en l’écho.

Récemment, il trouva à s’en prendre à La doudoune de guerre de Nétanyahou[3], devenue l’uniforme guerrier de la classe politique israélienne, Luisante pour ne rien arranger. Elle aurait l’avantage de gonfler les carrures et de faire «peuple». La doudoune de Nétanyahou marquerait son retour sur le terrain : Et comme la classe politique israélienne n’a aucune imagination, si ce n’est de reproduire ses schémas, on peut s’attendre à voir défiler jusqu’à l’été une légion de corbeaux bibendums, tapant gravement sur l’épaule des conscrits.

Hier enfin, Gendron a pris son pied en raillant le départ à la retraite de Gadi Eisenkot, chef de Tsahal, et la communion nationale façon mariage royal qui entourait l’événement : tout y passa. Critique de l’inconscient profondément militariste de l’Etat hébreu. La bouille rondouillarde d’avenant sépharade du général. Jusqu’aux photos «humanisantes» du général – embrassant un bébé en grand-père gaga, chez le coiffeur, devant un gâteau au chocolat ou bien bras dessus bras dessous avec un soldat d’élite, pendant que la presse alignait les dithyrambes aux airs de nécrologie.

Sans oublier… le dispositif lacrymal duquel se seraient gaussés plusieurs correspondants étrangers. Des noms, Gendron, des noms !

Pour Lui, j’ai rouvert Les Caractères. C’est que Gendron a hérité un peu du pire de chacun. Mais, Lecteur, j’ai choisi de lui offrir Théodecte :

J’entends Théodecte de l’antichambre … Il n’est pas moins redoutable par les choses qu’il dit que par le ton dont il parle. Il ne s’apaise, et il ne revient de ce grand fracas que pour bredouiller des vanités et des sottises. Il a si peu d’égard au temps, aux personnes, aux bienséances, que chacun a son fait sans qu’il ait eu intention de le lui donner ; il n’est pas encore assis qu’il a, à son insu, désobligé toute l’assemblée. A-t-on servi, il se met le premier à table et dans la première place ; les femmes sont à sa droite et à sa gauche. Il mange, il boit, il conte, il plaisante, il interrompt tout à la fois. Il n’a nul discernement des personnes, ni du maître, ni des conviés … Il veut railler celui qui perd, et il l’offense ; les rieurs sont pour lui : il n’y a sorte de fatuités qu’on ne lui passe. Je cède enfin et je disparais, incapable de souffrir plus longtemps Théodecte, et ceux qui le souffrent.

Je définis ainsi la médisance : une pente secrète de l’âme à penser mal de tous les hommes, laquelle se manifeste par les paroles ; et pour ce qui concerne le médisant, voici ses mœurs. Si on l’interroge sur quelque autre, et que l’on lui demande quel est cet homme, il fait d’abord sa généalogie : « Son père, dit-il, s’appelait Sosie…

Dans une compagnie où il se trouve quelqu’un qui parle mal d’une personne absente, il relève la conversation : « Je suis, lui dit-il, de votre sentiment : cet homme m’est odieux, et je ne le puis souffrir. Qu’il est insupportable par sa physionomie !

Si alors quelqu’un de ceux qui l’écoutent se lève et se retire, il parle de lui presque dans les mêmes termes. Nul de ses plus familiers amis n’est épargné ; les morts mêmes dans le tombeau ne trouvent pas un asile contre sa mauvaise langue.

Sarah Cattan 

[1] 1 octobre 2018

[2] 26 février 2018.

[3] 12 décembre 2018.

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9 Comments

  1. C’est lui faire trop d’honneur que de parler de ce minable inconnu et dont tout le monde se fiche. Alors laissez-le lâcher ses petites crottes dans son coin et dans son anonymat.

    • Cher André
      Nous l’avons longtemps ignoré, lui et ses textes clairement connotés d’antisémitisme puant
      C’est un peu la question qui dents posée pour Soral et autres.
      À force d’en parler, il vient de se prendre un an ferme de prison
      Le Gendron, il faut qu’il cesse de se croire libre de proférer des descriptions qui heurtent et flirtent dangereusement avec les caricatures antisémites et pour le moins haineuses
      Cordialement
      Sarah

  2. Pour ce journaliste de Libération , comme pour certains du journal Le Monde , qui se promènent en toute liberté en Israël non démocratique. sont-ils capables de faire de même en Turque? Où chez Poutine ? Pour ne prendre que ces deux pays.

    En France , nous avons des révolutionnaire avec des prestations sociales comme les “gilets jaunes ” et des journalistes d’investigations courageux dans les pays démocratiques.

    Pourtant la profession ne cesse de déplorer chaque année l’emprisonnement et la mort de leurs confrères dans les pays non démocratiques ?

    • Sarah, c’est faire un grand honneur à libération (deuxième journal le plus subventionné par Macron, après l’Humanité) que de les prendre au sérieux désormais. Replaçons tout dans le conteste du pays d’Europe le plus antisémite par le nombre d’actes. Le plus antisioniste par sa politique de soutien inconditionnel au Qatar et à l’Iran judéo-génocidaire. D’une classe politique et d’un patrimoine littéralement achetés par le Qatar (d’après les journalistes de leurs collègues du Monde Chesnot et Malbrunot…) Le tout dans un cloaque de fin de règne d’une république qui dégénère et tombe en ruine.Et d’un journal que plus personne ne lit excepté le lectorat antisémite arabe, ce pourquoi il nous gratifie régulièrement de dessin du très antisémite Wilhem. Tirez la chasse, la farce de Libération est jouée.

    • Patrick Drahi a acheté Libération , l’ Express et d’autres périodiques pour fidéliser les abonnés de SFR qui peuvent les recevoir par mail quasi gratuitement. Pour Drahi, la ligne éditoriale n’a aucune importance , ce n’est que du contenu pour alimenter ses contenants. Dans les abonnés de SFR il y a suffisamment de lecteurs de la gauche anti israélienne pour maintenir la publication de Libé qui a très peu de lecteurs payants et qui n’existe encore que parce que Drahi en a fait un faux journal devenu un vrai gratuit.

  3. Expulser cette racaille de Liberation Le torchon des culs français ôu le faire disparaître quelque temps dans un endroit bien choisi pour des ganteries douloureuses en lui demandant de jeûner et de ne pas dormir dans son logement avec flash toutes les 10 secondes
    C’est la méthode sepharade n° 10
    Envoyer cela à des gars d’Israël
    Merci madame Cattan mais israel est trop mou pour cette merde de gauchiste qui vit comme un bobo

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