L’accord de cessez-le-feu aurait été « imposé » par Netanyahou

Mardi, les efforts de médiation de l’Égypte ont abouti à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Le cabinet de sécurité a accepté la proposition égyptienne mais si cette décision a provoqué la colère des habitants du sud du pays, elle a également été contestée par quelques ministres du gouvernement Netanyahou qui s’y sont opposés alors que les autres auraient été clairement influencés par le chef du gouvernement pour accepter un cessez-le-feu sans voter.

Photo by Ohad Zwigenberg/YEDIOTH AHRONOTH/POOL

A l’issue du conseil des ministres du cabinet, certains ont affirmé que tous, y compris les ministres de la Défense, Avigdor Lieberman et de l’éducation, Naftali Bennett ne s’étaient pas opposés à un cessez-le-feu. Mais le ministère de la Défense a immédiatement démenti le soutien d’Avigdor Lieberman, à un accord de cessez-le-feu en évoquant une « fake news». . Les ministres Naftali Bennett, Ayelet Shaked et Zeev Elkin ont également publié des déclarations dans lesquelles ils ont affirmé ne pas soutenir un accord de cessez-le-feu avec le Hamas.

Une décision prise sans qu’aucun ministre ne vote

Il semblerait qu’après les conclusions sans équivoque du chef d’État major et des services de la sécurité en faveur d’un cessez-le-feu, Benjamin Netanyahou a soutenu d’emblée leur position en ne donnant aucune autre alternative et en imposant son choix aux ministres Katz, Galant, Erdan, Deri, Kahlon et Steinitz. Les seuls opposants étaient Lieberman et Bennett qui auraient fait front contre le cessez-le-feu préférant continuer à infliger de lourds coups au Hamas pour que le régime terroriste cesse de continuer à s’armer. Bennett aurait meme présenté un plan opérationnel dont les détails ne peuvent être divulgués. Au cours de la réunion du cabinet, certains ministres auraient critiqué le manque d’option des responsables militaires qui n’ont présenté au final qu’une seule position: dire « oui » au cessez-le-feu égyptien négocié. Mais la majorité d’entre eux se rangeant sans trop de contestation à la décision de Netanyahou, le « débat » se serait terminé sans qu’aucun ministre n’ insiste pour voter.

En outre, certains hauts fonctionnaires du cabinet auraient confié avoir eu le sentiment que Netanyahou avait pris sa décision avant même le début de la réunion, lors des consultations étroites qu’il avait eues avec les responsables de la défense. Certains ministres auraient déclaré au site d’information Ynet que s’il y avait eu un vote, les résultats auraient été de sept contre le cessez-le-feu et de quatre pour.

Source : tel-avivre.com

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1 Comment

  1. Sachons que le « cabinet » n’est pas le gouvernement. C’est un groupe restreint de ministres dont les postes touchent aux aspects militaires de la sécurité.
    Et que si le Premier Ministre (Netanyahou en l’occurrence) est élu au suffrage universel, ce n’est pas le cas des ministres.
    Le cabinet est consultatif et non décideur.
    Ses membres ne sont pas tous du même poids et représentent souvent des partis politiques qui ne le sont pas non plus.

    Il n y a donc aucune raison que la décision soit soumise au vote.

    Par ailleurs, Naftali Bennett prétend ne pas avoir soutenu l’accord lors de la réunion du cabinet.
    Mais à peine Liberman démissionné, il postule au poste de ministre de la défense ; toujours sous les ordres du Premier Ministre, ce dernier ayant « imposé » l’accord.
    La prétention de Bennett n’est pas crédible, c’est le moins que l’on puisse dire.

    Par ailleurs on nous dit « Bennett aurait même présenté un plan opérationnel… » (d’offensive contre Gaza, s’entend).
    Mais sauf son respect : la demi-douzaine des chefs militaires et sécuritaires conseillant le cabinet, tous portant grade de général ou équivalent, étaient favorable au cessez-le-feu.
    L’avis de Bennett ne pèse donc pas lourd.

    Bref, aucune irrégularité dans cette décision.

    Notons qu’Israël n’est plus ce pays fragile qui devait absolument attaquer le premier en usant toujours de toute sa force quitte à provoquer des dégâts collatéraux à l’international.
    Sa puissance actuelle lui permet plus de souplesse « tactique » dans les décisions ; voir venir et même, jusqu’à un certain point, encaisser et temporiser au bénéfice du long terme.

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