Jérusalem, ville d’art et des cuisines du monde

Beau voyage. La ville sainte ne se prête pas qu’au tourisme religieux. On peut aussi y rencontrer des artistes dans leurs ateliers ou apprendre à cuisiner avec des habitantes.

Moderniser les objets rituels

Le village d’artistes Hutzot Hayotzer, proche de la vieille ville, est un endroit calme, peu connu des touristes, où il fait bon flâner. Il a été créé, en 1967, par Teddy Kollek, maire de Jérusalem, qui voulait rendre vie à ce quartier déclaré no man’s land pendant le conflit avec la Jordanie. Ici, artistes et designers renouvellent le style des objets rituels, comme la Menorah, chandelier à sept branches, emblème du judaïsme.

Parmi les autres pépites artistiques de la ville : le musée Friends of Zion où les technologies avancées rendent hommage aux non juifs qui ont aidé les juifs, et Hamiffal, une usine du XIXe siècle devenue centre culturel et artistique public.

Les femmes racontent la diaspora

Au pied des collines de Jérusalem, au village Ein Kerem, des femmes racontent leur histoire à travers la cuisine de leur pays d’origine. On y arrive par le Shvil Israël, le chemin de randonnées qui traverse Israël sur 1 000 km.

Chez Hoppig l’Arménienne, dont les parents ont fui les premiers massacres en Turquie, on danse. La « Reine du Koube » nous apprend à cuisiner des boulettes de viande et de bourghoul.

Cette Yéménite habite le moulin à huile acheté par son grand-père après son arrivée en Israël. Les juifs yéménites, seuls non musulmans au Yémen, ont immigré par milliers depuis la fin du XIXe siècle dans cette campagne surnommée la Vallée yéménite. Soshana la Marocaine, poète et auteure de livres pour enfants, habite dans un pressoir à vin, la plus vieille maison d’Ein Kerem. Elle prépare couscous et confitures, tout en racontant l’amour à la marocaine.

Jeu de piste culinaire

Depuis 2 000 ans, les juifs ont vécu aux quatre coins du monde et ceux qui ont fait leur « Alya » (retour à la terre des origines), ont ramené en Israël toutes les cuisines du monde. On les retrouve à Machane Yehuda, le « shouk » (c’est-à-dire le marché) le plus grand d’Israël. On peut y faire un « jeu de piste » pour découvrir diverses spécialités : houmous, jus de légumes, microbrasserie…

L’animation est à son comble le vendredi, veille de Shabbat. Le soir, fruits, légumes et confiseries disparaissent, les bières artisanales sortent des arrière-boutiques et les noctambules investissent le marché. On s’assoit sur les étals et c’est le grand melting-pot ! Inutile d’aller à Tel Aviv. Jérusalem aussi vit la nuit…

Source ouest-france

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