Je me souviens. Hannah Arendt, Eichmann et la banalité du mal. Alain Herbeth

Hannah Arendt

Hannah Arendt est née le 14 octobre 1906, à Hanovre. En 1925, elle rencontre Martin Heidegger, un événement sans doute majeur dans sa vie mais qui a occupé une place disproportionnée dans la compréhension que l’on peut avoir du parcours intellectuel de la philosophe qui préférait, d’ailleurs, se désigner comme politologue.

Avec la montée de l’antisémitisme et l’arrivée des nazis au pouvoir, elle s’intéresse de plus près à ses origines juives. Elle se rapproche dès 1926 de l’ancien président de l’Organisation sioniste mondiale, Kurt Blumenfeld, et président de l’Union sioniste allemande depuis 1924 et ami de la famille. Elle est arrêtée en 1933 par la Gestapo puis relâchée. Elle quitte l’Allemagne sur le champ.

Exil aux États-Unis

Arrivée en France, elle devient la secrétaire particulière de la baronne de Rothschild et participe à l’accueil des réfugiés juifs. Au mois de mai1940, elle est internée au camp de Gurs, mais dans la confusion qui suit la signature de l’armistice en juin 1940, elle est libérée et parvient à s’enfuir. Elle rejoint alors les Etats-Unis, via Marseille puis le Portugal, et s’installe à New-York.

En 1951, naturalisée citoyenne américaine, elle entame une carrière universitaire comme conférencière et professeur invité en sciences politiques dans différentes.

Le procès Eichmann

 

En 1960, Hannah Arendt suit, à Jérusalem, le procès d’Adolf Eichmann, dignitaire nazi, bras droit d’Himmler et responsable de la logistique de la « solution finale ». Elle écrit de longs articles pour le journal The New Yorker et publie, à l’issue du procès, “Eichmann à Jérusalem, la banalité du mal“. Elle y décrit Eichmann comme un homme normal, obéissant aux ordres. 
Une thèse immédiatement très controversée, notamment par son ami Gershom Scholem. Cette thèse est aujourd’hui dépassée mais il n’en reste pas moins qu’Hannah Arendt a pointé du doigt une question qui resurgira dans d’autres occasions, la question du « crime de bureau ».

Documentaire de Ada Ushpiz

Elle meurt 4 décembre 1975 d’une crise cardiaque. Lors de ses obsèques, son ami Hans Jonas après avoir prononcé le Kaddish, lui dira : « Avec ta mort tu as laissé le monde un peu plus glacé qu’il n’était. »

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2 Comments

  1. Arendt a manque de denoncer les allemands qui ont consentis unanimement aux meurtres des Juifs et qui volontairement ont pretendus ne pas savoir qu ils les ont assassines. Il y a eu un consentement au totalitarisme et un deni volontaire des crimes humanitaires et du genocide des juifs
    Il y a pire aussi ils ont justifie les crimes ces maudits allemands

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