Pierre Saba – Macron à Jérusalem

Le président de la république française, Emmanuel Macron, s’apprête à se rendre en Israël, à Jérusalem, au Cinquième forum international commémorant la Shoah. Il se recueillera également au cimetière de Givat-Shaul sur les tombes d’Ilan Halimi et de Sara Halimi. Ces deux citoyens français ont été assassinés en France par des criminels antisémites.

Mont des Répits
הר המנוחות Har Hamenouhot. Wikipédia

Ce déplacement inscrit trois failles essentielles que vit la France dans la région en général et avec l’Etat hébreu en particulier. La première concerne sa diplomatie, la seconde l’inadaptation de ses relations avec Israël, la troisième sa sécurité publique.

1- Diplomatie de la France en Israël

Cette rencontre internationale est organisée à Jérusalem, capitale d’Israël. Une fois de plus est ainsi consacrée la reconnaissance de Droit et de fait de la souveraineté israélienne sur sa capitale par des Etats qui la lui contestent ! Elle précise l’inconsistance de la diplomatie de ces Etats à destination de l’Etat hébreu. C’est le cas de la France dont la diplomatie israélienne est en forme de grand-écart notamment sur Jérusalem. Cette contradiction tend à fragiliser encore un peu plus la position de la France en Israël, au Liban, en Iraq et en Iran.

2- Inadaptation des relations bilatérales de la France avec Israël

La France dispose d’une diplomatie et de relations internationales inadaptées aux changements que connaît l’Etat hébreu depuis déjà plusieurs années. Les relations -souvent directives- que Paris « propose » à Jérusalem ne correspondent plus à la situation générale de l’Etat hébreu qui les reçoit avec un désintérêt de plus en plus patent.
Israël porte depuis plusieurs années une augmentation de l’ensemble de ses capacités, particulièrement celles concernant la diplomatie (Afrique-Asie), l’économie, la finance, le commerce, la production et la diffusion de matières premières pétrolières, méthanières et numériques.

De très nombreuses instances internationales sont capturées, investies et neutralisées par des dictatures. Celles-ci ont fait de l’hostilité à Israël le moteur du maintien de leur régime. D’autres organisations internationales sont paralysées par des stratégies diplomatiques incompatibles (conseil de sécurité de l’ONU…). L’inertie est telle que se pose désormais la question de la nécessité et de l’utilité de telles organisations internationales. La combinaison contre nature de ces deux tendances assourdit en les rendant inefficaces l’intensité des voix hostiles à l’existence d’Israël.

Les exemples de l’Union européenne (UE) et celui de la France sont à cet égard particulièrement probants. L’UE adopte la plupart du temps les thèses régionales palestiniennes. Elle ne semble pas considérer les modifications de rapport de force en cours au profit d’Israël. Sa marge de manœuvre est désormais réduite à la portion congrue. Son seul moyen d’expression consiste à stigmatiser le commerce israélien exporté en UE. Or, l’UE représente pour Israël un intérêt commercial qui perd progressivement consistance, substance et intérêt. La France initie, appuie, approuve la politique de l’UE dont l’objectif est de pénaliser l’Etat hébreu. Elle subit un lobby anti-israélien général, audible et visible. Ce lobby provoque le blocage d’échanges avec Israël qui se révèle contre productif. Israël s’éloigne des marchés français et de l’UE. Elle les remplace progressivement par d’autres qui lui sont plus rentables.

3- Sécurité publique

Les crimes et délits antisémites ont modifié en France la vie et la sécurité civile de citoyens français qui souffrent en raison de leur identité. La visite du chef de l’Etat français sur les tombes de personnes assassinées parce que juives souligne le problème que l’antisémitisme constitue en France sur les plans de libertés publiques et de sécurité civile qui incombent à l’Etat. Ces difficultés que vivent des français juifs comptent dans l’état des relations que la France entretient avec l’Etat juif. Ni les commémorations, ni les déclarations ne sauraient constituer un paravent à la déclinaison que la France accuse dans la gestion de sa diplomatie et de ses relations avec Israël.

Les trois complications que la France entretient dans sa relation avec Israël sont capitales : diplomatie contradictoire, sécurité publique attaquée par le vecteur antisémite, modification des relations avec Israël au profit de ce dernier.

Pierre Saba

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3 Comments

  1. Qu’il aille à RAMALLAH , où il le service de sécurité est inutile , il va être encensé par les arabes !
    Ah oui , j’oubliais il a une belle propriété en ISRAEL , les tombeaux des ROIS !!!

  2. Ce minable se sent obligé d’y être puisqu’il y a tout le gratin international. Il faut qu’il soit vu. Mais il va également rendre visite à son pote mahmoud.Ce type n’a aucune classe ni aucune élégance. Choisir un jour comme celui-là pour aller rencontrer le salopard qui a fait sa thèse sur le négationnisme.
    ROSA

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