Raphaël Nisand. L’Assemblée nationale vote un texte historique contre l’antisémitisme

La semaine écoulée vient de nous faire connaitre le meilleur et le pire. Le pire c’est la profanation de 107 stèles au cimetière juif de WESTHOFFEN, la énième de ce genre, toujours aussi choquante et porteuse de nuages d’orage. Le pire ce fut aussi l’appel des 127 soi-disant intellectuels juifs appelant l’Assemblée Nationale française à voter contre le texte qui lui était proposé pour rénover la notion d’antisémitisme.

Ces soi-disant intellectuels pratiquant de façon assidue la haine de soi ne sont pas que les idiots utiles de l’islamisme ; ce sont aussi des faussaires. Ils osent écrire par exemple dans leur appel je les cite « de nombreuses victimes de l’holocauste étaient anti sionistes. Le projet de résolution les déshonore et offense leur mémoire en les considérant rétroactivement comme antisémites ». Ces deux phrases illustrent bien les propos de leurs auteurs. Ils sont authentiquement négationnistes et devraient tomber sous le coup de la loi française notamment la loi GAYSSOT.

Il y avait bien sûr des débats parmi les Juifs surtout avant 1948 quant à l’utilité et à la viabilité d’un Etat Juif en Palestine. Mais bien sûr ceux qui étaient contre n’étaient pas des anti sionistes au sens où on l’entend aujourd’hui.

Le sionisme en tant que doctrine politique a été validé par le vote solennel de l’Assemblée générale des Nations-Unies en 1947.

C’est L’ONU qui a créé deux Etats, l’un Juif l’autre arabe dans la Palestine mandataire dont le mandat avait été confié à la Grande-Bretagne.

Les Arabes avaient déjà obtenu dans cette Palestine mandataire la création d ‘un Etat Arabe, la Jordanie et ils ont immédiatement refusé la création de l’Etat Juif et lui ont aussitôt fait la guerre afin de le faire disparaitre.

Depuis 1947 donc, une nouvelle situation a été créée en droit comme en fait.

L’ONU a autorisé la création de l’Etat d’Israël et le nouvel Etat d’Israël a été contraint de gagner toutes les guerres qui lui ont été menées afin de continuer à exister.

L’Etat d’Israël compte aujourd’hui 9 millions d’habitants dont 7 millions de Juifs et 2 millions d’Arabes et de druzes qui bénéficient de tous les droits civiques.

Vouloir comme le font les anti sionistes la disparition de l’Etat d’Israël c’est donc clairement souhaiter une deuxième Shoah et aller à l’encontre du droit international , l’ONU ayant créé cet Etat.

Que les idiots utiles au demeurant bien inutiles laissent donc dormir les morts de la Shoah et ne s’en servent pas comme un argument d’autorité en l’occurrence particulièrement honteux.

Ce qui est grave dans le texte des 127 soi-disant intellectuels juifs opposés à la résolution c’est qu’il provoque sciemment une totale incompréhension chez de nombreux députés peu ou mal informés.
Des parlementaires se sont dit « les juifs ne sont pas d’accord entre eux alors pourquoi serais-je plus royaliste que le roi? ». Un député LR alsacien m’a ainsi expliqué qu’il s’apprêtait à voter pour comme ses collègues mais avait finalement préféré rester en commission après lecture du texte des opposants.

Sylvain Maillard

Le texte voté par l’Assemblée Nationale sur la proposition du député Sylvain MAILLARD que nous ne remercierons jamais assez dit simplement ceci :

Estime que la définition opérationnelle utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste permet de désigner le plus précisément possible ce qu’est l’antisémitisme contemporain ;
Considérant qu’elle constituerait un instrument efficace de lutte contre l’antisémitisme dans sa forme moderne et renouvelée, en ce qu’elle englobe les manifestations de haine à l’égard de l’État d’Israël justifiées par la seule perception de ce dernier comme collectivité juive.

C’est bien l’antisionisme exacerbé qui devient une des composantes de l’antisémitisme contemporain.

Mais ceci est juste logique. On peut bien sûr critiquer la politique de tel ou tel gouvernement mais où voit-on ailleurs dans le monde que l’on demande la disparition d’un Etat ?

Tolèrerait -t-on en France un parti politique qui demanderait la disparition de la France ?

C’est donc à juste titre que la résolution invite le gouvernement dans un travail de pédagogie à la diffuser auprès des services éducatifs répressifs et judiciaires.

A noter enfin qu’une fois de plus la gauche toute entière allant jusqu’aux macronistes dits de progrès a voté contre, ce qui est une marque supplémentaire du divorce historique entre la gauche et les Juifs.


Raphaël Nisand                                                                                        Chroniqueur le lundi matin 8H30 sur Radio Judaïca.

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